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    Tidjane Thiam : Une candidature pour transformer la Côte d’Ivoire et réconcilier les Ivoiriens

    Invité par le Mouvement TACT à Paris pour s’exprimer sur les raisons de sa candidature à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam a livré un discours dense, méthodique et profondément ancré dans les réalités du pays. Son intervention a captivé l’audience par sa clarté et son pragmatisme, répondant à une question centrale : « Pourquoi souhaitez-vous devenir le prochain président de la Côte d’Ivoire ? »

    Contrairement aux réponses convenues souvent entendues dans le paysage politique, Thiam a choisi une approche analytique et structurée, articulant son propos autour des défis socio-économiques persistants, de la nécessité d’une réconciliation nationale et de son ambition de faire de la Côte d’Ivoire un modèle de développement humain en Afrique.

    Dans un contexte marqué par des attentes croissantes des populations, un climat politique polarisé et des inégalités sociales préoccupantes, Tidjane Thiam propose une rupture avec les pratiques traditionnelles. Son engagement dépasse l’ambition personnelle, se voulant une réponse urgente aux blocages structurels qui freinent le progrès national.

    Cette analyse explore les grandes lignes de son intervention à Paris, en mettant en lumière les fondements de sa vision politique et les arguments qui étayent sa candidature, portée par un message d’unité, de progrès et de transformation.

    MARIE PASCALE : Merci à tous ceux qui se sont prêtés à cet exercice en nous soumettant leurs questions. Merci, Monsieur le Président, pour cette opportunité que vous nous accordez d’échanger avec vous de manière privilégiée. Avant de passer à la première question posée par l’un des participants ici présents, je me permets de vous poser une question qui peut sembler à la fois simple et complexe. Je pense que nous nous posons tous cette même question : Monsieur le Président Tidjane, pourquoi souhaitez-vous devenir le prochain Président de la République de Côte d’Ivoire ?

    THIAM : Marie-Pascale, merci. Écoutez, il y a plusieurs raisons. Les premières sont liées à la situation du pays. Je tiens à commencer par cela : ce n’est pas une question d’ambition personnelle. La situation du pays n’est pas bonne, quoi qu’on en dise. Certes, des progrès ont été réalisés, et j’insiste pour que ce discours reflète autant le positif que le négatif, car je veille toujours à mentionner les deux. Malheureusement, certaines oreilles n’entendent que le négatif. Bien sûr qu’il y a eu des choses positives. Il faut toujours respecter le travail d’autrui : des millions d’Ivoiriens travaillent jour et nuit et accomplissent des choses. Cela, c’est incontestable. Il y a eu des progrès, des infrastructures réalisées, c’est certain.

    Cependant, je reviens toujours au problème fondamental que j’ai souligné à Soubré, où beaucoup d’entre vous étaient présents en juin. Depuis le 24 juillet, la Côte d’Ivoire est classée 135e mondialement en PIB par tête. Cela reflète le niveau de richesse de notre pays comparé à d’autres. Sur 193 pays dans le classement, nous sommes 135e. En termes de développement humain, selon les statistiques accessibles, nous étions classés 166e. Cela a déclenché un tollé, car certains disent que nous ne sommes pas 166e. Admettons alors la 159e place. Mais cela reste un mauvais classement. Quand vous êtes 159e sur 193, ce n’est pas une position honorable, surtout si vous êtes 24 places en dessous de ce que votre niveau de richesse devrait permettre. En théorie, un gouvernement qui ne ferait rien d’extraordinaire devrait au moins positionner la Côte d’Ivoire à la 135e place en développement humain. C’est logique : votre rang en développement humain devrait refléter votre niveau de richesse. Or, ce décalage de 24 places est l’un des pires dans le monde. Par exemple, le Rwanda est à +9 (mieux classé en développement humain qu’en PIB par tête), et le Togo est à +8.

