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  • TRIBUNES: SERONS-NOUS CAPABLES DANS L’AVENIR D’INVENTER LES FÊTES AFRICAINES ?

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    SERONS-NOUS CAPABLES DANS L’AVENIR D’INVENTER LES FÊTES AFRICAINES ?

    L’Afrique est le seul continent où il n’existe pas de fête nationale célébrée par tout le monde dans plusieurs pays le même jour. La raison est toute simple : c’est parce qu’il n’existe pas d’industriels africains nationalistes capables d’inventer ce genre d’événements, capables d’orienter la consommation d’une bonne partie de la population.

    Toutes les fêtes en Occident, de Noël à Pâques en passant par la Saint-Patrick en Irlande et aux Etats-Unis ou le Thanksgiving, appelé au Canada « Action de Grâce », sont des fêtes promues et entretenues par les industriels de l’agro-alimentaire.

    Même la religion est d’abord une affaire d’influence économique, de compétition entre industriels.

    En France, on ne mange pas le même plat à Noël ou au Nouvel an qu’en Italie ou au Canada, encore moins le même qu’en Grande-Bretagne.

    Ce sont les industriels alimentaires qui décident dans chaque pays ce qui sera le plat pour accompagner une fête. Lorsqu’à Pâques on va manger du chocolat, c’est bien le succès de l’industrie de la chocolaterie, puisque vous conviendrez avec moi qu’il n’y a aucune relation entre Jésus ressuscité et le chocolat.

    Lorsque je dépense autant de temps pour parler de religion africaine et de retour à nos racines, il ne s’agit pas que d’un problème de religion, mais surtout d’économie. Parce qu’en étant de simples suivistes des religions des autres, nous sommes aussi des suivistes de leur mode de consommation, dans lequel nous ne comptons rien et nous ne pouvons y compter.

    La religion est d’abord une histoire d’argent, parce que chaque religion bien ficelée fait avant tout la promotion de l’économie de ceux qui l’ont inventée, de ceux qui l’ont créée.

    C’est à ce titre que jamais les Arabes n’auraient inventé l’Islam et y ajouter qu’il faut aller en Pèlerinage à Bamako ou à N’Djamena.

    Car il est évident que si Dieu avait dit à Mahomet d’aller tourner autour d’un baobab à Tombouctou, il y a belle lurette que dans le Coran, Tombouctou aurait été très vite remplacé par Médine ou Sana’a.

    Prenons la Bible. Jésus va multiplier le pain et le vin de raisin. Vous, en tant que stratèges industriels africains, vous devez vous poser la question : pourquoi Jésus n’a pas multiplié le macabo ou le manioc ? Pourquoi n’a-t’il pas multiplié le vin de raphia, le vin de palme ou le jus de bissap ? Ou bien, pourquoi n’a-t-il pas multiplié l’eau tout court ? Jésus ne va pas multiplier l’eau, pas parce que les gens n’avaient pas soif, mais certainement parce qu’au moment d’écrire la Bible, on ne vendait pas encore l’eau minérale.

    La conséquence est que les prêtres et pasteurs en Afrique font de la publicité tous les dimanches des produits que l’Afrique ne produit pas. Il est évident qu’en martelant que Jésus a multiplié le pain, pour des gens qui mangent habituellement des ignames, on est en train de jouer sur leur subconscient, pour les pousser à consommer plus de pain et moins d’igname.

    Le résultat au final, est que dans des pays comme le Cameroun, la République Démocratique du Congo ou la Côte-d’Ivoire, le premier aliment consommé du pays n’est pas un produit de l’agriculture locale, mais du pain de blé. Pourquoi le blé et non le seigle ou le froment puisque toutes ces farines permettent aussi de produire le pain ?

    Ici se trouve le deuxième niveau de manipulation.

    La Bible dit le pain tout court. Et les Allemands ne mangent pas le même pain que les Français et ces derniers ne mangent pas le même pain que les Suédois par exemple. Chacun mangeant le pain résultant des céréales que lui offre son agriculture.

    Pour comprendre donc pourquoi les africains sont affectionnés au pain de blé et non à celui de seigle, et c’est en cherchant d’identifier quels pays produisent leur pain avec le blé et lesquels avec le seigle qu’on peut constater comme par hasard, que les pays européens comme la France, l’Espagne et l’Italie, sont les pays où le pain est surtout produit à base du blé. La coïncidence troublante veut que ce soit les pays de provenances de nos gentils et généreux missionnaires catholiques qui nous ont habitués depuis notre jeune âge à manger la galette de blé représentant le « corps du christ » appelé « communion ». Et même si dans la culture africaine, c’est plutôt répugnant le seul fait de faire la moindre allusion à la possibilité de manger le corps d’un humain, ces missionnaires catholiques et protestants ont réussi l’exploit de faire passer cette pilule amère. Ils sont même allés plus loin, en écrivant dans leurs nombreuses correspondances depuis l’Afrique vers leurs pays européens et dans leurs mémoires que nous étions des cannibales. Ca ne suffisait pas de venir faire la promotion du vin et du pain de blé. Il fallait y ajouter les insultes et les mensonges pour justifier leur mission hautement civilisatrice. Mon œil !

