La Côte d’Ivoire se prépare à lancer la production du gisement de pétrole de Baleine, situé au large d’Assouindé, au sud-est d’Abidjan.
En septembre 2021, le pays avait annoncé la «découverte majeure» par Eni et son partenaire ivoirien Petroci Holding, d’un gisement baptisé «Baleine» au potentiel élevé : 2 milliards de barils de pétrole brut et 2.400 milliards de pieds cubes de gaz naturel

« L’exploitation va commencer dans les mois qui viennent. A partir de 2023-2024 la Côte d’Ivoire sera un producteur de pétrole à un niveau important », a déclaré le chef de l’Etat à l’occasion de la signature d’accords avec le géant pétrolier italien. Saluant la rapidité avec laquelle le gouvernement ivoirien a donné son feu vert, le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, a confirmé que « la première production de ce champ » aura lieu en 2023.
CÔTE D’IVOIRE ENTRE DANS SA PHASE DE PRODUCTION

La Côte d’Ivoire se prépare à lancer la production du gisement de pétrole de Baleine, situé au large d’Assouindé, au sud-est d’Abidjan. Selon les autorités ivoiriennes, ce gisement devrait permettre la production d’au moins 2 milliards de barils de pétrole brut et de 2 400 à 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Un navire de type FPSO, unité flottante de production, de stockage et de déchargement d’hydrocarbures, a quitté Dubaï pour la Côte d’Ivoire, afin de concrétiser cette production.
La mise en production de ce gisement est le résultat des mesures prises par le gouvernement ivoirien depuis 2011 pour intensifier la recherche pétrolière dans le pays. Cette découverte de classe mondiale place la Côte d’Ivoire aux portes des pays producteurs de pétrole. La remise en état du bâtiment pétrolier a été confiée à Drydocks World, l’un des plus grands opérateurs de terminaux à conteneurs et de construction navale dans le monde, basé au Moyen-Orient.
Le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a effectué le déplacement à Dubaï pour la traditionnelle bénédiction du navire avant sa mise à l’eau. Cette pratique très ancienne vise à porter chance au bateau et à lui assurer un bon voyage.
Les premières gouttes de pétrole disponible en juin
La mise en production de ce gisement est une opportunité pour la Côte d’Ivoire de diversifier son économie et de stimuler sa croissance économique. Cependant, il est important que le gouvernement prenne des mesures pour s’assurer que les revenus générés par la production de pétrole sont utilisés de manière responsable et pour le développement durable du pays. Le pays doit également prendre en compte les impacts environnementaux potentiels de cette production et mettre en place des mesures pour minimiser ces impacts.
QUELLE EST LA PART DE LA COTE D’IVOIRE DANS L’EXPLOITATION DU GISEMENT DE PETROLE BALEINE?
La Côte d’Ivoire est propriétaire du gisement de pétrole de Baleine et elle est responsable de l’exploitation de ce gisement. Le gouvernement ivoirien a octroyé des permis d’exploration et de production à des compagnies pétrolières pour mener les activités d’exploration et de production sur le site.
LES EXPLICATIONS DE L’ANCIEN MINISTRE DU PÉTROLE MR THOMAS CAMARA
En 2019, le gouvernement ivoirien a signé un contrat de partage de production avec les compagnies pétrolières qui ont obtenu des permis d’exploration et de production pour le gisement de Baleine. Selon les termes de ce contrat, le gouvernement ivoirien détient une part de 10% à 17% dans la production du gisement, tandis que les compagnies pétrolières détiennent les 90% à 83% restants.
Il est important de noter que la part du gouvernement ivoirien dans la production de pétrole peut être ajustée en fonction de différents facteurs, tels que la taille du gisement, le coût de l’exploitation et les prix du pétrole sur le marché mondial.
En somme, bien que le gouvernement ivoirien ne détienne qu’une part relativement petite dans la production du gisement de Baleine, l’exploitation de ce gisement représente une opportunité importante pour la Côte d’Ivoire de diversifier son économie et de stimuler sa croissance économique.
Formation d’ingénieurs

Le président Alassane Ouattara a de son côté salué les accords signés par Eni pour s’engager sur la formation d’ingénieurs et de cadres. « Bien sûr, il y a un aspect financier mais aussi un aspect formation c’est très important » pour « l’emploi des jeunes », a-t-il déclaré.
Outre Eni, plusieurs sociétés internationales, comme TotalEnergies ou Tullow Oil, ont annoncé ces dernières années des découvertes importantes dans le pays qui dispose de 51 champs identifiés dont quatre en production, 26 en exploration et 21 encore libres ou en négociation. La COP26 de Glasgow et ses engagements sur les énergies fossiles semblent déjà loin.
JACQUES ROGER
