CÔTE D’IVOIRE: Le PDCI-RDA n’est pas mort, et il n’a pas besoin de croque-morts politiques
Le PDCI-RDA n’est pas mort, et il n’a pas besoin de croque-morts politiques

Ah, Laurent Gbagbo… Toujours égal à lui-même.
Samedi 26 avril 2025, l’ancien président, dans ce qui ressemble davantage à un victory speech improvisé qu’à une véritable analyse politique, a déclaré avec emphase :
“Nous ne laisserons pas le PDCI mourir. […] Nous allons leur apporter notre soutien en espérant rien en retour d’eux car la conviction politique n’est pas un troc.”
Franchement, de quoi parle-t-il ?
Le PDCI-RDA meurt ? Mais de quoi, exactement ? À ce jour :

- Le PDCI-RDA est debout, combatif, uni derrière son président Tidjane Thiam.
- Le PDCI-RDA est en lice pour la présidentielle de 2025, contre vents et marées.
- Le PDCI-RDA continue de porter l’espoir de l’alternance pour des millions d’Ivoiriens.
Et pendant ce temps… Gbagbo, lui ?
- Est-il sur la liste électorale ? Non.
- Est-il candidat ? Non.
- Son propre parti (le PPA-CI) passe son temps à se chamailler sur des questions de leadership interne.
Alors pourquoi ce grand numéro de compassion théâtrale ? Pourquoi cette mise en scène d’une “mort” du PDCI qui n’existe que dans ses fantasmes ou ses vœux pieux ? Pourquoi cette tentative maladroite de récupérer, à chaud, un moment de turbulence politique qui concerne un adversaire plus grand que lui ?
Serait-ce que l’ancien président attendait depuis longtemps ce faux pas pour tenter de rebondir, tel un jeune premier de 18 ans, armé de quelques slogans d’un autre siècle ?
Était-il informé du complot visant Tidjane Thiam ? La question mérite d’être posée. Parce qu’à voir son empressement à faire de la récupération politique, on croirait presque qu’il attendait son heure.
Quant à son “soutien sans rien attendre en retour”, quelle belle blague !




Nous connaissons tous le “sens du troc” de certains politiciens ivoiriens : un “soutien” aujourd’hui pour un “deal” demain. La conviction politique n’a jamais empêché la stratégie politicienne.
Le PDCI-RDA ne demande ni assistance morale ni compassion médiatique.
Ce dont il a besoin, c’est d’engagements loyaux, d’alliés solides, pas de fossoyeurs déguisés en samaritains de circonstance.
Conclusion ?
Monsieur Gbagbo, le PDCI-RDA n’est pas en voie de disparition. Le seul danger qu’il court, c’est de faire confiance à des “amis” qui se réjouissent bruyamment à la moindre difficulté.
Merci pour votre “soutien”. Nous aurions souhaité qu’il s’inscrive dans une véritable solidarité entre opposants. Toutefois, face à cette approche peu élégante, nous saurons avancer sans votre concours.
JACQUES ROGER
