Réponse au “psychodramane” Saïd Penda : Déconstruction d’une critique biaisée et mercantile
Réponse à Saïd Penda : Déconstruction d’une critique biaisée et mercantile

Cher Saïd Penda, votre note sur Tidjane Thiam dépasse largement les frontières de la critique objective pour s’inscrire dans une logique mercantile et psychodramatique. À travers vos arguments, vous semblez plus motivé par une volonté de dénigrement personnel que par une analyse rigoureuse et intellectuellement honnête. Permettez-moi de répondre point par point à vos allégations.
1. L’argument fallacieux de la “cuillère en or”
Vous reprochez à Tidjane Thiam d’être né dans une famille aisée et influente, insinuant que son excellence académique serait uniquement due à son privilège familial. Pourtant, même les enfants de dirigeants comme votre ancien président Paul Biya n’ont pas toujours brillé par leurs résultats scolaires, malgré les mêmes privilèges. Être fils de ministre ou neveu d’Houphouët-Boigny n’a jamais suffi pour obtenir un parcours académique exceptionnel. Si cela était le cas, les grandes écoles comme Polytechnique et l’INSEAD regorgeraient d’enfants de dirigeants, ce qui est loin d’être la réalité.
Tidjane Thiam, lui, a un parcours académique et professionnel unique en Afrique : major de sa promotion à l’École Polytechnique et diplômé de l’INSEAD, il a également été PDG d’une des plus grandes institutions financières du monde, Credit Suisse. Pouvez-vous nous citer, en Afrique ou même dans le monde, un autre président de parti ou un chef d’État avec un tel parcours ? Vous qui louez les “esbroufes” d’Alassane Ouattara pour son doctorat en économie et son passage au FMI, pourquoi appliquer un double standard à Thiam ? Son mérite est indiscutable, et ses réalisations parlent pour lui.
2. La critique de l’arrogance

Vous accusez Thiam de “fatuité” et de “suffisance”. Pourtant, son affirmation d’avoir été premier de la classe n’est qu’un rappel de son mérite personnel face à des critiques injustes. Doit-il renier ses succès simplement pour paraître humble aux yeux de ceux qui cherchent à minimiser sa légitimité ? Pourquoi une telle insistance à voir dans ses paroles de l’arrogance, alors qu’il s’agit simplement de faits vérifiables ? Une véritable arrogance serait de dénigrer, comme vous le faites, un homme dont le mérite personnel a été reconnu mondialement.
3. L’argument de l’éloignement de la Côte d’Ivoire
Vous affirmez que Tidjane Thiam a choisi la Côte d’Ivoire comme une “roue de secours” après 24 ans d’absence. Cet argument est non seulement simpliste mais également malhonnête. Thiam a servi la Côte d’Ivoire dès les années 1990 en tant que ministre, avant que des circonstances politiques ne l’éloignent du pays. Vous reprochez son éloignement physique, mais vous ne reconnaissez pas que cet éloignement lui a permis d’accumuler une expérience internationale inégalée, aujourd’hui mise au service de la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, si l’éloignement est un critère d’illégitimité, pourquoi ne pas appliquer la même critique à Alassane Ouattara, qui n’a résidé en Côte d’Ivoire que lorsque les circonstances politiques le lui ont permis ? Votre indignation semble sélective, et vos attaques personnelles contre Thiam révèlent un acharnement difficile à justifier.
4. Le leadership de Tidjane Thiam au PDCI
Vous parlez d’un “hold-up” pour prendre la tête du PDCI, en violation des textes. Là encore, vous faites preuve d’une exagération outrancière. Thiam a été désigné président du PDCI dans un contexte d’unanimité au sein du parti après le décès d’Henri Konan Bédié. Les résolutions du dernier congrès ont confirmé son leadership. Votre critique ignore volontairement ces faits pour construire une narrative déformée.
5. Une critique mercantile
Votre acharnement contre Tidjane Thiam contraste avec votre indulgence envers d’autres dirigeants. Vous louez Alassane Ouattara pour ses accomplissements économiques et académiques, mais vous refusez le même respect à Tidjane Thiam, pourtant mieux accompli sur plusieurs plans. Cette incohérence laisse penser que vos attaques ne sont pas fondées sur des faits, mais sur des motivations personnelles ou mercantiles. Pourquoi tant de passion contre un homme dont le seul crime semble être de représenter un renouveau crédible dans la politique ivoirienne ?
Conclusion : Une critique vide et biaisée

