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  • Tidjane Thiam, les tribulations d’un banquier en Suisse

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    Quatre ans après son arrivée au Credit Suisse, le Franco-Ivoirien a remis à flot le fleuron de la finance helvétique. Mais le premier Noir à diriger une multinationale cotée à Londres a été accueilli fraîchement par la presse suisse qui le verrait plutôt en politique en Côte d’Ivoire ou au FMI…

    Le choc des cultures. Sur la Paradeplatz de Zurich, les Porsche noires rutilantes font du slalom entre les trams bleus et blancs. Au centre du grand hall du Lichthof, siège historique du Credit Suisse, fondé par Alfred Escher en 1856, trône la Fontaine du désir (Silvie Defraoui, 2002), un puits octogonal où l’on jette une pièce en formulant un désir inassouvi. Derrière son imposante façade aux plantureuses cariatides, le temple de la finance helvétique fleure bon le luxe et l’opulence. C’est là, au coeur de la deuxième place financière d’Europe, la «ville du bout du lac» où Lénine a préparé la révolution bolchevique, que Tidjane Thiam, le surdoué de la finance internationale, est arrivé depuis Londres, en mars 2015.

    A priori, plus de plafond de verre lié aux stéréotypes pour le Franco-Ivoirien, parvenu à l’un des sommets de son industrie. Mais, pour le transfuge de Prudential, persiste un «plafond de glace» qu’il n’a pas complètement percé. La greffe n’a pas vraiment pris avec Zurich. Même s’il a été nommé «banquier de l’année» par le magazine britannique Euromoney en août 2018, le «Master strategist» se heurte encore à la froideur de la presse suisse-allemande qui lui reproche son absentéisme – réel ou fantasmé. «Fêté à l’étranger, mal aimé en Suisse», titre le site financier suisse Finews.com, tandis que le Neue Zürcher Zeitung (NZZ) épingle son allergie à toute critique. «Il garde l’image d’un mercenaire très bien payé mais qui n’est ni très présent, ni très bien connecté. Il est plus un stratège qu’un banquier qui met les mains dans le cambouis», observe Peter Hody, rédacteur en chef de Finews.

    Près de quatre ans après son arrivée, les médias suisses spéculent déjà sur son prochain point de chute. Depuis son vaste bureau sur Paradeplatz, où trônent les photos de sa famille et de son ami et «idole», Roger Federer, ce géant souriant de 1,93 m ne se voit pas prendre la tête d’un autre grand groupe financier: «Le Credit Suisse, c’est ma fin de carrière de PDG. Je suis dans ma dixième année de PDG et je ne pense pas l’être une troisième fois! J’ai 56 ans…» Parmi les rumeurs récurrentes: la politique ivoirienne, pour succéder au président Ouattara après les élections de 2020, ou la direction du FMI, où certains le verraient bien briguer la succession de Christine Lagarde en juin 2021… ou avant.

    Son ami le banquier franco-béninois et éphémère Premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, ne croit pas à l’hypothèse ivoirienne: «Le FMI lui conviendrait mieux que la politique. Tidjane représente probablement la plus grande réussite de la diaspora africaine en Europe. Il a tout à fait le calibre pour diriger n’importe quelle grande institution financière désormais», estime cet autre géant surdoué, ardent promoteur des nouvelles élites africaines. Dans le partage traditionnel de la direction de la Banque mondiale et du FMI entre respectivement Américains et Européens, le Franco-Ivoirien pourrait faire figure de candidat européen «pas tout à fait comme les autres». À l’instar de l’Américano-Coréen Jim Yong Kim, qui a démissionné de la Banque mondiale à la surprise générale, le 8 janvier.

    Dès qu’il le peut, Tidjane Thiam écoute de la musique. Il peut réciter par coeur les paroles de chansons entières de Charles Aznavour – le chanteur préféré de sa mère -, Cat Stevens, Bob Marley ou Stevie Wonder… Il «adore» aussi l’opéra Orphée et Eurydice. Mais son chanteur préféré reste Ismaël Lô, le «Bob Dylan africain», qui a inspiré Pedro Almodovar dans son film Tout sur ma mère. Il faut remonter aux berges de la lagune Ebrié, près d’Abidjan, pour mesurer le chemin parcouru par «l’homme que la France peut regretter d’avoir laissé partir», selon la formule de Jean-Claude Trichet, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE).

