Dans un contexte politique où les enjeux de démocratie et de transition pacifique sont cruciaux, il est impératif que le président Alassane Ouattara, homme d’État chevronné et visionnaire, prenne des mesures décisives pour assurer des élections libres et transparentes en 2025, et ainsi garantir une transition démocratique en Côte d’Ivoire, surtout après les propos controversés d’un cadre influent du parti de M. Ouattara, en l’occurrence le ministre Mamadou Touré

MAMADOU TOURÉ (RHDP): “La vision du président ALASSANE OUATTARA, c’est 2030. Aujourd’hui, ALASSANE OUATTARA est la seule alternative du développement. Il est le digne héritier d’houphouet Boigny. Donc je ne sais pas comment ou par quel moyen on peut nous ENLEVER du POUVOIR.“

Alors que certains plans et stratagèmes pour se perpétuer au pouvoir pourraient être envisagés par certains cercles politiques, il est primordial de rappeler que la stabilité politique et le respect des principes démocratiques sont les piliers essentiels pour assurer la prospérité et le développement durable du pays.

La vision du président Alassane Ouattara pour la Côte d’Ivoire s’inscrit dans une perspective à long terme, symbolisée par l’horizon 2030. Cependant, cette vision ne peut être pleinement réalisée que dans un cadre démocratique où la volonté du peuple est respectée et où les institutions fonctionnent de manière transparente et équitable.

En tant que digne héritier de Félix Houphouët-Boigny, père fondateur de la nation ivoirienne, comme il se proclame, le président Ouattara a la responsabilité historique de consolider les acquis démocratiques du pays et de garantir une transition pacifique du pouvoir en 2025. Cela nécessite un engagement ferme en faveur de l’organisation d’élections libres, justes et transparentes, où tous les acteurs politiques ont un accès égal aux médias et aux ressources nécessaires pour faire campagne.

Il est également crucial de reconnaître que le président Ouattara, en tant que leader respecté et expérimenté, a la capacité de jouer un rôle essentiel dans la promotion d’un environnement politique inclusif et apaisé, où le dialogue et le respect mutuel prévalent sur les tensions partisanes.

Les récents événements politiques, notamment la nomination de feu Amadou Gon Coulibaly comme dauphin en 2020, son décès dans des circonstances encore mystérieuses, et surtout son troisième mandat de Mr Ouattara en violation de la constitution de 2016 qu’il nous a même imposée, soulèvent toujours des questions légitimes sur les intentions réelles du président Ouattara quant à la transmission pacifique du pouvoir. Il est essentiel que les actions et les déclarations du président Ouattara soient alignées sur les principes démocratiques et sur sa propre vision de l’avenir de la Côte d’Ivoire.

Alors que certaines voix pourraient être tentées de persister dans des stratégies de maintien au pouvoir, il est impératif que le président Ouattara et son parti, le RDR, reconnaissent l’importance cruciale de respecter les règles démocratiques et de permettre une alternance politique pacifique en 2025.

Je pense que M. Ouattara ne devrait plus céder face à l’incompétence de certains cadres de son parti et de son clan qui profitent indûment des ressources publiques, en se représentant une fois de plus pour un autre mandat illégitime après celui de 2020 avec son cortège de morts et victimes. Il doit préparer son successeur et organiser des élections crédibles afin que le prochain président puisse poursuivre son œuvre dans la paix. Quel argument trouvera-t-il cette fois-ci après “mon candidat est décédé et mon parti ne dispose pas en son sein d’un autre candidat valable” de 2020 ? Je suis convaincu que la tentative d’un 4e mandat est réelle et que 2025 ne sera pas 2020.

En conclusion, la nécessité pour le président Alassane Ouattara d’organiser des élections libres et transparentes en 2025 et de céder le pouvoir démontre son engagement envers la démocratie et le bien-être du peuple ivoirien. En agissant avec sagesse et responsabilité, le président Ouattara peut consolider son héritage en tant que leader démocratique et contribuer à l’essor durable de la Côte d’Ivoire.

JACQUES ROGER