Quand le Président Thiam Devient une Équation Polynômiale pour le RDR

Dans le paysage politique ivoirien, la figure du Président Thiam est devenue une véritable équation polynômiale pour le Rassemblement des Républicains (RDR). Face à ce défi, le parti semble avoir adopté des stratégies et des approches qui se révèlent être les pires solutions possibles. Décryptons ensemble les différentes facettes de cette équation complexe.

1. Nationalité et Question de l’Étranger

Le RDR a tenté de jouer la carte de la nationalité et de l’origine étrangère pour discréditer Thiam. Cependant, cette stratégie est vouée à l’échec car Thiam possède des racines solides en Côte d’Ivoire. Contrairement à certains leaders qui ont passé toute leur enfance en Haute-Volta (aujourd’hui Burkina Faso), Thiam a effectué sa scolarité en Côte d’Ivoire. Adama Diawara, ministre de l’Enseignement Supérieur et camarade de promotion de Thiam, atteste de cette réalité. Où sont les preuves similaires pour les autres leaders ? Ils ont grandi et étudié au Burkina Faso. C’est ça la vérité. Certains, qui n’ont jamais fréquenté les écoles ivoiriennes, sont pourtant devenus présidents, une situation unique dans le monde.

2. Le Prétendu Fiasco à Crédit Suisse

Les détracteurs de Thiam au sein du RDR pointent du doigt son passage à Crédit Suisse, prétendant que ce fut un échec. Cependant, les faits disponibles en ligne contredisent cette affirmation. Les résultats de sa gestion à Crédit Suisse sont bien documentés et les témoignages abondent pour souligner ses réussites. Thiam a prouvé qu’il est un gestionnaire compétent et capable, renforçant ainsi sa crédibilité.

3. La Connaissance du Pays et des Ivoiriens

Une autre critique souvent formulée est que Thiam ne connaîtrait pas bien la Côte d’Ivoire ni les Ivoiriens. Cependant, cette critique manque de fondement historique. D’autres leaders, présentés aux Ivoiriens pour la première fois en 1989, avaient alors près de 45 ans. Avant cette date, ils étaient inconnus en Côte d’Ivoire. En revanche, Thiam a contribué de manière significative aux infrastructures réalisées sous la direction du RDR, aux côtés du Président Bédié. Thiam connaît donc le pays à travers ses contributions concrètes et durables.

4. Les CV Cachés des Cadres du RDR

Pour comprendre pleinement les critiques adressées à Thiam, il est essentiel de comparer avec les parcours de certains cadres influents du RDR proches du Président Ouattara, souvent présidents d’institution. Prenons par exemple M. Bictogo, numéro 3 de la République, qui, bien qu’il soit né en Côte d’Ivoire, ne nie pas les origines burkinabé de ses parents, ce qui est très louable.

Mme Kandia Camara, numéro 4 de la République, reste une figure énigmatique quant à ses origines. Où est-elle réellement née ? En Guinée, selon ceux qui la connaissent réellement, ou en Côte d’Ivoire pour des besoins politiques ? Souvenons-nous de M. Sydia Touré, connu comme Diaby en Guinée et Touré en Côte d’Ivoire.

M. Birahima Ouattara, où est-il né ? Son CV ne le précise pas. Pourquoi ? Et que dire de Mme Chantal Camara, présidente de la Cour constitutionnelle, chargée de déterminer le vainqueur des élections ? Son lieu de naissance reste également flou. Peut-être que “Le Patriote”, le journal officiel du RDR, qui a contribué à ternir l’image des cadres ivoiriens, pourra nous aider à lever le voile sur ces mystères.

Conclusion

Thiam représente une équation polynômiale pour le RDR, une équation complexe qui défie les solutions simplistes. Les tentatives de dénigrement basées sur sa nationalité, ses performances professionnelles ou sa connaissance du pays se heurtent à des faits qui renforcent sa position. Le RDR doit repenser ses stratégies et aborder cette équation avec une approche plus réfléchie et honnête. Thiam, par son parcours et ses réalisations, a prouvé qu’il est un acteur politique de premier plan, et le traiter autrement reviendrait à sous-estimer les défis réels de la politique ivoirienne.

JACQUES ROGER