    Faux timide et vrai showman

    D’abord, sa mère: Mariétou Sow, nièce du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, issue d’une noble lignée de Yamoussoukro qui a donné son nom à la capitale ivoirienne. «La personne la plus smart que j’aie jamais rencontrée», confie-t-il aujourd’hui. Illettrée, car issue de la tribu Akouè de l’ethnie des Baoulés, opposée à la présence française, c’est elle qui a donné le goût des études à ses sept enfants. Ils ont tous obtenu un «PhD ou un équivalent».«Ma mère est Baoulée: c’est une tribu non seulement matrilinéaire, mais matriarcale. On n’a pas besoin de m’expliquer l’importance du rôle des femmes», lance Tidjane Thiam lorsqu’on pointe la modestie de la présence féminine au sein du comité exécutif de Credit Suisse (une seule femme, l’Australo-Américaine Lara Warner, sur douze personnes). «Quand on allait au village, moi je n’étais rien du tout, mes soeurs c’était tout. J’ai l’habitude de travailler sous les ordres des femmes.»

    «C’est une grosse tête. Lorsqu’on a fait connaissance à la fin de l’adolescence, il m’a dit: “Tu as mis une sacrée pression sur moi sans le savoir”, se souvient Lionel Zinsou, au siège de sa banque d’affaires, près de la place de l’Étoile, à Paris. Nos familles sont très liées. Il y a toujours eu une espèce d’émulation à distance entre nous.» Tel Aliocha, son personnage préféré des Frères Karamazov de Dostoïevski – son livre favori -, Tidjane Thiam a toujours essayé de concilier l’irréconciliable. Musulman passé chez les Jésuites (en prépa à «Ginette», à Versailles) – son grand-père était musulman et sa grand-mère catholique -, faux timide et vrai showman, Tidjane Thiam est aussi chaleureux qu’imposant. Il ponctue souvent ses phrases d’un petit rire impromptu. Pour lui, «une journée sans rire est une journée perdue». À la tête d’une banque suisse au service des «ultrariches», il cultive une fibre sociale. Il croit avant tout à la méritocratie.

    Son père, un Sénégalais d’origine modeste devenu ministre de l’Information en 1963, lui a transmis le sens de la compétition. Dernier d’une fratrie de sept enfants, le petit Tidjane était complètement illettré jusqu’à l’âge de 6 ans. Il aura fallu que son frère dénonce ses parents à Félix Houphouët-Boigny, pour que le «père» de l’indépendance les convoque dans sa résidence de Genève, en bordure du golf de Cologny: pas question de jouer les rois fainéants. Le jeune Tidjane a largement rattrapé le temps perdu. Premier au concours général de mathématiques, major de l’École des mines et diplômé de l’Insead, au 14 juillet, il défile en tête de sa promotion X81 de Polytechnique sur les Champs-Elysées.

    «Il était simple sans être timide, il excellait en mécanique quantique», se souvient Jean-Louis Basdevant, son professeur de physique à Polytechnique. «Outre sa force de travail, il avait de grandes qualités humaines», renchérit son professeur à l’École des mines, Alain Gaunand. Mais le brillant cerveau va vite se cogner à un plafond de verre français. «Tous mes camarades avaient des entretiens d’embauche sauf moi», se rappellera-t-il, en 2013, lorsqu’il reçoit le Grand Prix de l’économie des Échos. Il finira par suivre le conseil de directeur de l’École des mines: «Va voir chez les Anglo-Saxons» et commence sa carrière chez McKinsey, à Paris et à New York; avant de retourner en Côte d’Ivoire diriger une agence de grands travaux, puis comme ministre du Plan et du Développement. Après le coup d’État de 1999, il revient chez McKinsey, en France. En 2002, il devient le patron pour l’Europe de l’assureur britannique Aviva, puis rejoint Prudential, d’abord comme directeur financier, puis comme directeur général en 2009. Il est alors le premier Noir à diriger une entreprise du FTSE 100. De ses sept années chez Prudential, Tidjane Thiam garde une grande fierté et une blessure cuisante. «Mais pour qui se prend ce Nègre qui pense qu’on va lui laisser faire une OPA de 35 milliards de dollars?» Cette terrible phrase d’un de ses principaux actionnaires, que lui a rapportée un journaliste à la suite du raid manqué sur une filiale d’AIG, en 2010 (voir ci-dessous), reste forcément gravée dans sa mémoire. Il en garde une forme de défiance inavouée envers l’establishment traditionnel et le sentiment d’une «injustice extrême».

