Le Stade d’Ebimpé : Un Projet Sous le Feu des Critiques. Réaction du concepteur du projet Lionel Atindehou
Stade qui prend l’eau…

II a l’avantage d’exister et surtout d’avoir été produit (et non pondu) dans des délais relativement rapides pour ce que nous savons sous nos tropiques. Hélas, dans tout ce qui vient trop vite, on n’indexe jamais l’intensité du plaisir mais on retient la brièveté de la prestation. Celui qui a écrit ce communiqué n’a pas dû écouter tous les avis. Voulait-il rassurer qu’il a plutôt incriminé. Problème de drainage ? L’ONS est responsable pour être le client de ce projet et d’avoir accepté un système qui ne fonctionne pas. Problème de nivellement ? Pire encore. C’est la pire des raisons à évoquer dans un projet de génie civil. C’est la base. Si le nivellement n’est pas bon, il y a des têtes à couper et pas seulement que des têtes. Il y a même des yeux à crever et quelques uns à émasculer. Tout ça bien sûr au sens second de ces termes. Si j’avais pu chuchoter à l’oreille du scribe de ce communiqué, je lui aurais dit, en bon avocat du diable, d’incriminer l’intensité de la pluie. J’aurais quand même pris soin d’appeler mes amis de la SODEXAM pour leur demander quelle était l’intensité de la pluie et par des calculs arithmético-chimiques dont j’ai seul le secret, j’aurais démontré que cette pluie est exceptionnelle et n’a jamais été vue depuis au moins 1905. Hélas, je ne sais pas chuchoter aux oreilles des scribes. Ce communiqué ne sera sûrement pas de dernière génération mais c’est un petit pas pour l’homme…
ANALYSE
L’avis de Lionel Atindéhou, ancien chef de projet de la construction du Pont HKB, concernant le stade d’Ebimpé, est empreint de critique et d’une certaine ironie. Il semble être particulièrement déçu par la situation du stade, qui présente des problèmes de drainage et de nivellement.
- Appréciation de l’existence du stade : Il reconnaît que le stade a été construit relativement rapidement, ce qui est un avantage en soi. Cependant, il exprime un certain mécontentement quant à la qualité de la construction et suggère que l’enthousiasme initial s’estompe rapidement en raison des problèmes.
- Critique du communiqué : Atindéhou critique le communiqué publié concernant les problèmes du stade. Il estime que ce communiqué a pour effet d’incriminer plutôt que de rassurer. Il insinue que l’auteur du communiqué n’a pas pris en compte tous les avis, ce qui a contribué à la médiocre perception de la situation.
- Responsabilité de l’ONS : Il pointe du doigt l’Office National des Sports (ONS) en tant que client du projet et responsable d’avoir accepté un système de drainage défaillant. Il semble penser que l’ONS aurait dû être plus vigilant dans la supervision du projet.
- Critique du nivellement : Atindéhou considère que le nivellement défectueux du terrain est une explication inadmissible pour les problèmes du stade. Il exprime une sévérité considérable envers ce genre d’erreur dans un projet de génie civil, insinuant des conséquences graves pour ceux qui ont travaillé sur ce aspect du projet.
- Ironie sur l’intensité de la pluie : Finalement, Atindéhou fait preuve d’ironie en suggérant que le communiqué aurait pu blâmer l’intensité de la pluie. Il semble suggérer que cette explication aurait été plus acceptable pour justifier les problèmes du stade, même s’il sait que ce n’est pas la vraie raison.
En résumé, l’avis de Lionel Atindéhou est une critique sévère de la situation du stade d’Ebimpé, de la gestion du projet et de la communication entourant les problèmes. Il exprime sa déception quant à la qualité du travail effectué et semble s’attendre à ce que des mesures soient prises pour résoudre les problèmes rapidement.