Votre attaque contre Tidjane Thiam révèle davantage sur vous-même que sur lui. Vous lui reprochez de mentionner ses accomplissements pour “se vanter” alors que vous-même, dans vos écrits, n’hésitez pas à rappeler votre passage à la BBC et d’autres expériences de moindre envergure. Pourquoi le faites-vous ? Pour vous vanter ou pour offrir une référence à votre crédibilité ? La réponse est simple : les parcours sont un gage de compétence et de légitimité. C’est exactement ce que fait Tidjane Thiam en rappelant ses réalisations exceptionnelles, non pas pour écraser les autres, mais pour poser la légitimité de son leadership.
En vérité, vos critiques manquent de fondements et reposent sur des jugements biaisés. Tidjane Thiam est un modèle de mérite et d’excellence, et le réduire à un opportuniste ou à un héritier privilégié ne reflète ni la réalité de son parcours, ni celle de sa contribution à la Côte d’Ivoire. Vous qui insistez sur votre propre parcours modeste, devriez reconnaître que le mérite se mesure aussi par les accomplissements, et non par une rhétorique émotionnelle et populiste.
LIRE LA NOTE DE SAID PENDA
Lorsqu’on est né avec une cuillère en or assortie de diamants dans la bouche, on se doit de faire preuve d’une certaine humilité lorsqu’on s’exprime; on se retient d’étaler autant d’arrogance et de suffisance. Que le fils d’un ministre et neveux du Chef d’Etat le plus riche d’Afrique ait été premier de la classe ne relève pas d’un exploit. C’est le contraire qui serait une anomalie. S’il était issu d’une famille de pauvres paysans de Gbélégban, de Méagui, de Guiberoua, de Lakota ou même de Tanda, Tidjane Thiam pouvait rappeler avoir été premier de la classe, car cela relèverait véritablement d’un mérite personnel.
Faire preuve de tant de fatuité, simplement parce Billon lui a rappelé que dans une organisation, il y a des textes qu’il faut respecter, prouve à suffisance que, pour M. Thiam, tous les Ivoiriens doivent lui faire allégeance parce qu’il est un membre de la famille d’Houphouët Boigny.
L’attitude de Tidjane Thiam est d’autant plus choquante, qu’il s’agit d’un individu pour qui la Côte d’Ivoire n’a été qu’un choix par défaut. Il n’avait plus remis les pieds dans ce pays depuis 24 ans, préférant même se prévaloir plutôt de sa nationalité française. C’est, en réalité, las d’attendre un hypothétique poste de premier ministre, ou même de ministre de son copain Emmanuel Macron, qu’il s’est finalement rabattu sur la Côte d’Ivoire, profitant de ce qui était pour lui une opportunité: la brusque disparition de Bédié. D’ailleurs, depuis un an qu’il a opéré un hold-up pour prendre la tête du PDCI, en violation des textes, il ne réside toujours pas véritablement dans le pays et il a passé moins de cinq mois cumulés en Côte d’Ivoire, en 2024.
Penser que les Ivoiriens vont confier leur destiné à quelqu’un pour qui la Côte d’Ivoire n’a été que sa 5e roue, sa roue de secours, c’est les prendre pour des ploucs. Or, si les Ivoiriens ont été “gaous” -en s’accommodant de Gbagbo- ils ne sont tout de même pas des “gnatas”.
Ce qui est vrai, est vrai !

JACQUES ROGER
LE CONSERVATEUR
BIDBA (Bring 🇨🇮 Dream Back Again)Ensemble, redonnons vie au rêve ivoirien !