    Aujourd’hui, ses actionnaires sont saoudiens, qataris et américains. Mais le dialogue n’est pas forcément un chemin de rose. Quatre ans après son arrivée au Credit Suisse, son bilan est moins resplendissant que prévu aux yeux des analystes. Malgré son sévère plan de réduction de coûts (10000 suppressions de postes, en trois ans, en majorité des sous-traitants), le cours de l’action de la deuxième banque suisse a chuté de plus de 50% depuis son arrivée. «Thiam to think», ironise le Financial Times qui s’inquiète de la stagnation des revenus. Selon certaines rumeurs, ses relations se seraient refroidies avec Urs Rohner, le président de l’établissement, auquel il reprocherait de ne pas avoir été assez transparent sur la situation «désastreuse» de la banque en 2015.

    Tidjane Thiam dément, assure avoir eu non moins de «dix-neuf rencontres avec Urs Rohner» avant d’accepter le poste. Pour autant, «la banque était dans une situation difficile, ce qui n’était pas toujours suffisamment apprécié ni compris: coûts élevés, revenus sous pression, niveaux de risque élevés et une base de capital faible», explique le PDG. Il reconnaît que le besoin en capital était le double de ce que tout le monde estimait à l’automne 2015. «Ce fut une prise de conscience salutaire mais douloureuse.» En clair, les cadavres dans le placard étaient plus nombreux que prévu. Un moment de panique totale. C’est là qu’il a l’idée de préparer une cotation en Bourse de la filiale suisse du groupe. L’opération n’aura jamais lieu, mais sans ce coup de « bluff » stratégique qui facilitera, par d’autres moyens, la levée de 10 milliards de francs suisses, la banque aurait difficilement été sauvée.

    FILE PHOTO: Chairman Urs Rohner and CEO Tidjane Thiam of Swiss bank Credit Suisse arrive before the annual shareholder meeting in Zurich, Switzerland April 28, 2017. REUTERS/Arnd Wiegmann/File Photo – RC2XNE93NY5Q

    Parallèlement, la création de la «bad bank», fermée fin 2018, a permis de purger en trois ans les 75 milliards de francs suisses d’actifs toxiques et non stratégiques. «Au total, cela nous a coûté 12 milliards de pertes, y compris la pénalité de 2,5 milliards payée aux États-Unis à la suite de notre accord avec le Department of Justice sur les RMBS [prêts hypothécaires résidentiels, NDLR] et les 2 milliards des plans de départs, mais nous avons complètement restructuré la banque et le cours va commencer à remonter, assure-t-il. On dit: «Thiam a divisé le cours de l’action par deux», non, il a nettoyé le bilan!» Mieux: la banque s’est massivement recentrée sur la gestion de fortune auprès des Ultra High Net Worth, comme on appelle les catégories les plus riches, qui représentent désormais 90% de ses profits. Même si Credit Suisse s’est fait épingler dans plusieurs affaires, et notamment le scandale de corruption de la Fifa, «il s’en sort plutôt mieux que les autres [UBS ou Julius Baer, NDLR]», estime François Pilet, fondateur de Gotham City, une lettre de veille sur les affaires de corruption. Mais la plupart des analystes réservent encore leur diagnostic sur le retour à la croissance.

    Face aux rebuffades de la presse suisse qui s’inquiète de son management «hors-sol», Tidjane Thiam s’appuie sur une garde prétorienne en grande partie venue de Londres. Après les polémiques sur son salaire élevé (10,2 millions de francs suisses en 2016) et son bonus garanti, auquel il a dû en partie renoncer, il a recruté en 2017 Adam Gishen, un ancien banquier de Lehman Brothers, pour piloter sa communication, et James Quinn, un ancien rédacteur en chef du Daily Telegraph, comme «spin doctor» à la City. Fidèle d’entre les fidèles, le Français Pierre-Olivier Bouée, directeur général, fait figure de bras droit. Énarque et diplômé d’HEC, lui aussi transfuge de Prudential, cet ancien du Trésor a croisé la route de Tidjane Thiam chez McKinsey en 2000. Parmi ses autres fidèles figurent l’Helvético-Pakistanais Iqbal Khan – numéro 3 du groupe, souvent cité comme son successeur potentiel -, l’Américain Brian Chin et David Mathers, le directeur financier proche du conglomérat saoudien Olayan Group, un des principaux actionnaires de la banque. Le Singapourien Kai S. Nargolwala, qu’il avait fait entrer au conseil de Prudential, a rejoint celui de Credit Suisse.

