EN TERRITOIRE CONQUIS : Tidjane Thiam, un candidat coriace pour la présidentielle de 2025
EN TERRITOIRE CONQUIS. Il faudra finir par se convaincre que Thiam Cheick Tidjane représente un candidat véritablement coriace à la présidentielle du 25 octobre 2025.

Le président du PDCI-RDA se trouve être la cible des attaques, concertées et conjuguées, parmi les plus violentes et les plus virulentes. C’est un tir groupé du RHDP, parti au pouvoir, et des adversaires internes.
Après sa supposée nationalité sénégalaise, les pourfendeurs ont changé de fusil d’épaule. Ils portent leurs accusations sur, non seulement sa double nationalité ivoiro-française, mais son absence prolongée du pays qui le couperait des réalités ivoiriennes et le disqualifierait pour briguer la magistrature suprême.
Et personne ne s’en rend compte. Les détracteurs de l’article 35 de la loi n°2000-513 du 1er août 2000 portant Constitution de la Côte d’Ivoire, qualifié “d’ivoiritaire” à cause de la conjonction ET dans la filiation du candidat, se découvrent, aujourd’hui et à leur insu, ses plus ardents défenseurs.
En effet, pour anticiper les aventures, cet article alors querellé, avait balisé le terrain. Il disposait:
“Le candidat à la présidence de la République doit n’avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne.
Il ne doit jamais s’être prévalu d’une autre nationalité.
Il doit avoir résidé en Côte d’Ivoire de façon continue pendant cinq années précédant la date des élections et avoir totalisé dix ans de présence effective.”
Mieux, pour éviter de grands malades à la tête de l’État, cet article était clair: “Le candidat à la présidence de la République doit présenter un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de trois membres désignés par le Conseil constitutionnel.”
Le régime Ouattara a effacé toutes ces dispositions préventives dans la loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Constitution de la Côte d’Ivoire. L’article 55 nouveau élimine la conjonction ET dans la filiation du candidat au profit du OU et casse le verrou de l’âge-limite à 75 ans.
Sans garde-fou, il dispose simplement: “Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et doit être âgé de trente-cinq au moins. Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine.”
De ce fait, Thiam Tidjane, en roue libre, passe entre les mailles du filet. Et alors, les contempteurs ne s’avouent pas vaincus. Et c’est la porte ouverte à des débats périphériques, pour revendiquer des questions d’éthique, à l’effet de passer sous silence la ressource humaine que représente le président du PDCI-RDA.
Pourtant, c’est l’absent, qui montre sa présence aux Ivoiriens. Alors que les résidents permanents ont d’autres chats à fouetter, il a touché du doigt les tristes réalités ivoiriennes, en ébruitant le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur l’Indice de développement humain (IDH, santé, éducation, etc.) en Côte d’Ivoire et provoquant le branle-bas.
A cause d’une performance économique qui demeure très inégalitaire, le pays marche à reculons, en laissant à quai et dans la misère des millions de ses ressortissants. Il est passé de la 159è à la 166è place sur 193 États évalués en 2023-2024.
Last but not least, malgré plus de vingt ans d’absence dans le pays, à cause du coup d’État militaire qui a emporté le régime du PDCI-RDA le 24 décembre 1999, Thiam se retrouve en territoire conquis. Ce sont les grands projets qu’il a élaborés, en 1996, avec le président Henri Konan Bédié qui continuent encore d’être exécutés et réalisés en 2024 et les années à venir.
Baptisés les douze travaux de l’éléphant d’Afrique, ils portent notamment sur la voix express Abidjan-Grand Bassam, le pont Henri Konan Bédié (pont Riviera-Marcory), le pont Philippe-Grégoire Yacé (pont de Jacqueville), le stade olympique Alassane Ouattara (stade d’Ébimpé), le quatrième pont d’Abidjan (Yopougon-Attécoubé), le parc des expositions de Port-Bouet, l’extension du port autonome d’Abidjan et la modernisation de l’aéroport international Houphouët-Boigny.
Si les Ivoiriens attendent la réalisation de l’abattoir moderne d’Anyama programmé depuis Bédié, ils doivent les travaux actuels du métro d’Abidjan à son ministre de la Planification et du développement: Thiam Cheick Tidjane. A César ce qui est à César.

F. M. Bally
https://www.facebook.com/share/p/1854rVAAY9/?mibextid=wwXIfr