GABON 2025 – Invité de Jacques Roger : Hervé Epié : « Le peuple gabonais veut avancer, pas s’attarder sur des plaintes stériles »
Hervé Epié : « Le peuple gabonais veut avancer, pas s’attarder sur des plaintes stériles »
Dans un entretien accordé à Afrique 2050, Hervé Epié, citoyen gabonais établi aux États-Unis et soutien assumé du général Brice Clotaire Oligui Nguema, a tenu à répondre point par point aux critiques formulées par Jean-Franck Jocktane. Face à une élection présidentielle imminente, prévue pour le 12 avril 2025, l’homme insiste sur l’enthousiasme populaire et les réformes déjà enclenchées.
Un nouveau souffle institutionnel
« Le président Oligui Nguema a introduit une réforme majeure : le passage à un régime présidentiel, rendant enfin le chef de l’État pleinement responsable de l’action gouvernementale », affirme Hervé Epié.
Selon lui, cette rupture institutionnelle est l’un des signes les plus clairs d’un changement en profondeur. Il souligne également les avancées démocratiques comme l’intégration de principes de gestion, de contrôle et de performance dans la nouvelle loi fondamentale :
« Des éléments concrets que les critiques de la transition ignorent ou minimisent. »
Une diplomatie proactive saluée
Pour Hervé Epié, la diplomatie est un autre point fort du gouvernement actuel. Il félicite notamment le fait que le Gabon n’ait pas été sanctionné par les États-Unis après le coup d’État :
« C’est le résultat d’une diplomatie intelligente, qui a rassuré la communauté internationale sur nos intentions républicaines. »
Des critiques légitimes, mais marginales
Quant à Jean-Franck Jocktane, Hervé Epié reconnaît son droit à la critique, mais minimise son impact :
« Son point de vue est une goutte d’eau dans l’océan. Ce n’est pas ce que pensent la majorité des Gabonais. Nous devons avancer avec ceux qui veulent construire, pas uniquement dénoncer. »
Il déplore aussi une tendance, selon lui, à la plainte permanente :

« Moi, je travaille pour le gouvernement américain, je paie mes factures, j’aide mes frères restés au pays. Ma responsabilité de citoyen, c’est aussi d’agir. »
Une jeunesse à accompagner, pas à instrumentaliser
Sur la question de la jeunesse gabonaise, Hervé Epié admet les difficultés, notamment en matière d’emploi :
« Oui, le chômage est élevé, on le voit dans les concours et les appels d’offres massifs. Mais on ne règle pas quarante ans de léthargie en deux ans. »
Il lance un appel à la responsabilité collective :
« Ce n’est pas qu’au gouvernement d’agir. C’est à nous tous, citoyens engagés, de tendre la main et de créer les conditions de l’autonomie des jeunes. »
Une élection, pas une formalité
Enfin, sur le processus électoral en cours, il rejette l’idée d’un simulacre :
« Ce n’est pas une formalité. C’est un plébiscite. Un besoin profond de renouveau exprimé par un peuple longtemps étouffé. »
Conclusion
En apportant une voix dissonante à celle de Jean-Franck Jocktane, Hervé Epié propose une lecture plus optimiste et pragmatique de la transition en cours.
Entre bilan institutionnel, diplomatie renforcée et appel à l’engagement citoyen, son propos vise à redonner confiance dans un Gabon capable de se réinventer.
JACQUES ROGER
