Éditorial – Réponse aux manipulations : Réaffirmons le rôle essentiel de la Presse Ivoirienne
Droit de réponse
Je tiens tout d’abord à préciser que mon récent coup de gueule n’avait pas pour objectif de discréditer l’ensemble de la profession journalistique, mais de dénoncer certaines pratiques mercantiles adoptées par ceux qui se prétendent grands journalistes. Il semblerait que quelques-uns, se sentant visés, soient en train de manœuvrer pour me coller des dossiers afin de déclencher une affaire judiciaire contre moi. Cependant, il est important de rappeler que mon article en question date de l’année dernière et a été publié sans tambour ni trompette sur cette plateforme. La question se pose alors : pourquoi ces réactions soudaines aujourd’hui ? Tout simplement parce que deux ou trois journalistes, pleinement conscients d’être visés, tentent de manipuler l’opinion pour détourner le débat du fond.
Je suis bien conscient de ces tentatives de manipulation, mais je tiens à préciser que je ne me laisse pas intimider. Ce qui m’intéresse, ce sont les débats de fond, et non les attaques personnelles.
Le véritable débat, ici, ne concerne ni mon soutien supposé au PDCI ou à Tidiane Thiam, ni les accusations de pitrerie ou d’incompétence. Le cœur du problème est bien plus profond : quel est aujourd’hui le rôle de la presse ivoirienne ? Alafé, une figure omniprésente sur toutes les chaînes et médias, a récemment affirmé que « nous, les journalistes, sommes tous Alassanistes ». Cette déclaration doit nous pousser à nous interroger sur la transformation de certains journalistes en porte-paroles des ministres et cadres du RHDP, au détriment des préoccupations quotidiennes des Ivoiriens. Ces faits sont-ils justes ou non ? Pouvons-nous avoir confiance en des journalistes qui se prétendent professionnels et impartiaux, alors qu’ils sont ouvertement partisans ?
Les Ivoiriens méritent une presse libre, capable de poser les questions qui dérangent, de moraliser la gouvernance, et de tenir les dirigeants responsables de leurs actes. Malheureusement, ces attentes semblent de plus en plus sacrifiées sur l’autel du mercantilisme et de la partialité politique.
Il ne s’agit pas de soutenir aveuglément un parti ou un homme, mais d’exiger que les journalistes remplissent leur rôle de contre-pouvoir et d’informateurs impartiaux. C’est cela qui devrait être au cœur de notre débat. Je trouve d’ailleurs regrettable que certains journalistes critiquent, mais refusent d’être critiqués en retour.
Enfin, si l’objectif est véritablement de contribuer au bien de la Côte d’Ivoire, alors concentrons-nous sur les vraies questions qui préoccupent les Ivoiriens plutôt que de nous perdre dans des attaques personnelles.
Je tiens à saluer des professionnelles comme Evelyn Déba, qui, loin du vacarme des « vuvuzelas », fait son travail avec rigueur et intégrité.
Je vous souhaite bon courage dans vos travaux, en espérant que nous puissions tous œuvrer pour une Côte d’Ivoire où la vérité et la justice priment sur les intérêts partisans.
Cette réponse tente de recentrer le débat sur les préoccupations de fond tout en adressant les attaques personnelles de manière posée et réfléchie.
JACQUES ROGER