    La propagande ne se limite pas à dire que Jésus a multiplié le pain. Les industriels européens du Moyen-Age ont réussi à développer les premières formes de campagnes publicitaires empiriques de l’époque : même si la messe est faite en pleine forêt congolaise, la communion qu’on va servir aux fidèles symbolisant le corps de Jésus, sera donc rigoureusement faite avec la farine de blé. C’est la même chose pour le vin. On a trouvé une autre possibilité pour faire fonctionner l’industrie viticole européenne : le sang du Christ qui n’est rien d’autre que du vin de raisin. Indirectement, on a poussé les gens à boire du vin, celui-là même que Jésus a multiplié, bien sûr. Pourquoi boirai-je le vin de raphia ? La conséquence est que puisqu’il n’y a personne pour faire la propagande du vin de raphia ou de palme africain, c’est tout naturellement que les africains soumis à ce matraquage publicitaire 52 dimanches par an et qui ne dit pas son nom, dans leur subconscient, iront même jusqu’à associer les plats africains aux vins français avec des formules du genre : « un bon taro se mange avec du beaujolais » ou « un bon foutou se déguste avec du bon bordeaux », ou encore « un vrai Kedjenou-poulet se mange avec du porto ». Ce n’est pas une faute pour celui qui dit ces bêtises, c’est juste le témoignage de l’absence des industriels alimentaires africains capables d’orienter le comportement culinaire des populations.

    Retournons à l’Islam. Pourquoi les musulmans ne mangent-ils pas le porc ? Vu sous l’angle géostratégique, c’est une simple réponse à la guerre économique du Moyen-Age. La péninsule arabique avec ses hautes températures, et dans une époque où il n’y avait pas de réfrigérateurs, ne pouvait pas exceller dans l’élevage des porcs, dont la viande se conserve moins que le mouton. En plus, le porc a besoin de deux fois plus d’eau pour grandir que la chèvre. Pour ne pas laisser la population s’affectionner pour une viande qui serait importée, le porc est tout simplement devenu sacré et interdit à la consommation. Et c’est comme cela que c’est plutôt le mouton, dont la production est maitrisable dans un environnement où l’eau est rare, qui a été plébiscité très intelligemment par les stratèges économico-religieux arabes de l’époque.

    L’Africain musulman qui vit en pleine forêt togolaise où l’élevage du porc pourrait être une aubaine, va continuer à ne manger que la chèvre, tel que les économistes arabes du moyen-âge l’avaient décidé. En le faisant, il renonce à stimuler une partie importante de l’économie nationale.

    Vous me direz, c’est quand même écrit dans le coran, le livre sacré, de ne pas manger le porc. Je vous réponds que tout naturellement il est aussi écrit dans la bible des chrétiens la même interdiction. Mais comme l’élevage du porc s’adapte bien au climat européen, tous les chrétiens font tout simplement semblant que ce n’est pas écrit dans leur livre saint. C’est donc la preuve que de saint, il n’y a que le porte-monnaie des producteurs de chaque pays.

    Même dans le communisme, en absence complète de religion, on a utilisé les mêmes techniques pour orienter la consommation de la population. En Chine, le président Mao a tout simplement décidé que le bon thé chinois se buvait sans sucre. Et aujourd’hui, les Chinois pour la quasi-totalité boivent du thé sans sucre, depuis Mao.

    Lorsque j’ai tenté de comprendre mieux cette histoire de thé sans sucre, j’ai découvert que la décision était dictée par des raisons économiques, industrielles. A l’époque, le déficit de la balance commerciale de la Chine avec l’étranger n’était pas dû au pétrole ou à autre chose, mais au sucre que la Chine ne produisait pas suffisamment. Et hop, Mao a mis une touche à la tradition chinoise et selon lui, les antiques chinois buvaient leur thé sans sucre. Les gens pour respecter la tradition, se sont donc habitués et aujourd’hui, dans leur bouche, tous ne jurent qu’à travers le thé sans sucre.

    Serons-nous capables dans l’avenir d’inventer les fêtes africaines ?

    Le Nouvel An chinois est une fête pour honorer les ancêtres, mais avant tout, il est orienté à booster la consommation de certains produits en particulier, qui contribuent à faire tourner l’économie locale. C’est la même chose en Inde.

    Quand au Canada et aux Etats-Unis on mange la dinde à Noël, ce n’est pas un hasard. Cela correspond au besoin de développer une filière agro-industrielle. Et ça marche.

    Il n’y a qu’en Afrique que ces mêmes fêtes signifient : empirer le déficit de la balance commerciale de nos pays avec nos prédateurs…

    Extrait “Introduction à la formation rinvindaf de Montréal 2014”

    De

    Jean-Paul Pougala

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