Des soupçons de Détournements en Côte d’Ivoire: Entre les 20 Milliards du Stade Ouattara en 2023, le 18 Milliards de l’UE en 1999 et l’Appétit du Pouvoir
La gestion des fonds publics en Côte d’Ivoire soulève de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne l’utilisation des ressources pour des projets d’envergure. Le parti au pouvoir, actuellement le RHDP, a critiqué le gouvernement précédent pour un présumé “détournement” de 18 milliards d’euros de l’Union européenne à la Côte d’Ivoire, sans preuve concluante, mettant en cause le président Bédié et le ministre de la Santé de l’époque, le professeur Guikahué.
Pendant des années, le nom du professeur Guikahué a été injustement associé à des accusations de détournement de fonds publics par le RDR (aujourd’hui RHDP) et certains Ivoiriens.
LE GOUVERNEMENT À BÉDIÉ, « C’EST SOUS TON RÈGNE QUI’IL Y A EU L’AFFAIRE DES 18 MILLIARDS » 20 NOVEMBRE 2019
Les jugements portés par Henri Konan Bédié sur la conduite des affaires publiques en Côte d’Ivoire, par l’administration Ouattara, n’ont pas tardé à avoir une réaction des tenants du pouvoir. Dans une déclaration signée de Sidi Tiémoko, le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement, les autorités ivoiriennes répondent par « l’affaire des 18 milliards » qui a occasionné la suspension de la coopération avec les bailleurs de fonds, en 1998.
« (…) on se souviendra que c’est sous le Président Bédié que la Côte d’Ivoire a connu la suspension de la coopération avec les bailleurs de fonds suite à « l’affaire des 18 milliards. Les auteurs de cette triste affaire de détournement des fonds de l’Union Européenne destinés aux nouveau-nés des centres de santé et à la fourniture des services essentiels, d’eau et d’électricité, sont de proches collaborateurs du Président Bédié », a réagi le gouvernement ivoirien dans une déclaration rendue publique ce mardi 19 novembre. Lire
Face aux accusations du RDR et d’autres, le ministre Maurice Guikahué a été contraint de faire plusieurs communications pour informer les Ivoiriens. (Un exemple en lundi 9 juillet 2018)
Dossier 18 milliards de l’Union européenne: Pr Maurice Kakou Guikahué informe ceux qui ignorent la vérité sur cette affaire…
Des internautes en mal de sensations et à court d’argument, ne cessent de rappeler « l’Affaire de 18 milliards de l’Union Européenne », chaque fois que l’on parle du Pr Maurice KAKOU GUIKAHUE. Il y a même des journaux dits ‘’sérieux’’ qui sont aussi ignorants, à moins d’une manifestation de mauvaise foi, des décisions de justice sur cette affaire.
Le devoir de mémoire veut, pour être honnête et pour ne pas que ces internautes meurent ignorants, qu’on actualise leurs informations avec les décisions de la Justice ivoirienne qui ont blanchi le régime de BEDIE et les personnalités accusées dans cette pseudo affaire.
Non seulement le régime militaire qui avait commandité une vaste opération dite “Opération mains propres” a perdu ses illusions lorsque Me VERGES, avocat commis par la junte militaire, a conclu son enquête par une Conférence de presse en juin 2000, à l’Hôtel Ivoire, à Abidjan, en affirmant que les accusés n´avaient pas de comptes en Suisse comme le voulait la rumeur.
Qui plus est, la Justice ivoirienne a blanchi les autorités citées dans ce dit «scandale» avec un « NON-LIEU » en février 2005, et ce, sous le régime du Président Laurent GBAGBO et des Refondateurs, pourtant farouches opposants du PDCI-RDA, à l´époque.
Enfin, dans un article du journal français, l’Express, qui avait révélé cette ‘’affaire’’, du 06 avril 2000, il est bien noté que les soi-disant détournements avaient commencé en 1992, à une période où Henri KONAN BEDIE n’était pas encore Président de la République, encore moins Maurice KAKOU GUIKAHUE, Ministre de la Santé de Côte d’Ivoire.