    Sa plus grande fierté? Avoir purement et simplement sauvé la deuxième banque suisse. Il fulmine et bondit sur son siège lorsqu’on évoque les accusations d’absentéisme de la presse helvète. «J’ai passé l’an dernier 229 jours et 35 week-ends à Zurich, soit 70% de mon temps!» Quant à d’éventuelles tensions avec Urs Rohner ou ses actionnaires, il balaie d’un revers de la main cette «légende infondée». Pour preuve, il n’hésite pas à brandir un SMS de soutien d’un de ses principaux actionnaires, David Herro, le patron de la société d’investissement américaine Harris Associates, qui avait «débarqué» les frères Saatchi dans les années 90.

    Garder la colonne droite

    Tidjane Thiam: the man who traded politics for finance after military coup  | Tidjane Thiam | The Guardian

    Autre sujet d’agacement: Tidjane Thiam n’a guère apprécié qu’un hebdomadaire suisse révèle son divorce, quelques mois après son arrivée au Credit Suisse. Dès le 30 octobre 2015, la deuxième banque suisse a dû discrètement confirmer que son nouveau patron s’était séparé d’Annette Thiam, une avocate afro-américaine proche de Joe Biden, l’ex-vice président américain, son épouse depuis vingt ans et mère de ses deux fils. Il vit désormais avec Marie-Soazic Geffroy, banquière de Morgan Stanley en Asie, qui avait oeuvré à la cotation d’AIA Group (la pépite d’AIG un moment convoitée par Credit Suisse) à Hong Kong en 2010.

    Quant aux critiques sur son salaire, qu’il a dû réduire à 9,7 millions de francs suisses en 2017 face à une fronde des investisseurs, Tidjane Thiam les juge «assez désagréables» vu «l’ampleur des problèmes qu’il a trouvés». Le patron de la banque des ultrariches revendique par ailleurs haut et fort une fibre sociale. «Chaque fois que je rencontre un milliardaire en dollars, on parle deux minutes de Credit Suisse et des affaires et cinquante-huit minutes de philanthropie et d’investissement éthique. Je ne connais pas de milliardaire qui ne souhaite pas faire de la philanthropie.» Il a également confié un département impact advisory and financing à Marisa Drew, «la femme la plus senior du Credit Suisse», pour s’occuper de projets sociaux. «On va placer 5000 enfants défavorisés dans les sept premières Business schools du monde (Harvard, Stanford…). C’est une des raisons pour lesquelles j’ai pris ce job, car je peux faire ici ce que je pourrais faire à la Banque mondiale», ajoute celui qui reste proche de Jim Yong Kim.

    À court terme, Tidjane Thiam a pour priorité de traverser sans dommage les fortes turbulences en vue sur les marchés. Pour lui, la sortie du quantitative easing (QE) ne se fera pas sans douleur. Il n’a jamais été un grand fan du rachat massif de dettes par les banques centrales au motif que la sortie serait très coûteuse. «C’est la plus grosse opération de redistribution massive de richesses de l’histoire récente qui n’a pas été débattue, ni politiquement ni démocratiquement. Dans le désir d’arrêter la crise, on a négligé le traitement social.» Il déplore que des poches entières de pauvreté aient résisté à la reprise: «C’est ce qui explique largement le résultat des élections aux États-Unis.» Le QE aurait dû être accompagné d’actions sociales avec une réflexion sur le niveau de déficit post-crise à tolérer pour amortir les effets de la redistribution de richesses. Les mois qui viennent seront décisifs pour conforter son bilan, mais une certaine dose d’impopularité ne lui a jamais fait peur. «On a beau suivre un chemin accidenté, il faut garder la colonne droite», dit un de ses dictons ivoiriens préférés. Une forme de stoïcisme.

