CÔTE D’IVOIRE FOOTBALL: La Corruption Gangrène le Football Ivoirien : Un Regard sur les Élections de la Fédération Ivoirienne de Football
La Corruption Gangrène le Football Ivoirien : Un Regard sur les Élections de la Fédération Ivoirienne de Football
Le football, souvent décrit comme le “sport roi,” est bien plus qu’un simple jeu en Côte d’Ivoire. Il est ancré dans la culture du pays et suscite une passion inégalée parmi les Ivoiriens. Cependant, derrière la gloire des terrains de football se cache une réalité sombre et décevante : la corruption qui sévit au sein de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF).
Les récentes élections présidentielles de la FIF ont mis en lumière les profondes fissures de la corruption dans le monde du football en Côte d’Ivoire. Dao Gabala, témoin oculaire de ces élections, a dénoncé publiquement les pratiques douteuses qui ont émaillé le processus dans une émission de la nouvelle chaîne ivoirienne ( NCI)
Lors de l’assemblée générale précédant les élections, une situation préoccupante a failli suspendre la réunion. Un candidat a tenté d’introduire la politique dans le processus électoral, une intrusion totalement inappropriée dans le monde du sport. Heureusement, la crise a été évitée, mais elle révèle l’influence néfaste que certains individus cherchent à exercer sur le football ivoirien.
Pendant les préparatifs de l’assemblée générale et des élections, des rumeurs alarmantes ont circulé concernant des enveloppes d’argent qui auraient été échangées en coulisses. Ces allégations ont été confirmées, avec des enveloppes circulant dans des endroits inattendus, tels que les toilettes et derrière la boutique de la Fondation.
Pire encore, certains présidents de clubs ont apparemment demandé des sommes exorbitantes, atteignant jusqu’à 250 millions de FCFA, à des candidats pour obtenir leur parrainage. Cette pratique éhontée n’est rien de moins qu’une vente aux enchères de la dignité et de l’intégrité du football ivoirien.
Le plus inquiétant est le fait que ces élections, censées refléter la volonté des amateurs de football ivoiriens, sont devenues le théâtre d’intrigues et de manœuvres visant à servir les intérêts personnels de quelques-uns. La FIF, une association privée, permet à seulement 81 personnes de décider du destin du football ivoirien, bien loin de la voix du peuple.
La démocratie, même dans le cadre d’une fédération sportive, doit être respectée. Les pratiques corrompues et les manigances politiques ne devraient pas avoir leur place dans le sport que tant d’Ivoiriens chérissent.
En DÉMOCRATIE, tout PEUPLE mérite ses DIRIGEANTS. Il y’a un CANDIDAT qui était le FAVORI du PUBLIC mais qui n’a pas GAGNE les ELECTIONS peut-être que si le PEUPLE VOTAIT, il allait être CHOISI. Mais la FIF est une ASSOCIATION PRIVÉE où 81 personnes décident en fonction de leurs INTÉRÊTS… Mme Gabala
Il est temps que le football ivoirien fasse le ménage. Les autorités compétentes, les amateurs de football et les acteurs clés du sport doivent s’unir pour éradiquer la corruption qui sape la crédibilité et l’intégrité du jeu. Le football ivoirien mérite mieux que d’être pris en otage par une minorité avide de pouvoir et d’argent.
LA LÉGENDE DROGBA
Ces élections de la Fédération Ivoirienne de Football ont également suscité de nombreuses émotions parmi les amateurs de football en Côte d’Ivoire. Le nom de Didier Drogba, une légende du football ivoirien et mondial, était synonyme d’espoir, de renouveau et de fierté pour de nombreux Ivoiriens.
Voir Didier Drogba occuper la présidence de la FIF aurait été bien plus qu’une simple victoire pour le football. Cela aurait été un signal fort de satisfaction morale, de reconnaissance pour les services rendus à la nation, et une opportunité de promouvoir l’image positive de la Côte d’Ivoire dans le monde entier. Il aurait incarné l’héritage du président Houphouët-Boigny et aurait été une source d’inspiration pour la jeunesse.
Cependant, il est regrettable que des considérations financières et des ambitions personnelles aient pris le pas sur l’intérêt du football ivoirien. Le choix de certains acteurs, tels que Me Ouegnin, de priver le pays de cette opportunité est difficile à comprendre pour ceux qui aspiraient à un renouveau.
La démocratie doit permettre aux aspirations populaires de se concrétiser, mais il est tout aussi essentiel de veiller à ce que les intérêts personnels ne l’emportent pas sur l’intérêt général. Le football est plus grand que les individus, et il doit être protégé de toute ingérence qui pourrait compromettre son intégrité.
Alors que le football ivoirien navigue dans ces eaux tumultueuses, il est impératif de réfléchir à la manière de préserver la pureté du jeu et de restaurer la confiance des amateurs. Les prochaines étapes seront cruciales pour l’avenir du football en Côte d’Ivoire, et il est de la responsabilité de tous les acteurs de veiller à ce que le sport retrouve sa place légitime, débarrassé de l’influence des intérêts personnels.
La Côte d’Ivoire possède un riche héritage footballistique, et il est de la responsabilité de tous de le protéger et de le préserver pour les générations futures. Seule une FIF transparente, intègre et véritablement démocratique permettra au football ivoirien de prospérer et de rayonner à l’international.
JACQUES ROGER