CÔTE D’IVOIRE: Le Dialogue Politique en Côte d’Ivoire au Coeur de la 47e Session de l’Examen Périodique Universel à Genève : Appels à une Plus Grande Inclusion
Le Dialogue Politique en Côte d’Ivoire au Coeur de la 47e Session de l’Examen Périodique Universel à Genève : Appels à une Plus Grande Inclusion
À la 47e session de l’Examen Périodique Universel (EPU) à Genève, la Côte d’Ivoire a été placée sous le regard attentif de la communauté internationale. En amont de l’élection présidentielle de 2025, les États membres de l’ONU, les organisations de la société civile et diverses instances internationales demandent un dialogue renforcé entre le gouvernement et l’opposition. Cette exigence de renforcement du dialogue politique vise à garantir la transparence et l’inclusion, des éléments jugés essentiels pour un processus électoral crédible et apaisé.
Un Bilan Présenté par la Délégation Ivoirienne
Ce mardi 5 novembre 2024, la délégation ivoirienne, dirigée par le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, a exposé devant les Nations Unies les progrès et les défis auxquels le pays est confronté. La Côte d’Ivoire a souligné ses efforts dans la mise en œuvre de réformes législatives et institutionnelles, avec pour objectif de consolider l’état de droit, promouvoir les droits humains et améliorer le climat social. Toutefois, des voix se sont élevées pour réclamer plus de mesures en faveur de la participation inclusive de toutes les composantes de la société ivoirienne.
Des Recommandations Internationales Claires
Les États membres de l’ONU n’ont pas tardé à émettre des recommandations fermes. La France, notamment, a plaidé pour l’ouverture d’un dialogue véritablement inclusif, regroupant tous les partis politiques, afin d’éviter les tensions et d’assurer la légitimité des élections de 2025. Plusieurs ONG ont également demandé la révision de l’ordonnance ivoirienne qui encadre les sanctions des organisations de la société civile, jugeant certaines de ses dispositions restrictives.
Pour de nombreux observateurs, le dialogue politique est essentiel pour éviter un cycle de contestation électorale et renforcer la stabilité du pays. Selon les États membres, cette inclusion doit également s’étendre à la société civile, aux jeunes, et aux femmes, souvent marginalisés dans le débat politique national.
L’ONU et la Société Civile en Appellent à un Dialogue Inclusif
Face à ces demandes, l’ONU et diverses organisations de défense des droits humains réaffirment leur position : l’élection présidentielle ivoirienne de 2025 doit être précédée d’un dialogue sincère entre le pouvoir et l’opposition. Pour l’ONU, la tenue d’élections acceptées par toutes les parties dépend de la mise en place d’un climat de confiance entre les acteurs politiques, basé sur la transparence et l’inclusion.
Pour la Côte d’Ivoire, ces recommandations représentent un appel à redoubler d’efforts pour favoriser un environnement apaisé en amont des échéances électorales. Le pays devra naviguer entre ses réformes déjà entreprises et les attentes de la communauté internationale, qui semble déterminée à voir émerger une Côte d’Ivoire en paix avec elle-même.
Maintien des Réformes et Exigence de Responsabilité
En réponse, la délégation ivoirienne a réaffirmé l’engagement du pays à poursuivre ses réformes, estimant que celles-ci répondent aux besoins de l’évolution démocratique du pays. Cependant, les États membres de l’ONU insistent sur une plus grande ouverture, mettant en garde contre les risques d’exclusion qui pourraient alimenter les tensions.
Dans un contexte où les prochaines élections s’annoncent cruciales, la session de Genève a permis de mettre en lumière les attentes élevées de la communauté internationale envers la Côte d’Ivoire. Plus qu’un simple exercice de diplomatie, cet appel à un dialogue inclusif reflète la volonté de voir la Côte d’Ivoire avancer sur la voie de la stabilité et de la réconciliation nationale, avec l’appui de la communauté internationale.
JACQUES ROGER