    LESECHOS

    TIDJANE THIAM EN COTE D’IVOIRE

    PDCI-RDA:Flash du 9 août 2022. Revenu de France, le ministre Tidiane Thiam reçu par le Pdt Bédié

    En visite à Abidjan, Tidjane Thiam rencontre sa promotion du Lycée Classique d’Abidjan

    BIOGRAPHIE

    Tidjane THIAM

    Dirigeant de société

    Né le : 29 juillet 1962

    Nationalité : Ivoirienne

    Famille : Fils de l`ancien ministre ivoirien de l`information, Amadou Thiam, et de la nièce du Président Félix Houphouët-Boigny. Marié à Marie-Soazic THIAM une Française et Bretonne, diplômée de HEC.

    Tidjane Thiam, né le 29 juillet 1962 à Abidjan en Côte d’Ivoire, est un dirigeant d’entreprise et ancien homme politique ivoiro-français.

    Diplômé de l’École polytechnique et de l’École des mines de Paris, il rejoint McKinsey & Company en qualité de consultant en management de 1986 à 1994. De 1994 à 1999, il retourne en Côte d’Ivoire comme directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), rattaché directement au Premier ministre et au président. À partir de 1998, il est à la fois président du BNETD et ministre du Plan et du Développement.

    Après le coup d’État de 1999 en Côte d’Ivoire, il retourne dans le secteur privé, d’abord chez McKinsey à Paris de 2000 à 2002, avant d’intégrer l’équipe dirigeante d’Aviva et enfin, de rejoindre Prudential. De septembre 2009 à juin 2015, il dirige le groupe d’assurances Prudential, ce qui fait de lui le premier dirigeant noir d’une entreprise du FTSE 1001. Tidjane Thiam est également membre de l’Africa Progress Panel, une fondation basée à Genève. Il a occupé le poste de directeur général du Crédit suisse quatre années durant lesquelles il ramène la banque à une situation de profitabilité. Après son passage dans le monde des affaires, dont il dénonce le plafond de verre, notamment en France, il est nommé administrateur auprès du groupe Kering et fut pressenti pour devenir ministre de l’Économie et des Finances en France.

    Biographie

    Jeunesse et famille

    Né en Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam est issu de deux familles africaines influentes. Sa mère était la nièce de Félix Houphouët-Boigny (sa grand-mère maternelle Aka Amoin Thérèse est la cousine de ce dernier), fondateur et premier président de Côte d’Ivoire

    Journaliste né au Sénégal, diplômé de l’Institut international de journalisme de Strasbourg, son père, Amadou Thiam, issu d’une grande famille wolof, émigre en Côte d’Ivoire en 1947 (son oncle Habib Thiam a été Premier ministre du Sénégal pendant plus de dix ans ainsi que président de l’Assemblée nationale du Sénégal). Il soutient Houphouët-Boigny dans son combat pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire. En 1959, il est nommé directeur de Radio Côte d’Ivoire et est deux fois ministre de l’information sous le régime de ce dernier (1963 et dans les années 1980).

    Tidjane Thiam est le benjamin de sept enfants, quatre frères et deux sœurs :

    Yamousso, qui a été conseillère spéciale chargée des musées présidentiels sous Laurent GbagboN’deye Anna (décédée en en mai 2019), qui a été cadre de la banque BIAODaouda (décédé en octobre 2018), qui a occupé le portefeuille des Mines et de l’Énergie entre 1999 et 2000, sous la présidence de Robert Gueï, et a été conseiller d’Alassane Ouattara chargé des ressources naturelles en 2015

    Papa Ababakar, docteur en histoire

    Augustin, médecin puis journaliste (de Jeune Afrique), puis un cadre du RHDP (plateforme du président Alassane Ouattara) et le gouverneur de Yamoussoukro en 2015, fief d’Houphouët-Boigny.

    Abdel Aziz, ministre des Transports de septembre 2006 à avril 2007 sous Laurent Gbagbo, et plus tard vice-président du logisticien Necotrans à Paris.

    En août 1963, après quelques mois au ministère de l’Information, son père est arrêté avec une trentaine de personnes soupçonnées d’avoir fomenté un complot contre le président. Finalement mis hors de cause, Amadou Thiam est nommé ambassadeur au Maroc en 1966. Tidjane Thiam passe ainsi une grande partie de son enfance à Rabat, jusqu’à son départ en 1977, à l’âge de 15 ans9.

