Donald Trump : Un Retour Triomphal et un Programme de Rupture

Le 20 janvier 2025 restera gravé dans l’histoire politique des États-Unis comme le jour où Donald Trump, après des années de controverses, de défis judiciaires et d’un attentat manqué, a repris les rênes du pouvoir. Dans un discours empreint de détermination et de nationalisme, il a proclamé la fin du “déclin américain” et l’avènement d’une nouvelle ère de prospérité.

Une Élection “Historique” et un Message d’Unité

Dès les premières phrases de son allocution, Trump s’est présenté comme le porte-drapeau d’un peuple qui reprend en main son destin. Insistant sur le caractère “historique” de son élection, il a affirmé que le pays s’unifiait derrière son agenda, soulignant un fort soutien des communautés afro-américaine et hispanique. Cette rhétorique vise à élargir sa base électorale et à légitimer son mandat en insistant sur l’adhésion populaire massive à son projet.

Un Gouvernement Jugé Défaillant, une Nation à Restaurer

L’ancien président a dressé un tableau sombre des États-Unis sous l’administration précédente : une gestion catastrophique des crises, une corruption généralisée, une élite détachée des préoccupations des citoyens et un affaiblissement des institutions. Il a promis de restaurer la compétence et l’intégrité du gouvernement, ciblant particulièrement l’immigration, la sécurité et l’économie.

Des Mesures Chocs Dès le Premier Jour

Fidèle à son style percutant, Donald Trump a annoncé une série de décrets exécutifs visant à marquer immédiatement sa présidence :

• Immigration et Sécurité :

• Déclaration d’une urgence nationale à la frontière sud.

• Expulsion massive des “criminels étrangers”.

• Désignation des cartels comme organisations terroristes et militarisation de la lutte contre les gangs.

• Économie et Énergie :

• Fin du Green New Deal et des restrictions sur les véhicules électriques.

• Relance des forages pétroliers et baisse des coûts de l’énergie.

• Création d’une nouvelle agence pour rationaliser les dépenses gouvernementales.

• Justice et Société :

• Abolition des politiques de discrimination positive et retour à un modèle “méritocratique”.

• Reconnaissance officielle de “seulement deux sexes” (homme et femme).

• Réintégration avec compensation des militaires renvoyés pour refus du vaccin COVID-19.

Un Virage Protectionniste et Souverainiste

Le protectionnisme économique occupe une place centrale dans le programme de Trump. Il a annoncé la mise en place de l’External Revenue Service, un nouvel organisme chargé d’imposer des taxes sur les importations pour financer les programmes nationaux. Son objectif : relocaliser la production industrielle et mettre fin à la dépendance aux importations.

Par ailleurs, il a promis de récupérer le canal de Panama, dénonçant la gestion actuelle par la Chine et qualifiant la cession aux Panaméens de “trahison”. Il veut également rebaptiser le Golfe du Mexique en Golfe de l’Amérique, une annonce symbolique qui reflète son nationalisme affirmé.

Une Vision Ambitieuse pour l’Amérique

Au-delà des mesures concrètes, Trump a voulu inspirer et galvaniser. Il a rappelé les grandes réalisations des États-Unis – de la conquête de l’Ouest à la victoire contre le nazisme – et a appelé les Américains à retrouver l’esprit pionnier de leurs ancêtres. Il a également réitéré son ambition de faire des États-Unis une puissance spatiale dominante, promettant d’envoyer des astronautes américains sur Mars.

Conclusion : Un Discours de Rupture, une Présidence à Haute Tension

Ce discours marque un tournant décisif pour les États-Unis. Trump annonce une présidence de rupture, axée sur le nationalisme économique, le renforcement des frontières et un rejet des politiques progressistes des dernières années. Son retour à la Maison-Blanche promet d’être marqué par de vives tensions politiques, tant à l’intérieur du pays qu’au niveau international.

Reste à voir si ses promesses seront suivies d’effets concrets et si son programme, souvent radical, pourra être mis en œuvre sans déclencher une nouvelle vague de contestations. Une chose est sûre : l’ère Trump 2.0 ne fera pas dans la demi-mesure.

JACQUES ROGER – WASHINGTON, DC POUR AFRIQUE 2050