    Pour moi, c’est une déclaration controversée, mais je la maintiens : la richesse est créée par la société ivoirienne – par les travailleurs, les paysans qui cultivent le cacao, les transporteurs, les commerçants sur les marchés. Le rôle de l’État est de prendre cette richesse et de la traduire en développement humain pour ceux qui la produisent. Si on devait donner une note sur 20 à l’État, cette note serait l’IDH (Indice de Développement Humain), et non le taux de croissance. Avec cette métrique, nous avons une mauvaise note. Je rappelle qu’en 1999, la Côte d’Ivoire était 125e mondialement en IDH. Nous avons donc été capables, par le passé, d’atteindre ce niveau de développement humain. Aujourd’hui, être 159e ou 166e est un vrai problème.

    Pourquoi est-ce que je veux être président ? Parce que je crois qu’il est impératif de changer cette réalité. C’est pour cela que je parle souvent de capital humain. L’IDH mesure l’espérance de vie, le niveau d’éducation (nombre d’années d’études des enfants), et le niveau de vie. Ce sont des besoins fondamentaux. Un État qui ne délivre pas ces résultats a un vrai problème. Il faut donc que l’État soit dirigé différemment.

    Je vais vous donner un exemple. Au Sénégal, le PASTEF (parti d’opposition) a intégré dans son programme un objectif clair d’amélioration de l’IDH, avec des stratégies précises pour y parvenir. Ici, en Côte d’Ivoire, certains ministres disent ouvertement qu’ils se moquent de l’IDH, qu’ils n’en ont rien à faire. Comment un haut responsable peut-il affirmer qu’il se fiche de l’espérance de vie, du niveau d’éducation ou du niveau de vie dans notre pays ? Cela doit changer, et je veux être président pour changer cela.

    Ensuite, il y a une dimension plus personnelle. Je crois qu’il est urgent de réconcilier les Ivoiriens. C’est une mission essentielle, et je pense que mon parcours personnel me donne une certaine crédibilité pour parler de réconciliation et la mener à bien. J’ai souvent rappelé que je suis le premier musulman à avoir été élu président du PDCI, démocratiquement, avec 96,48 % des voix. Cela a réduit à néant les accusations de certains qui qualifiaient le PDCI de parti anti-musulman. Ce résultat a démontré que les préjugés ne sont que des préjugés, sans fondement.

    De plus, j’ai une vision d’une Côte d’Ivoire où chacun peut faire campagne où il veut, sans restriction territoriale. Je refuse une Côte d’Ivoire divisée, où certaines régions seraient interdites à certains partis.

    Enfin, je suis fier de mon histoire personnelle. Mon père était un immigré, et je suis la preuve vivante qu’en Côte d’Ivoire, peu importe vos origines, vous pouvez aspirer à être président si vous avez les compétences nécessaires. C’est une force de notre pays, et cela doit inspirer chaque enfant de Côte d’Ivoire.

    Voilà pourquoi je veux être président. Merci.

    Analyse et explication de la réponse de Tidjane Thiam

    La réponse de Tidjane Thiam, qui se veut à la fois détaillée et réfléchie, s’articule autour de trois axes principaux : la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire, son approche personnelle de la réconciliation nationale, et son parcours individuel comme modèle de leadership inclusif. Voici une analyse approfondie de ces points.

    1. Le constat sur la situation socio-économique du pays

    Tidjane Thiam commence par dresser un bilan nuancé de la Côte d’Ivoire, reconnaissant les progrès réalisés tout en soulignant les faiblesses structurelles.

    Points clés :

    Classement PIB par tête (135e mondial) : Il souligne que la richesse du pays, bien que notable, reste mal redistribuée. Il montre que ce classement reflète un certain potentiel économique qui n’est pas pleinement exploité.

    Indice de Développement Humain (IDH) : Thiam attire l’attention sur le décalage alarmant entre le classement du PIB par tête (135e) et celui de l’IDH (159e), insistant sur la mauvaise performance de l’État en termes de transformation de la richesse nationale en bien-être pour les citoyens (santé, éducation, niveau de vie).

    Comparaisons internationales : En comparant la Côte d’Ivoire à des pays comme le Rwanda (+9) ou le Togo (+8), il démontre que des pays aux ressources parfois moindres réussissent mieux à convertir leur richesse en développement humain. Cela illustre une carence en gestion publique efficace.

    Analyse :

    Thiam établit une distinction fondamentale entre la croissance économique (souvent vantée) et l’impact réel sur les populations. Il rejette l’autosatisfaction du gouvernement actuel, appelant à une gestion qui place les indicateurs humains au centre des priorités nationales.

