Les récentes critiques des Occidentaux à l’encontre du président tchadien Mahamat Idriss Déby suscitent une vive controverse. L’affaire tourne autour de l’achat de vêtements pour une somme dépassant les 900 000 euros en France, dans le cadre d’une enquête française pour détournement de fonds publics. Cette situation a conduit Déby à annuler sa visite officielle en France prévue le 15 juillet.

Les critiques occidentales semblent centrées sur l’idée que le président Déby aurait dépensé une somme considérable pour améliorer son apparence devant eux. Cette accusation a été perçue comme un sacrilège par de nombreux observateurs africains, qui soulignent l’hypocrisie de ces critiques. En effet, rares sont ceux qui osent dénoncer le faste des monarques du Golfe, dont les garages regorgent de centaines de véhicules de luxe.

Certains voient dans ces accusations une ingérence dans les affaires internes du Tchad. “De quoi se mêlent-ils ?”, s’interrogent-ils, rappelant que le président Déby a été élu avec plus de 60 % des suffrages et qu’il n’est qu’au début de son mandat. Les critiques occidentales sont perçues par beaucoup comme une tentative de déstabilisation, une manœuvre pour favoriser un opposant politique qui n’a pas réussi à s’imposer lors des élections.

La question qui se pose est celle de la cohérence et de l’équité dans les critiques internationales. Pourquoi les dépenses vestimentaires du président Déby suscitent-elles autant d’indignation, alors que les excès des monarques du Golfe sont souvent passés sous silence ? Cette situation révèle les doubles standards souvent appliqués dans les relations internationales, où les critiques semblent parfois plus motivées par des considérations politiques que par une véritable préoccupation pour la bonne gouvernance.

Le président Déby, en annulant sa visite en France, semble avoir voulu envoyer un message clair : il n’entend pas se laisser dicter sa conduite par des puissances étrangères. Cette décision marque une prise de position ferme face aux ingérences et aux critiques, affirmant sa volonté de défendre la souveraineté et la dignité de son pays.

En conclusion, cette affaire soulève des questions importantes sur les relations entre l’Afrique et l’Occident, sur la souveraineté et sur les standards appliqués dans les critiques internationales. Le président Mahamat Idriss Déby, en annulant sa visite en France, rappelle à tous que le respect et l’équité doivent être au cœur des relations internationales.

JACQUES ROGER