Cote d’ivoire – Scandales étatiques : SNEDAI sous les projecteurs, réponse face aux accusations
Scandales Étatiques : SNEDAI sous les Projecteurs, Réponse Face aux Accusations
Révélation récente : la Cour des Comptes expose des défaillances flagrantes dans la gestion des timbres pour les Cartes Nationales d’Identité (CNI) et les passeports en Côte d’Ivoire. Le rapport No 25/2023 souligne des paiements inexpliqués à hauteur de 792 000 francs, non enregistrés dans les comptes de l’État pour l’année 2022.
Ces fonds, provenant des droits de timbre sur les CNI et les passeports, ne sont pas versés dans les comptes publics, comme le souligne l’article 901 et l’article 902 du code général des impôts.
Ces révélations sont accompagnées d’une mise en lumière des irrégularités financières dans des projets financés par des dons, où plus de 34 milliards semblent avoir été engagés sans aucun début d’exécution.
Face à ces allégations, SNEDAI Côte d’Ivoire a répondu par un communiqué officiel pour apporter des clarifications :
Respect des Obligations Contractuelles : SNEDAI rappelle sa conformité envers l’État, reversant régulièrement sa quote-part contractuelle dans des comptes de séquestre, inaccessibles pour la société.
Gestion des Fonds : Les droits collectés par SNEDAI sont déposés sur ces comptes de séquestre au nom de l’État, ne permettant pas à SNEDAI d’y accéder.
Certification et Transparence : SNEDAI souligne avoir renouvelé sa certification ISO 9001 pour la sixième année consécutive, engageant l’entreprise à maintenir des normes élevées dans ses activités liées aux passeports biométriques.
SNEDAI insiste sur son engagement envers la légalité et la transparence, respectant les lois en vigueur en Côte d’Ivoire et dans tous les territoires où elle opère.
Cependant, ces clarifications soulèvent davantage de questions sur la gestion des fonds liés aux passeports et aux CNI, mettant en évidence un manque de traçabilité et de transparence dans la répartition de ces droits de timbre, malgré les explications de l’entreprise.
Réplique Accusatrice du Journaliste André Silver Konan à l’Égard de SNEDAI
Dans la foulée du rapport de la Cour des Comptes mettant en lumière les manquements présumés de la SNEDAI, le journaliste André Silver Konan n’a pas mâché ses mots. Il a directement interpellé l’entreprise, exigeant des réponses tangibles quant aux sommes réellement versées à l’État.
Sa question percutante : “Vous versez combien à l’État ? C’est cette réponse qu’on attend.”
Cette déclaration incisive souligne le besoin crucial de clarté financière de la part de la SNEDAI, mettant en avant l’importance de la transparence dans la gestion des fonds liés aux passeports et aux cartes d’identité nationales.
La pression médiatique exercée par le journaliste André Silver Konan renforce l’attente du public pour des explications concrètes et complètes de la part de la SNEDAI sur la destination et la répartition précise de ces fonds.
Lourdes Interrogations Autour d’Adama Bictogo : Scandales et Spéculations
Au milieu des débats soulevés par le rapport de la Cour des Comptes et des accusations portées à l’encontre de la SNEDAI, une ombre s’étend sur Adama Bictogo, engendrant une série d’interrogations troublantes.
Des souvenirs d’affaires controversées liées à son nom refont surface. On se rappelle du scandale des déchets toxiques, un chapitre sombre où son nom avait été étroitement associé, lui coûtant son poste ministériel en 2012. Plus récemment, en 2021, l’affaire de l’Université Diamaniasdio au Sénégal a de nouveau évoqué son nom, cette fois-ci lié à des condamnations par la justice sénégalaise.
Et ce n’est pas tout. Des doutes persistent quant à l’authenticité de son diplôme du BAC B, supposément obtenu dans un lycée dont l’existence même à Agboville est mise en question. Pourtant, Adama Bictogo est également député dans cette région.
Ces rappels troublants suscitent des interrogations légitimes. Pourquoi ces dénonciations émergent-elles maintenant, alors que les projecteurs sont braqués sur la CAN 24 en Côte d’Ivoire ? Y a-t-il une volonté délibérée de dévoiler des dossiers compromettants alors que l’attention nationale est captivée par l’événement, pour éviter d’en parler après ?
D’autres se questionnent sur une possible manoeuvre pour entacher la réputation du numéro trois de la République, ouvrir la voie à son écartement, ou même remettre en cause son avenir au sein du RHDP après la succession de Ouattara.
Autant d’interrogations troublantes qui alimentent les discussions alors que des dossiers complexes et potentiellement explosifs se retrouvent au centre de l’attention, soulevant des questions cruciales sur la politique et la transparence en Côte d’Ivoire.
JACQUES ROGER