    En 1989, alors que Tidjane Thiam suit pendant un an à New York le Young Professional Program de la Banque mondiale, il rencontre Annette, une Afro-Américaine de Pennsylvanie, qu’il épousera peu de temps après9. Par amour, celle-ci se convertit à l’islam9. Ils se sont séparés fin 2015.

    Études

    Après avoir fait une partie de ses études au lycée classique d’Abidjan, Tidjane Thiam part en 1980 en classe préparatoire au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles9.

    En 1982, Tidjane Thiam est le premier Ivoirien à réussir le concours d’entrée à l’École polytechnique14. Il sort diplômé de cette école en 1984.

    En 1986, il obtient le diplôme d’ingénieur de l’École nationale supérieure des mines de Paris (major de promotion)1, mais malgré ses résultants brillants, ne reçoit que très peu de propositions d’emploi9. Cette même année, il reçoit une bourse pour passer le MBA de l’INSEAD et rejoint le McKinsey Fellows Programme à Paris15. Il obtient le MBA en 1988 (Dean’s list) et rejoint le cabinet McKinsey.

    En 1989, il prend une année sabbatique pour suivre le Programme des jeunes professionnels de la Banque mondiale à Washington, D.C. Il retourne chez McKinsey en 1990, d’abord à New York puis à Paris.

    Ministre sous Henri Konan Bédié (1994-2000)

    En décembre 1993, le premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny meurt et Henri Konan Bédié lui succède. En avril 1994, à la demande du Henri Konan Bédié, Tidjane Thiam accepte, à l’âge de 31 ans, le poste de directeur général de la Direction et le contrôle des grands travaux (DCGT, devenue le Bureau national d’études techniques et de développement – BNETD – en 1996)11,16 à Abidjan, organisme de développement des infrastructures et de conseil économique. À ce poste, il doit gérer les lourdes conséquences de la dévaluation de 50 % du franc CFA au début de l’année 1994 et assure également des négociations avec le FMI et la Banque mondiale alors que la situation financière du pays est très dégradée.

    En août 1998, en plus de ses fonctions au BNETD, dont il devient président, Tidjane Thiam est formellement intégré au gouvernement comme ministre du Plan et du Développement. Il met en œuvre plusieurs projets, notamment la centrale électrique d’Azito, la rénovation de l’aéroport d’Abidjan et la construction du pont à péage Riviera-Marcory, dont le financement est finalisé quelques jours avant le coup d’État de 1999.

    Entre 1994 et 1999, Tidjane Thiam participe activement au programme de privatisation18 réclamé par le FMI, avec la privatisation du réseau téléphonique, des services, de la production d’électricité, des aéroports, du réseau ferroviaire et de nombreuses sociétés du secteur agricole.

    En 1998, il est sélectionné parmi les « 100 jeunes décideurs du monde de demain » (Young Global Leader of Tomorrow) du Forum économique mondial de Davos, et en 1999, il est élu membre du « Dream Cabinet » par ce même Forum.

    En décembre 1999, alors que Tidjane Thiam est en déplacement à l’étranger, le gouvernement est renversé par l’armée ivoirienne. À son retour au pays, Tidjane Thiam est arrêté et assigné à résidence pendant plusieurs semaines. Le général Robert Guéï, qui a pris le pouvoir, lui propose le poste de chef de l’exécutif, mais il refuse et quitte le pays début 2000.

    Retour au secteur privé (2009-2020)

    De retour en Europe, Tidjane Thiam devient associé chez McKinsey à Paris, participant ainsi à la direction du département « institutions financières » de la société.

    En 2002 il rejoint Aviva, d’abord comme directeur de la stratégie et du développement du groupe, puis il prend la responsabilité des opérations internationales et d’Aviva Europe et enfin, il devient directeur général, siégeant au conseil d’administration de l’entreprise.

    Directeur général de Prudential

    Il quitte Aviva en septembre 2007 pour devenir directeur financier de la compagnie d’assurances britannique Prudential plc. En mars 2009, Tidjane Thiam est nommé directeur général, à compter du départ de Mark Tucker en octobre. Il devient ainsi le premier dirigeant noir d’une entreprise du FTSE 1001.

