JUSTICE GUINÉE : TROIS PLAINTES DE LA FAMILLE CELLOU DALEIN DIALLO CONTRE LES GNELLOY
Affaire Gnelloy & famille Dalein : l’audience renvoyée au 2 février prochain

A la suite de la plainte portée contre lui et sa grande sœur par la famille de Cellou Dalein Diallo, Ousmane Gnelloy Diallo a effectivement comparu à la barre, au tribunal de première instance de Kaloum, ce mercredi 19 janvier 2022. Au cours de l’audience, les avocats de la défense ont relevé de nombreuses exceptions dans ladite procédure enclenchée contre leurs clients.
De l’avis de Me Sidiki Bérété, les plaignants dans cette procédure n’ont pas la qualité juridique. « En ce sens qu’ils ne sont pas titulaires de droits en souffrance« , a estimé l’avocat qui a précisé par la suite que dans les faits, nulle part ces plaignants n’ont été cités.
« Ce sont plutôt Cellou Dalein, son épouse et Fodé Oussou qui ont été cités« , a placé Me Bérété.
Se fondant sur cette exception ainsi que sur plusieurs autres, a suggéré au tribunal d’annuler purement et simplement la procédure, arguant que les mêmes faits pour lesquels les deux sont poursuivis sont pendants devant le tribunal de première instance de Dixinn.
Invite a été faite par la partie civile à aborder le dossier plutôt sur le fond que sur la forme, à l’issue de laquelle démarche l’on saura si les membres de la famille Dalein ont été touchés dans leur dignité ou pas.

Regrettant la deuxième absence consécutive de Fatou Gnelloy à l’audience, Me Thierno Souleymane Barry a exhorté le tribunal à décerner un mandat d’arrêt contre elle, en vue de l’amener à comparaître devant la cour.
A l’issue des discussions qui en ont résulté, l’audience a été reporté pour le 2 février, à la demande du président du tribunal.
La fratrie Diallo est poursuivie pour « diffamation » et « injures publiques ». Des faits prévus et punis par le Code pénal, notamment dans ses articles 363, 365, et 366.

LES TROIS PLAINTES DE LA FAMILLE DALEIN DIALLO CONTRE LES GNELLOY

LA PREMIÈRE PLAINTE
TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE DE DIXINN – 02 NOVEMBRE 2021

