Guinée : La Pantomime Judiciaire Contre Kassory Fofana, Une Politique de Bannissement
Le régime putschiste de Conakry vient une fois de plus de démontrer son mépris absolu pour la justice, les droits humains et la dignité d’un homme. En refusant d’autoriser l’évacuation sanitaire de Dr Ibrahima Kassory Fofana, en rejetant toutes les requêtes de ses avocats et en imposant un simulacre de procès en son absence, la junte au pouvoir ne cherche ni vérité, ni justice, mais bien une mise à mort politique et physique programmée.

Une Instrumentalisation Grossière de la CRIEF
La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), censée être une juridiction indépendante, est devenue le bras armé du pouvoir en place, exécutant ses basses œuvres avec un cynisme révoltant. Depuis l’arrestation de l’ancien Premier ministre, le déroulé des événements ne laisse aucun doute sur l’issue déjà écrite de ce procès-farce.
Comment peut-on parler de justice lorsqu’un accusé, gravement malade, se voit refuser une évacuation sanitaire légitime et nécessaire ? Comment ne pas voir dans cette obstination criminelle une volonté délibérée de le priver de toute défense efficace ? L’empressement à juger un homme par défaut, en rejetant toutes ses demandes de soins et en récusant systématiquement ses avocats, relève d’un acharnement politique, non d’une volonté de faire triompher la vérité.
Un Régime En Quête de Boucs Émissaires

Depuis son accession illégitime au pouvoir, la junte guinéenne ne gouverne que par la répression et la peur. En s’attaquant à Kassory Fofana, elle cherche à masquer son incapacité à répondre aux aspirations du peuple guinéen. Incapable de redresser l’économie, incapable de garantir la stabilité, incapable de donner une direction claire au pays, elle se livre à une chasse aux sorcières, désignant des coupables tout trouvés pour détourner l’attention des vrais problèmes.
Kassory Fofana, figure politique de premier plan et ancien chef de gouvernement, incarne cette élite politique que la junte veut effacer de l’histoire. Ce n’est pas un jugement équitable qui est en cours, mais une exécution en règle visant à lui interdire toute réhabilitation politique future.
L’Injustice Comme Principe de Gouvernement
En s’attaquant ainsi aux droits fondamentaux d’un homme, la junte putschiste de Conakry envoie un message clair à tous ceux qui oseraient s’opposer à son pouvoir : l’élimination physique et politique est la seule issue. Mais l’histoire l’a prouvé maintes fois : les régimes de terreur finissent toujours par s’effondrer sous le poids de leurs propres injustices.
Le peuple guinéen ne doit pas être dupe. Derrière cette parodie judiciaire se cache une volonté d’éliminer définitivement une figure politique qui aurait pu jouer un rôle dans l’avenir du pays. Laisser un homme sans soins, sans défense et sans possibilité de recours est une infamie qui restera gravée dans l’histoire comme une des nombreuses dérives de ce régime illégitime.
Une Urgence Humanitaire et Politique

Les organisations de défense des droits de l’homme, la communauté internationale et tous ceux qui se battent pour la démocratie doivent se mobiliser pour exiger la libération et l’évacuation de Kassory Fofana. Le silence serait une complicité.
Quant au régime putschiste de Conakry, qu’il prenne garde : l’injustice qu’il impose aujourd’hui sera son propre tombeau demain. L’histoire l’a prouvé, et la Guinée n’échappera pas à cette règle.
JACQUES ROGER
