CÔTE D’IVOIRE: Faux documents administratifs : La Côte d’Ivoire en danger !
Faux documents administratifs : La Côte d’Ivoire en danger !

L’affaire qui secoue actuellement les services de police ivoiriens illustre une réalité inquiétante : la prolifération de faux documents administratifs menace l’intégrité de notre souveraineté nationale. L’opération “Épervier sur nos routes” a récemment permis le démantèlement d’un vaste réseau de faussaires spécialisés dans la fabrication et la distribution de pièces d’identité frauduleuses. Sept individus ont été interpellés et comparaîtront devant la justice, mais la question demeure : jusqu’où va cette infiltration mafieuse de nos documents officiels ?
Un réseau bien structuré, un danger pour la nation
Les perquisitions ont dévoilé l’ampleur du trafic : 1146 extraits de naissance originaux, 503 photocopies d’extraits de naissance, 134 certificats de nationalité originaux, 872 photocopies de CNI, et 31 casiers judiciaires falsifiés. Ces chiffres donnent le vertige et posent une question cruciale : combien d’étrangers ont pu obtenir frauduleusement la nationalité ivoirienne et bénéficier ainsi des droits réservés aux citoyens légitimes ?
Des accusations troublantes : un système gangrené ?
Tout est parti d’une simple vérification. Le samedi 18 janvier 2025, le nommé C.B., venu récupérer sa moto, a éveillé les soupçons des forces de l’ordre en présentant une carte nationale d’identité douteuse. L’enquête menée par la Brigade Anti-Criminalité a rapidement révélé l’existence d’un réseau organisé impliquant non seulement C.B. mais aussi ses trois frères, C.M., C.S., et C.O., tous détenteurs de CNI frauduleuses. Derrière cette fraude se cachent les faussaires S.B., Y.A., A.C., et T.M., qui opéraient dans l’ombre pour fournir des documents administratifs à des individus sans droit à la nationalité ivoirienne.

Alors que le scandale du réseau de faux documents défraie la chronique, une autre polémique est relancée : l’activiste ivoirien Johnny Patcheco accuse le célèbre artiste Salif Traoré alias A’salfo, du groupe Magic System, d’avoir obtenu frauduleusement la nationalité ivoirienne. Selon l’activiste Johnny Patcheco, Asalfo aurait utilisé les documents de la mère de Tino un des membres de son groupe Magic System pour se faire établir des papiers ivoiriens et acquérir ainsi la nationalité ivoirienne.
Vrai ou faux, une chose est certaine : la fraude sur les documents ivoiriens est devenue un phénomène de masse, une industrie parallèle qui gangrène notre administration et met en péril notre souveraineté. Il ne s’agit plus seulement de cas isolés, mais d’un système bien rodé, impliquant de nombreux réseaux et bénéficiant de complicités au sein même des institutions censées protéger l’identité nationale.
Ce phénomène dépasse la simple fraude individuelle. Il a des implications profondes, car ces faux documents permettent à des étrangers de s’installer en Côte d’Ivoire, d’obtenir des postes dans l’administration et même d’accéder à des fonctions influentes, parfois au détriment des Ivoiriens d’origine. Ce qui était autrefois un délit discret est aujourd’hui un scandale national, et pourtant, l’indifférence semble l’emporter sur l’indignation.
Une menace directe pour notre souveraineté
L’identité nationale n’est pas un simple bout de papier. Elle est le fondement même de la souveraineté d’un pays. Lorsqu’un État perd le contrôle de l’attribution de sa nationalité, c’est son existence même qui est mise en péril. Les faussaires ne se contentent pas de monnayer des documents ; ils ouvrent les portes du pays à des individus dont les intentions sont inconnues.
Pire encore, ces faux documents permettent à des criminels de se fondre dans la population, d’échapper aux contrôles et de s’infiltrer dans les rouages de notre société. Ce réseau n’est peut-être que la partie visible d’un iceberg bien plus vaste, impliquant potentiellement des complicités au sein même des administrations censées protéger l’intégrité de notre État.
Où sont les gardiens de la nation ?
Cette affaire soulève une problématique alarmante : la porosité de notre système administratif face aux faussaires. Comment ces individus ont-ils pu se procurer autant de documents officiels ? Qui leur a permis d’avoir accès à ces papiers hautement sensibles ? L’heure n’est plus à la complaisance. Les Ivoiriens doivent exiger de leurs dirigeants des mesures drastiques pour sécuriser les documents administratifs et sanctionner sévèrement les réseaux de faussaires.
Les autorités doivent renforcer les contrôles, moderniser les systèmes d’identification et imposer des sanctions exemplaires aux fonctionnaires et complices qui facilitent ces fraudes. Sans une réaction ferme et immédiate, la Côte d’Ivoire risque de perdre le contrôle de son identité nationale, et avec elle, sa souveraineté.
L’heure de la vigilance citoyenne a sonné !
Chaque Ivoirien a un rôle à jouer dans cette lutte. Trop souvent, nous fermons les yeux sur ces pratiques, croyant qu’elles ne nous concernent pas directement. Pourtant, en tolérant la falsification des pièces d’identité, nous participons, consciemment ou non, à la destruction des fondements de notre nation.
Nous devons dénoncer, alerter et exiger des comptes ! La souveraineté d’un pays repose sur l’unicité de sa nationalité. La Côte d’Ivoire ne doit pas devenir un territoire où l’identité s’achète au marché noir. C’est une question de survie nationale.
Aujourd’hui, sept individus sont aux arrêts. Mais combien d’autres opèrent encore dans l’ombre ? Et surtout, combien de postes stratégiques sont occupés par des détenteurs de faux documents ?

JACQUES ROGER
LECONSERVATEUR
BRING THE IVOIRIEN DREAM BACK AGAIN