Tchad, la situation reste incertaine après deux jours de tensions sécuritaires
La situation est de plus en plus chaotique à N’Djamena, la capitale tchadienne, où l’armée siège depuis 48 heures. Ce mercredi 28 février, le principal opposant à la junte a été tué dans un assaut de l’armée contre le siège de son parti, accusé par le gouvernement d’avoir mené la veille une attaque meurtrière contre les locaux des services de renseignement.

Une attaque contre les locaux de l’Agence nationale de sécurité de l’État (ANSE) a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi après l’arrestation d’un membre du PSF, accusé par le gouvernement de “tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême”, selon un communiqué officiel lu mercredi au journal de la télévision nationale. Dans son communiqué, le gouvernement évoque “une attaque délibérée des complices de cet individu, menée par les éléments du PSF et, à leur tête, le président de ce mouvement Yaya Dillo”, contre les bureaux de l’ANSE.
“Je n’étais pas présent”, a assuré hier à l’AFP Yaya Dillo, farouche opposant au pouvoir et candidat pressenti à la présidentielle, qui nie son implication et dénonce un “mensonge”. “Le but recherché est de m’empêcher, de m’éliminer physiquement, (…) pour me faire peur afin que je n’aille pas à l’élection”, a ajouté l’opposant qui avait déjà dénoncé “une mise en scène” concernant les allégations de tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême.
Le cousin du président de la transition accusé
Dans son communiqué, le gouvernement évoque “une attaque délibérée des complices de cet individu, menée par les éléments du PSF et, à leur tête, le président de ce mouvement Yaya Dillo”, contre les bureaux de l’Agence nationale de sécurité. “Je n’étais pas présent”, a assuré hier à l’AFP Yaya Dillo, farouche opposant au pouvoir et candidat pressenti à la présidentielle, qui nie son implication et dénonce un “mensonge”. Selon le procureur du tribunal de grande instance de N’Djamena, il est mort mercredi, après l’assaut des forces de défense et de sécurité au siège de son parti.
Yaya Dillo n’était toutefois pas n’importe quel opposant. Il est le cousin de Mahamat Idriss Déby, l’actuel président de la transition qui a pris la tête du pays à la mort de son père Idriss Déby en 2021. Un régime sous lequel Yaya Dillo était déjà opposant. Le pouvoir de Idriss Déby père lui reprochait d’avoir accusé la Première dame de corruption, mais redoutait en réalité sa candidature.
BBC/EXPRESS