Au nom de la Dignité, au nom d’Houphouët : Le PDCI ne cèdera pas
Chers militants, chères militantes,
Chers sympathisants du PDCI-RDA,
Chers Ivoiriens épris de justice,

L’heure est grave. Mais notre foi est plus forte. Notre engagement est plus grand. Et notre détermination, inébranlable.
Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une simple manœuvre politique. C’est une attaque frontale contre la démocratie, contre le droit fondamental de chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien de choisir librement son avenir.
On tente de faire taire une voix. On tente d’éteindre un espoir. On tente d’effacer un choix légitime.
Mais nous ne céderons pas.
Nous ne reculerons pas.
Nous ne trahirons ni notre conscience, ni la mémoire du Président Félix Houphouët-Boigny, père fondateur de notre Nation et de notre parti.
Ce combat dépasse une personne. C’est une question de dignité.
Et la dignité ne se négocie pas. Elle s’impose. Elle se défend.
Le Président Tidjane Thiam a été élu démocratiquement, à 99,5 %, par les militants du PDCI-RDA. Il est votre candidat. Notre candidat. Le candidat du renouveau. Le candidat de l’espérance.
À celles et ceux qui veulent nous imposer l’injustice, nous répondrons par l’unité.
À ceux qui veulent imposer le silence, nous répondrons par la mobilisation.
À ceux qui veulent semer la peur, nous répondrons par le courage.
Le PDCI-RDA est debout.
Le peuple ivoirien est éveillé.
Et l’histoire ne s’écrira pas sans nous.
Mobilisons-nous, parlons, écrivons, agissons, rassemblons-nous, partout, en Côte d’Ivoire et dans la diaspora. Ce combat, nous allons le gagner. Pacifiquement. Mais fermement.
Pour la Côte d’Ivoire.
Pour la démocratie.
Pour la mémoire de Houphouët-Boigny.
Et pour l’avenir de nos enfants.
En avant, militants ! En avant, PDCI-RDA ! En avant, Côte d’Ivoire !
Analyse Politique : Un Discours de Clarté, de Confrontation et de Construction
1. Un moment charnière, une posture présidentielle assumée
Le discours de Tidjane Thiam marque un tournant. Il ne s’agit plus simplement d’un appel à la mobilisation politique ou d’une réaction à chaud : c’est un discours de chef d’État, assumé dans le ton, la posture et le contenu. Il trace une ligne de clivage claire entre le pouvoir sortant et une opposition qu’il incarne désormais à la fois comme leader du PDCI-RDA et coordonnateur d’une coalition nationale pour l’alternance.
2. La centralité du thème de la dignité
En invoquant le mot « dignité » à plusieurs reprises, et en le rattachant à la mémoire du président Félix Houphouët-Boigny, Thiam réussit un double coup politique :
- Il rappelle l’héritage moral et historique du PDCI-RDA.
- Il met en accusation implicite le régime actuel, présenté comme auteur d’une forfaiture, en rupture avec les valeurs fondatrices de la République.
Ce choix lexical fait écho à une dimension morale de l’engagement politique, capable de rallier au-delà des clivages partisans.
3. Une dénonciation frontale de l’appareil d’État instrumentalisé
Thiam dénonce avec précision les acteurs du processus de radiation :
- Des plaignants membres du parti au pouvoir ;
- Des avocats proches du pouvoir ;
- Des juges nommés par le pouvoir.
Il en résulte un message limpide : la justice a été instrumentalisée pour éliminer un adversaire politique gênant. Cette dénonciation vise à décrédibiliser la légitimité institutionnelle du régime actuel, tout en appelant à la vigilance démocratique.
4. Le leadership conforté par les faits et les chiffres
Thiam n’avance pas seul : il s’appuie sur des chiffres pour démontrer sa popularité et son ancrage :
- 96 % lors de son élection à la tête du PDCI-RDA ;
- 99,5 % lors de sa désignation comme candidat ;
- 57 % d’intentions de vote contre 41 % pour Ouattara au second tour selon un sondage international.
Cette stratégie des chiffres n’est pas anodine. Elle permet de transformer une injustice perçue en force politique. Le message est clair : « Si l’on veut m’éliminer, c’est bien parce que je suis en tête ».
5. Un appel à la résistance démocratique non violente
Thiam n’appelle ni à la violence, ni à la rupture institutionnelle. Il affirme son attachement à la paix et à l’État de droit, tout en rejetant avec fermeté sa radiation. Il appelle les Ivoiriens à ne pas céder, les militants à rester unis, et la communauté internationale à assumer ses responsabilités.
Ce positionnement le présente comme un homme d’État modéré mais ferme, victime mais combatif, conscient du risque de crise mais désireux de l’éviter par la mobilisation pacifique.
6. Un verrou stratégique : « Il n’y aura pas de plan B »
Cette phrase clé agit comme un verrou politique. Elle signifie :
- Pas de compromis avec la forfaiture ;
- Pas de remplacement du candidat Thiam par un autre ;
- Pas de désunion interne au PDCI-RDA.
C’est un message à la fois interne (pour rassurer et discipliner les troupes) et externe (pour mettre la pression sur les institutions nationales et internationales).
Conclusion
Ce discours est un acte fondateur dans la campagne présidentielle 2025. Tidjane Thiam se positionne clairement comme le porte-drapeau d’une alternance démocratique face à un système qui cherche à verrouiller le jeu électoral. Il conjugue les ressorts de la légitimité historique, de la légitimité populaire et de la légitimité morale.
C’est un discours de rupture, mais aussi un discours d’espoir, qui trace les contours d’un affrontement décisif : entre le droit du peuple à choisir librement son avenir et la tentation d’une confiscation du pouvoir par l’exclusion.

JACQUES ROGER
LECONSERVATEUR