UNE ORDONANCE DE PLACEMENT SOUS CONTROLE JUDICIAIRE DE 11 NOVEMBRE 2021

UN MANDAT D’AMENER LE 10 JANVIER 2021

LE MENSONGE DE MR CELLOU DALEIN DIALLO ET DE SON AVOCAT LE 5 JANVIER 2022
Salifou Béavogui, un des avocats du président de l’UFDG, précise que Cellou Dalein Diallo n’est pas à la base de la plainte : « El Hadj Cellou n’a pas en réalité porté plainte contre les Gnelloy. C’est sa famille, notamment sa sœur et ses frères qui ont décidé de mettre un terme aux injures publiques, aux insanités dont leur famille est victime de la part ces deux individus…A chaque fois que nous avons décidé de porter plainte en son nom, d’agir pour son compte, il nous en a toujours dissuadé, en disant ‘’Je compte diriger ce pays un jour, donc je dois être un rassembleur. Je dois réunir toutes les forces autour de moi pour les idéaux de paix…’’ Ce sont ses proches qui sont à la base de la plainte ». LE LYNX
7 JANVIER 2022
L’avocat de Cellou Dalein Diallo qui rappelle que la mise en cause a réalisée une quarantaine de vidéos violant les termes de la mesure de contrôle judiciaire depuis le 11 novembre, date à laquelle l’ordonnance a été prise, se dit révolté.
Salifou Béavogui sollicite la révocation pure et simple de l’ordonnance de contrôle judiciaire et le placement immédiat en détention provisoire de Fatou Gneloy.
« Nous avons toujours dit que la justice n’est pas appliquée de la même manière à tous les citoyens guinéens…Comment vous pouvez imaginer et accepter que depuis le 11 novembre 2021, une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire pour des faits aussi graves que la diffamation et les menaces dont notre client Mamadou Cellou Dalein Diallo est victime, dont sa famille est victime et que cette ordonnance vienne à la suite d’une plainte déposée depuis 6 à 7 mois, difficilement cette ordonnance intervient ; et que dans les interdictions qu’il soit mentionné que la personne contre laquelle l’ordonnance est délivrée ne doit pas se livrer à la publication de vidéos qui portent atteinte à l’honneur et à la dignité d’autrui. Promenez-vous sur la page de la mise en cause, c’est-à-dire Madame Fatoumata Binta Diallo dit Fatou Gneloye, vous remarquerez que depuis le 11 novembre 2021 jusqu’au 7 janvier 2022, qu’il y a une quarantaine de vidéos teintées d’injures publiques, de menaces et de toutes sortes de malpropreté, des propos indignes, inhumains et dégradants dirigés soient contre le président Cellou ou contre ses partisans et ses militants ; même ses avocats n’ont pas été épargnés. Pendant qu’il y a une interdiction légale qui l’empêche même de parler, de faire des publications visant à porter atteinte à l’honneur et à la dignité d’autrui sur les réseaux sociaux. Si vous prenez la quarantaine de vidéos dont je parle, vous vous rendrez compte qu’elles portent toutes atteintes à autrui. La conséquence de ces violations en droit, n’est autre que la révocation pure et simple et le placement immédiat en détention provisoire de la personne qui a bénéficié de cette ordonnance. Au lieu que la justice ne sévisse, le juge qui a pris cette ordonnance, ça ne fait même pas une semaine qu’il a passé le service, a fermé les yeux sur cela, sur la violation de sa propre décision. Quoi bon alors de prendre des décisions de placement en détention provisoire ? L’auteur de cette décision n’a pris aucune autre mesure. C’est pour cette raison que la mise en cause a continué de plus belle à prospérer dans la commission des infractions poursuivies. D’ailleurs, depuis le 11 novembre, elle a fait pire. On se demande pourquoi le juge qui a pris cette décision, n’avait pas tiré les conséquences. Il a fallut même que le nouveau vienne pour qu’elle se présente aux juges…Je suis révolté et j’exige l’application de la loi. Cette demoiselle ou cette dame n’a pas le droit d’ouvrir sa bouche et tenir des propos qui portent à l’honneur et à la dignité. Ce serait d’insulter le peuple guinéen, d’insulter la justice guinéenne, les magistrats et tout le monde. Parce que nul n’est au-dessus de la loi. Que le sort qui lui est réservé selon la loi guinéenne, lui soit appliquée », a-t-il demandé dans un entretien téléphonique ce lundi 10 janvier 2022. MOSAIQUEGUINEE
DEUXIÈME PLAINTE
TRIBUNAL CORRECTIONEL DE KALOUM
ELHADJ MAMADOU CELLOU DALEIN DIALLO ET SA SOEUR FATOUMATA DALEIN DIALLO vs LES GNELLOY

TROISIÈME PLAINTE
TRIBUNAL CORRECTIONEL DE KALOUM
MME MARIAMA KESSO DALEIN DIALLO, MR THIERNO SADOU DALEIN DIALLO, MME YAYÉ LAOURATOU DALEIN DIALLO, MR THIERNO DIAFAROU DALEIN DIALLO ET MME FATOUMATA BINTA DALEIN DIALLO vs LES GNELLOY

19 JANVIER 2022
Le procès opposant Ousmane Gnelloy et sa sœur Fatou à Cellou Dalein Diallo et ses proches a repris ce 19 janvier au tribunal de première instance de Kaloum. Celui qui se présentait jusqu’à récemment comme le ministre de la défense du Prési Alpha Grimpeur sur les réseaux sociaux, en détention à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, était à la barre. Sa sœur, sous le coup d’un mandat d’amener, est en cavale.
Les Gnelloy sont poursuivis dans deux procédures pour «Diffamation et injures publiques », faits punis par les articles 363, 365 et 366 du Code pénal. La première prcédure est engagée par les frères et sœurs de Cellou Dalein Diallo, en l’occurrence Fatoumata Binta, Mariama Kesso, Yayé Laouratou, Thierno Sadou et Thierno Djafarou Diallo. La seconde est enclenchée par le président de l’UFDG, lui-même et par la grande famille de feu Thierno Mamadou Diallo.
A l’audience de ce mercredi, le juge a brandi une lettre de désistement du président de l’UFDG pour ce qui est de la procédure où il est plaignant. Les avocats de la défense ont voulu savoir si la grande famille Dalein est également concernée par le désistement : «Dans la plainte, il est indiqué que c’est monsieur Cellou Dalein et la grande famille Dalein qui ont porté plainte. Dans cette lettre, c’est le nom d’El Hadj Cellou Dalein seulement qui est cité. Il faut nous dire si c’est lui seul ou s’il a désisté avec la grande famille Dalein», sollicite maître Sidiki Bérété, avocat de la défense. Me Alsény Aïssata Diallo de répliquer : «La lettre de désistement est claire. Nous espérons que le tribunal tirera toutes les conséquences et éteindra l’action publique en ce qui concerne cette procédure». Le tribunal a constaté le désistement de la partie civile et a mis fin aux débats dans cette affaire. LE LYNX