Serge Zokou Pleure Bédié : Réflexions sur l’Admiration et le Remords
Serge Zokou Pleure Bédié : Réflexions sur l’Admiration et le Remords
Dans un revirement d’événements qui dévoile les complexités des émotions humaines, Serge Zokou, autrefois un critique fervent du “Sphinx de Daoukro,” verse des larmes pour feu Henri Konan Bédié. Malgré ses critiques acerbes passées, Zokou se retrouve maintenant à se remémorer avec un profond sentiment d’admiration pour l’homme qu’il avait jadis disséqué avec une critique implacable.
C’est avec un mélange de surprise et d’émotion que j’ai reçu un appel de Serge Zokou ce matin. Sa voix tremblait d’une tristesse profonde alors qu’il questionnait ce qui était fait pour honorer la mémoire de l’homme qu’il avait scruté si intensément de son vivant. D’une voix étouffée par l’émotion, il exprima : “Vous rendez-vous compte que la Côte d’Ivoire a perdu un homme véritablement grand ? Avez-vous, au PDCI, compris l’ampleur de cette perte ? Honoré Bédié était un être exceptionnel, un vrai patriote qui a résisté aux mains manipulatrices du néocolonialisme. Il a refusé de s’enchevêtrer dans les rouages de la politique franco-africaine et d’autres influences obscures. Rendons un hommage digne à ce grand architecte de la paix.”

L’ironie ne nous échappe pas. Souvent, ceux qui critiquent le plus durement sont ceux qui éprouvaient le plus profond attachement. La critique de Zokou envers le “Sphinx” était un témoignage de son admiration profondément enracinée pour l’homme. Comme le dit le dicton, “On ne sait pas ce que l’on a jusqu’à ce qu’on le perde.” C’est une vérité universelle qui résonne lorsque nous réfléchissons à l’héritage d’un individu qui a laissé une empreinte indélébile dans les pages de l’histoire.
Les circonstances entourant le décès du Président Bédié demeurent enveloppées d’incertitude. Serge Zokou, ne reculant jamais devant le partage de ses opinions, a ses propres idées à ce sujet, en laissant entendre des coupables potentiels derrière le voile de l’ambiguïté. Yako ! (un terme de consolation) va certainement à Serge, qui navigue entre ses sentiments contradictoires et tente de concilier sa position critique passée avec son admiration nouvellement découverte pour le défunt dirigeant.
En ces moments, il devient évident que l’expérience humaine est une tapisserie tissée de fils complexes d’admiration, de critique et de remords. Nous assistons à l’écoulement des émotions qui accompagnent le départ d’une figure significative de la scène mondiale. Alors que Serge ZOKOU appelle à des adieux dignes pour Bédié, puissent-ils nous rappeler à tous que nos paroles et nos actions ont du poids, et que l’héritage que nous laissons derrière nous est façonné par l’interaction complexe de nos sentiments.
L’héritage d’Henri Konan Bédié, truffé de complexités, perdure, et tandis que la nation rend hommage, que cela nous encourage tous à un moment de réflexion
JACQUES ROGER