L’auteur de l’article s’est même étonné que la Délégation permanente de l’Union Européenne forte de 25 personnes à Abidjan, dirigée par une fonctionnaire allemande, Mme Von Brochowsky et comprenant notamment un ingénieur en génie civil, un économiste, un agronome, un responsable de la décentralisation et un Trésorier qui liquidait les dépenses n’a pas pu remarquer une gabegie si criante.
En effet, pour votre propre gouverne, Mesdames et Messieurs, c’est que dans le cadre du premier Programme de Valorisation des Ressources Humaines (PVRH 1) signé en 1992, il avait été décidé avec l’accord du Chef de la Délégation de l’Union Européenne d’alors, Monsieur DA CAMARA, d’accélérer la reconstruction des infrastructures sanitaires par le fractionnement des marchés, ce que Madame Von Brochowsky, qui lui a succédé, a remis en cause.
En clair, c’était plus un problème de procédure que de détournement, d’où le Non-Lieu de la justice Ivoirienne.
En plus, si tel était que l’argent alloué à la santé ivoirienne par l’Union européenne, avait été dilapidé, comment expliquer les inaugurations de Centres de Santé par Robert Guéi courant 2000, le Président Laurent Gbagbo entre 2000 et 2002, voire 2003, sans poser la moindre première pierre et les progrès réalisés dans la prise de conscience de la population sur les méfaits du Sida, le relèvement substantiel du taux des accouchements médicalement assistés et les bonds prodigieux réalisés dans la lutte contre la poliomyélite.
Sachez, Chers internautes et autres journalistes, que les populations du pays profond qui ont bénéficié de ces infrastructures nous le rendent bien, chaque fois que nous sommes en déplacement, à l’intérieur du Pays. Voilà la réalité. Le reste n’est que propagande vaine et puérile.
Pr Maurice KAKOU GUIKAHUE
Professeur Titulaire de Cardiologie
Université Félix HOUPHOUET-BOIGNY
Membre du Bureau Politique
Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA
Cependant, aujourd’hui, de nombreux scandales entourent la gestion des affaires de l’État sous le régime actuel, suscitant des interrogations sur la transparence et la responsabilité.
Un exemple flagrant est la question des 20 milliards de francs CFA destinés au stade Alassane Ouattara. En 2021, après la réception du stade, celui-ci a dû être fermé pendant deux ans pour refaire la pelouse et effectuer d’autres travaux. À cette occasion, le ministre Danho Paulin a sollicité une rallonge budgétaire de 20 milliards de francs CFA, qui lui a été accordée. Cependant, les résultats sont décevants : infiltration d’eau généralisée, pelouse en mauvais état, problèmes d’électricité, absence de WiFi, et bien d’autres soucis.
Aujourd’hui, le ministre affirme que la pelouse seule a coûté 1,2 milliard de francs CFA. La question qui se pose est donc : à quoi ont servi les 20 milliards de francs CFA sollicités et obtenus ? Les Ivoiriens méritent des réponses claires et transparentes à ces questions.
De plus, la justice semble être sélective, laissant impunis ceux qui sont au pouvoir. De nombreux cadres d’autres partis, notamment d’anciens cadres du PDCI, ont rejoint le RHDP pour échapper à la justice. Certains sont même devenus ce que l’on pourrait appeler “les intouchables.”
La Côte d’Ivoire s’est endettée à hauteur de près de 30 000 milliards de francs CFA pour des projets qui, bien que prometteurs, ont été mal exécutés par des individus dont l’appât pour l’argent et le pouvoir semble prévaloir. Alors que le pays fait face à des défis majeurs, l’idée d’un quatrième mandat pour le président Ouattara suscite de vives inquiétudes quant à la poursuite des détournements. Il est impératif d’auditer tous les ouvrages réalisés sous son régime afin de mesurer l’ampleur des pertes et d’assurer la responsabilité de ceux qui sont responsables de cette situation.
Le silence assourdissant des médias ivoiriens face à la controverse du stade d’Abidjan
JACQUES ROGER