Réflexions sur la demande de pardon du ministre des sports, Claude Danho Paulin

Chères concitoyennes, chers concitoyens,
La récente inondation qui a frappé le stade Alassane Ouattara d’Ebimpé a suscité de vives préoccupations parmi les Ivoiriens, en particulier les amateurs de sport et les contribuables qui ont financé la réfection du stade à hauteur de 20 milliards de FCFA.
Dans ce contexte, nous avons été témoins de la demande de pardon publique formulée par le ministre des sports, Claude Danho Paulin, au nom du gouvernement. Cette démarche a été accueillie par certains avec appréciation, mais elle soulève également des interrogations légitimes.
En effet, la demande de pardon soulève plusieurs questions importantes auxquelles il est important de répondre :
1- Le sens du pardon : La demande de pardon du ministre des sports est un geste important. Toutefois, il est nécessaire de clarifier le sens de ce pardon. Est-ce une reconnaissance de responsabilité et d’erreur dans la gestion du projet de réfection du stade ? Ou s’agit-il simplement d’une expression de regret pour les désagréments subis par le public ?
2- Responsabilité financière : Les Ivoiriens s’interrogent légitimement sur la question des 20 milliards de FCFA qui ont été alloués à la réfection du stade. Est-ce que le ministre des sports envisage de rendre des comptes sur l’utilisation de ces fonds ? Le peuple a le droit de savoir comment son argent a été dépensé.
3- Transparence et communication : Face aux accusations et aux préoccupations du public, le ministre des sports envisage-t-il d’organiser une conférence de presse pour fournir des réponses transparentes aux questions soulevées ? La communication ouverte et honnête est essentielle pour rétablir la confiance du public.
4- Conséquences et démission : Enfin, certains se demandent si le ministre des sports assumera des conséquences tangibles pour cette situation, notamment en démissionnant de ses fonctions en cas de faute grave avérée. La responsabilité personnelle dans des situations de cette ampleur est un enjeu majeur.
En conclusion, la demande de pardon du ministre des sports est un premier pas, mais elle doit être suivie d’actions concrètes pour répondre aux préoccupations légitimes du peuple ivoirien. La transparence, la reddition de comptes et la responsabilité personnelle sont des principes fondamentaux qui devraient guider la suite des évènements.
Inondation au stade Alassane Ouattara de Ebimpé : Des Questions Sans Réponses
Le ministre des sports, Claude Danho Paulin, a présenté ses excuses au peuple ivoirien pour les problèmes rencontrés au stade Alassane Ouattara de Ebimpé, mais de nombreuses questions demeurent en suspens.
Lors de son témoignage devant le Sénat, le ministre a plaidé pour une rallonge budgétaire de 20 milliards de francs CFA. Pourtant, les chiffres ne semblent pas s’aligner. On nous dit que la pelouse a coûté 1,2 milliard, mais où sont passés les autres fonds ? Une transparence détaillée des dépenses aurait été la bienvenue.
De plus, nous devons nous interroger sur les compétences du jardinier en charge du projet. Comment une personne qualifiée pour l’entretien des pelouses peut-elle être responsable des travaux de génie civil ? Cette question mérite une réponse.
En 2021, après la réception du stade, il a dû être fermé pendant deux ans pour refaire la pelouse et effectuer d’autres travaux. À cette occasion, le ministre Danho a obtenu une rallonge budgétaire de 20 milliards de francs CFA. Cependant, les résultats laissent beaucoup à désirer. Le stade est maintenant sujet à des infiltrations d’eau généralisées, la pelouse est en mauvais état, l’électricité fait défaut, il n’y a pas de WiFi, et la liste des problèmes semble interminable.
La question qui se pose est donc : à quoi ont servi les 20 milliards de francs CFA sollicités et obtenus ? Le peuple mérite des réponses claires et transparentes à ces questions, car il est celui qui supporte les conséquences de ces problèmes au stade Alassane Ouattara de Ebimpé
JACQUES ROGER
