CÔTE D’IVOIRE: La Nationalité de Tidjane Thiam : Une polémique honteuse orchestrée pour éliminer un adversaire ?
La Nationalité de Tidjane Thiam : Une polémique honteuse orchestrée pour éliminer un adversaire ?

Depuis quelques jours, une campagne savamment orchestrée tente de jeter le discrédit sur Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et figure incontournable de l’opposition ivoirienne. Cette manœuvre, largement relayée par des médias et communicants et dius-traitants proches du pouvoir, notamment une chaîne de télévision NCI réputée proche de la Première Dame Dominique Ouattara, cherche à entretenir la confusion sur sa nationalité afin de semer le doute dans l’opinion publique.
Tidjane Thiam, Ivoirien de Naissance : Les Faits
Les faits sont clairs : Tidjane Thiam est né à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sans bavures. Son père, Amadou Thiam, était de nationalité française avant d’obtenir la nationalité ivoirienne, tandis que sa mère, Marietou Thiam ivoirienne, était la nièce du président Félix Houphouët-Boigny, père fondateur de la Côte d’Ivoire.
Contrairement aux rumeurs persistantes, aucune preuve vérifiée n’atteste que Tidjane Thiam ait été naturalisé français. Cependant, selon France 24, il a hérité de la nationalité française de son père, ce qui lui a conféré la double nationalité dès sa naissance, un fait corroboré par ses frères et sa sœur.
Toutefois, il est essentiel de rappeler que la possession d’une double nationalité ( Franco-ivoirien) n’a jamais été un critère d’inéligibilité en Côte d’Ivoire, d’autant plus que Thiam n’a jamais renoncé à sa nationalité ivoirienne.
“Article 55 Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois. Il choisit un vice-Président de la République, qui est élu en même temps que lui. Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et doit être âgé de trente-cinq ans au moins. Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine. “
Cette polémique semble donc purement politique, visant à manipuler l’opinion publique et à détourner l’attention des véritables enjeux électoraux. Tidjane Thiam, au moment de déposer sa candidature, doit être uniquement de nationalité ivoirienne, né d’un père ou d’une mère ivoirien d’origine. Point final, abanan !
Le RHDP et la Politique du Deux Poids, Deux Mesures
Ce qui est frappant dans cette affaire, c’est l’attitude du RHDP, qui tente aujourd’hui d’exclure Tidjane Thiam en lui reprochant une prétendue double nationalité douteuse, alors que le même parti a lutté pendant des décennies pour défendre la candidature d’Alassane Ouattara, confronté aux mêmes accusations en 2000.
À l’époque, la Cour Suprême avait jugé Ouattara inéligible en raison de doutes sur sa nationalité et sa moralité, décision qui a conduit le RDR à crier à l’injustice et à justifier, en partie, la rébellion armée de 2002, laquelle a divisé la Côte d’Ivoire en deux pendant huit ans.
Aujourd’hui, en s’attaquant à Thiam sous prétexte de nationalité, le RHDP démontre son incohérence et son opportunisme politique.
Un 4ᵉ Mandat Caché ou une Succession Préparée ?
Il est de plus en plus clair que cette campagne de dénigrement vise à éliminer un candidat sérieux de la course à la présidentielle de 2025. Le RHDP, conscient des difficultés d’un 4ᵉ mandat pour Ouattara, semble préparer une succession contrôlée avec en ligne de mire son frère cadet, Birahima Ouattara, actuel ministre de la Défense, placé progressivement au cœur des leviers du pouvoir sans jamais avoir été élu.
Cette stratégie repose sur l’intimidation, l’exclusion et la manipulation des institutions afin d’éliminer les adversaires sérieux et d’assurer la continuité du régime en place.
Les Ivoiriens Méritent un Débat Sain et Transparent
Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils comprennent que cette affaire de nationalité n’est qu’un écran de fumée destiné à masquer les véritables enjeux :
- Le maintien au pouvoir d’un clan politique,
- L’absence de transparence dans la gouvernance,
- La manipulation des institutions pour museler l’opposition.
Au lieu d’agiter des polémiques stériles, le débat devrait porter sur les programmes, la vision et les solutions pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse économique et sociale actuelle.
En 2025, ce sera au peuple ivoirien – et non aux manœuvres politiciennes – de décider de son avenir.
CDT JACQUES ROGER
LECONSERVATEUR
BIDBA: Bring the Ivorian Dream Back Again