    2. Une vision politique centrée sur le capital humain

    Thiam positionne sa vision comme une rupture avec les priorités actuelles.

    Son argument principal :

    L’État au service du développement humain : Pour lui, le rôle de l’État est de garantir des résultats tangibles en matière d’espérance de vie, d’éducation, et de niveau de vie. Il souligne que l’IDH est une véritable note de performance de l’État.

    Comparaison avec le Sénégal : Il cite l’exemple du PASTEF (parti sénégalais d’opposition), qui a intégré l’IDH comme objectif stratégique dans son programme, et critique le désintérêt affiché par certains responsables ivoiriens envers cet indicateur.

    Analyse :

    En mettant en avant l’IDH, Thiam propose un changement de paradigme : il prône une politique basée sur des résultats mesurables, axée sur le bien-être des citoyens plutôt que sur des indicateurs macroéconomiques abstraits. Cette approche marque une volonté de gouverner avec un impact concret et visible.

    3. Une démarche personnelle pour la réconciliation nationale

    Thiam met en avant des éléments personnels et symboliques qui le positionnent comme un acteur crédible de la réconciliation.

    Arguments développés :

    Premier musulman président du PDCI : Thiam se présente comme la preuve vivante que le PDCI peut transcender les préjugés religieux et ethniques. Son élection démocratique avec 96,48 % des voix en est un exemple fort.

    Unité territoriale : Il prône une Côte d’Ivoire où les partis politiques peuvent faire campagne partout, sans restrictions régionales. Cela illustre sa volonté de briser les divisions territoriales et politiques.

    Un héritage familial symbolique : Il rappelle la construction de la mosquée de Yamoussoukro sous Houphouët-Boigny, tout en soulignant son propre parcours marqué par le soutien d’institutions catholiques, pour illustrer son ouverture et son humanisme.

    Analyse :

    En insistant sur son histoire personnelle et son engagement à surmonter les divisions ethniques, religieuses et territoriales, Thiam se positionne comme un leader rassembleur capable de restaurer l’unité et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Son approche s’appuie sur le dialogue, la reconnaissance des différences, et la promotion d’un idéal de méritocratie inclusive.

    4. Un modèle inspirant de leadership

    Thiam conclut en valorisant son propre parcours comme un exemple de ce que la Côte d’Ivoire peut offrir :

    Origines modestes : Il évoque ses origines et le fait que son père était un immigré, pour démontrer qu’en Côte d’Ivoire, chacun peut réussir, indépendamment de ses origines.

    Force d’unité nationale : Il voit la diversité ivoirienne non comme une faiblesse, mais comme une source de richesse et d’inspiration. Il affirme que chaque enfant de Côte d’Ivoire devrait pouvoir aspirer à la présidence, sans être limité par son nom ou ses origines.

    Analyse :

    Cette dernière partie de sa réponse est une tentative de renforcer son image de modèle méritocratique. Thiam veut incarner un président moderne, ouvert, et inspirant pour les nouvelles générations, en rupture avec les anciens clivages.

    Conclusion : Une vision structurée et ambitieuse

    Tidjane Thiam formule une réponse qui va au-delà d’une simple déclaration politique. Il met en avant une analyse claire de la situation du pays, une vision ambitieuse pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens, et des atouts personnels qui le positionnent comme un leader crédible et rassembleur.

    Forces de la réponse :

    Clarté des priorités : Économie, développement humain, réconciliation.

    Approche mesurée : Reconnaissance des progrès tout en soulignant les insuffisances.

    Crédibilité personnelle : Parcours inspirant et capacité à incarner le changement.

    Limites éventuelles :

    • La réponse est longue et dense, ce qui peut la rendre moins accessible à un public peu familier avec les indicateurs économiques ou les débats techniques.

    • L’accent mis sur son parcours personnel peut être perçu comme excessif, au détriment de solutions pratiques et immédiates.

    En somme, Tidjane Thiam propose une vision transformative et inclusive, qui se distingue par son insistance sur la mesure des résultats et la réconciliation nationale.

    JACQUES ROGER

    THIAMEMENT ET SÛREMENT, MAKE IVORY COAST GREAT AGAIN (MIGA)

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