La Domination Incontestée du RHDP en Côte d’Ivoire : Un Défi pour la Démocratie

Les élections en Côte d’Ivoire sont un sujet brûlant, mêlant complexité et controverse. Cette analyse succincte mais percutante se penche sur des aspects cruciaux du processus électoral dans le pays.

Il faut être réaliste : aucun parti politique ne peut actuellement rivaliser avec le RDR-RHDP en Côte d’Ivoire lors des élections. Non pas parce que le RDR-RHDP détient une majorité écrasante, mais parce qu’il a malheureusement élevé la fraude à un niveau inquiétant.

La question centrale est celle de la liste électorale, l’élément de départ de toute élection. Comment défier un adversaire qui a inclus frauduleusement des millions d’individus sur cette liste ? Cette tâche semble impossible. Un audit du fichier électoral, comme demandé par l’opposition, est impératif pour rétablir l’équité électorale.

Le redécoupage électoral est tout aussi préoccupant. Le RDR-RHDP a multiplié les “Communes” et les “Régions” dans le nord du pays, ce qui lui donne un avantage initial. Cette stratégie peut influencer les résultats électoraux et déséquilibrer la compétition.

Charles Blé Goudé pointe du doigt que ce découpage, dépourvu de critères objectifs, avantage le parti au pouvoir, créant des déséquilibres flagrants.

Dans cet environnement électoral complexe, la composition de la Commission Électorale est inquiétante. Bien qu’elle porte le nom d’indépendante, elle est contrôlée à 80% par le RHDP, remettant en question son impartialité.

De plus, la participation de hauts fonctionnaires du pays en tant que candidats tout en utilisant les fonds de l’État pour leur campagne suscite des inquiétudes. Cela peut déséquilibrer la compétition en faveur du parti au pouvoir.

Les intimidations, la pression pour voter en faveur du RHDP sous la menace de sanctions financières, les bourrages d’urnes et les fraudes massives, obscurcissent davantage le tableau. Ces pratiques antidémocratiques sapent la confiance en un système électoral équitable et minent la démocratie ivoirienne.

Dans l’ensemble, ces éléments contribuent à un système électoral biaisé et entaché de fraude. La communauté internationale et les observateurs indépendants doivent continuer à surveiller attentivement la situation en Côte d’Ivoire et plaider pour des réformes garantissant des élections justes et équitables. La démocratie ne peut s’épanouir que dans un environnement transparent et équitable.

Le RHDP, pour le bien de la démocratie, doit œuvrer pour un découpage équilibré, un fichier électoral fiable et une organisation électorale impeccable, même en tant qu’opposition future.

En conclusion, les élections en Côte d’Ivoire sont confrontées à des défis majeurs en termes d’équité et de transparence. La fraude électorale et le découpage électoral doivent être pris au sérieux par la communauté internationale. Une élection véritablement démocratique et équitable est essentielle pour la stabilité et la paix en Côte d’Ivoire, un pays d’Afrique de l’Ouest.

JACQUES ROGER