Interview exclusive avec M. Alafé Wakili, Directeur Général de L’Intelligent d’Abidjan : “À un moment de ma vie, j’ai utilisé de faux documents ivoiriens. J’ai été condamné en 2008, puis gracié par le Président Gbagbo. Aujourd’hui, je suis Ivoirien comme vous, et je n’ai pas à justifier mon ivoirité à qui que ce soit.”

Lors d’une rencontre exclusive avec M. Alafé Wakili, Directeur Général de L’Intelligent d’Abidjan, nous avons exploré des sujets d’actualité brûlants qui façonnent l’opinion publique en Côte d’Ivoire et au-delà.

1. Alassanisme : Une Clarification Nécessaire
L’une des questions les plus débattues a été celle de l’Alassanisme. M. Wakili a tenu à clarifier sa position face aux rumeurs et à la manipulation qui ont suivi ses propos :

« Il y a des amis qui m’ont appelé pour me féliciter d’avoir créé un parti politique, un mouvement, et qui souhaitent y adhérer. Ces personnes, de bonne foi, veulent adhérer à ce que je fais et expriment ainsi leur admiration pour le Président Alassane Ouattara, ainsi que leur adhésion entière à sa vision. Cependant, je note qu’elles ont été abusées par une manipulation de certaines personnes qui ont prétendu que ‘les masques tombent’, sans avoir réellement écouté mes propos. Je n’ai pas déclaré une adhésion. Je n’ai pas créé le mouvement, j’ai été invité par les organisateurs dont le porte-parole du projet Koné Largaton. Il y avait d’autres invités. Des gens sont donc affolés par une vidéo qu’ils refusent d’écouter en entier. Cette vidéo est pourtant claire et sans confusion aucune. Elle ne devrait pas susciter l’engouement et la polémique que j’observe, amusé, malgré quelques commentaires méchants, inutiles et malveillants. En tout cas, cette vidéo ne permet pas de dire que moi, Wakili Alafé, j’ai ‘tombé le masque’ en déclarant que je suis Alassaniste. Ce n’est pas ce qui a été dit… »

M. Wakili a ensuite expliqué qu’en tant que citoyens de la Côte d’Ivoire, tous les Ivoiriens sont “Alassanistes” de la même manière qu’ils ont été Houphouëtistes, Bédiéistes, et Gbagboistes à différentes époques, puisque ces présidents ont été les pères de la nation.

Il a également mentionné qu’un militant du PDCI et certains partisans de Tidjane Thiam ont été à l’origine de cette intoxication, révélant, selon lui, leur véritable visage de dénigreurs et d’intoxicateurs. Wakili a noté avec amusement que ces critiques sont fondées sur une mauvaise interprétation volontaire de ses propos.

2. Côte d’Ivoire, Afrique et Monde :
Au-delà de l’Alassanisme, nous avons abordé des questions globales telles que les récents coups d’État en Afrique, le Franc CFA, et l’africanisme. M. Wakili a partagé ses perspectives sur la démocratie en Afrique et sur des figures influentes comme Tidjane Thiam et Alassane Ouattara, soulignant leur rôle dans l’évolution politique et économique du continent.

3. Journalisme en Côte d’Ivoire :
Enfin, M. Wakili a exprimé ses opinions sur l’état du journalisme en Côte d’Ivoire. Selon lui, le journalisme ivoirien doit surmonter de nombreux défis pour atteindre un niveau d’intégrité et de professionnalisme élevé, malgré le contexte difficile.

Clarifications Personnelles :
Au cours de l’entretien, M. Wakili a tenu à clarifier une question qui a suscité des controverses par le passé : “J’ai utilisé de faux documents ivoiriens. J’ai été condamné puis gracié par le Président Gbagbo, et je suis aujourd’hui ivoirien comme vous.” Cette déclaration met un terme aux spéculations et réaffirme son engagement envers la nation ivoirienne.

Cet échange avec M. Alafé Wakili nous offre un éclairage unique sur des questions essentielles qui touchent à la fois la Côte d’Ivoire et l’Afrique dans son ensemble. Son parcours et ses réflexions invitent à une profonde réflexion sur le rôle des médias, des leaders politiques, et des citoyens dans la construction d’une société plus juste et démocratique.

Cependant, M. Wakili a esquivé une question préoccupante pour les Ivoiriens en ce moment : la fraude massive sur les documents administratifs. Malgré les preuves présentées par Jacques Roger, M. Wakili a tenté de minimiser l’importance de cette question tout en clarifiant sa position sur l’Alassanisme. Il nous accuse d’avoir fait de la propagande et de la manipulation en abordant son attachement au Président Ouattara, ce qui, selon lui, le rend impartial dans les débats publics impliquant le chef de l’État ivoirien. Pourtant, dans ses explications, il confirme non seulement son attachement, mais aussi son impartialité.

La seule manière pour M. Wakili d’être transparent et “clean” dans ce débat est de faire ce que les Américains appellent des “disclosures” : assumer pleinement son Alassanisme comme Jacques Roger assume son soutien a TIDJANE THIAM et tout ira pour le mieux.

En conclusion, je tiens à remercier M. Alafé Wakili pour cet échange important, malgré les tentatives de le décourager de répondre à nos questions. Il est essentiel de souligner que seuls des débats francs et sincères pourront sortir les Ivoiriens de la confusion, de l’intoxication et des manipulations orchestrées par certains hommes politiques et journalistes militants. C’est par la transparence et la vérité que nous pourrons avancer ensemble vers un avenir meilleur pour notre nation.

JACQUES ROGER