    Prudential lance alors une offre de rachat sur AIA, la branche asiatique de l’assureur américain AIG, très durement touché par la crise. Une bataille boursière s’ensuit, tandis que certains investisseurs jugent excessif le prix de 35.5 milliards de dollars offert par Prudential. L’opération finit par échouer, après le rejet par le conseil d’administration d’AIG d’une offre revue à la baisse. Il refuse de démissionner, soutenant n’avoir commis aucune erreur. AIA est par la suite introduit à la Bourse de Hong Kong, et sa valorisation monte rapidement au-delà du prix proposé initialement par Prudential.

    Tidjane Thiam fait l’objet de vives critiques personnelles après cet échec, en raison notamment des coûts engagés par la société pour le lancement de cette opération avortée. Il est cependant réélu directeur général lors de l’assemblée générale de mai 2011, avec 99,3 % des voix. Depuis lors, la performance de la société ne semble pas avoir eu à souffrir de cet épisode : sur les neuf premiers mois de 2011, Prudential affiche un profit sur les nouveaux contrats en hausse de 14 % par rapport aux chiffres de 2010 à la même période, tandis que le chiffre d’affaires total de l’assurance progresse de 10 %25.

    Le 27 mars 2013, la FSA inflige une sanction de 30 millions de livres à Prudential ainsi qu’un blâme à Tidjane Thiam pour ne pas avoir correctement informé le superviseur britannique du secteur financier lors de la tentative de rachat d’AIA.

    Directeur général du Crédit suisse (2015-2020)En juillet 2015, il est nommé directeur général de Crédit suisse en remplacement de l’américain Brady Dougan. Il parvient à redresser la banque, avec un retour à la rentabilité. En tant que directeur général, il est jugé coresponsable de la mise sous surveillance par son bras droit de l’ancien patron de la division internationale de gestion de fortune de Crédit Suisse, Iqbal Khan, en septembre 2019, une affaire qui fait scandale. En février 2020, il annonce sa démission.

    En octobre 2020, le New York Times revient sur l’éviction de Tidjane Thiam du Crédit Suisse. Le quotidien américain laisse entendre que Tidjane Thiam aurait été traité différemment par l’establishment bancaire suisse s’il avait été Blanc. Pour étayer cette thèse, le New York Times s’appuie sur une série d’incidents visant à démontrer le racisme ambiant des milieux d’affaires zurichois. Propos publics d’une actionnaire offusquée par la présence d’un dirigeant associé « au tiers-monde », attaques sournoises d’une partie de la presse zurichoise, et vexations diverses. Le New York Times retrace aussi le malaise grandissant de Tidjane Thiam qui se sentait rejeté par l’establishment. Un évènement fait particulièrement couler de l’encre, il s’agit de la fête d’anniversaire organisée en l’honneur du président du Crédit Suisse, Urs Rohner (en), en novembre 2019, dans un grand restaurant de Zurich où sont réunis amis et collaborateurs du PDG. Tidjane Thiam est le seul invité noir. La soirée avait pour thème le Studio 54, célèbre boîte de nuit new-yorkaise des années 1970. Soudain, un artiste noir déguisé en balayeur monte sur scène et balaie tout en dansant. Tidjane Thiam se lève et quitte la salle, il reviendra quelque temps plus tard pour constater que certains de ses collègues, perruque afro sur la tête, se trémoussent sur la piste de danse.

    Rwanda Finance Limited

    En novembre 2020, Tidjane Thiam est nommé président du conseil d’administration du Rwanda Finance Limited, l’agence gouvernementale chargée du développement et de la promotion du Kigali International Financial Centre (KIFC).

    Développement international

    En octobre 1999, Tidjane Thiam est sollicité par James Wolfensohn pour devenir l’un des 20 membres du conseil consultatif de l’Institut de la Banque mondiale, auquel l’Institut fait appel pour obtenir des conseils et des orientations35.

    Il est membre de l’Africa Progress Panel (APP), autorité indépendante sur l’Afrique présidée par Kofi Annan, et lancée en avril 2007 pour veiller à la mise en œuvre des engagements de la communauté internationale à l’égard de l’Afrique. Il est également sponsor d’Opportunity International, et membre du Council of the Overseas Development Institute de Londres.

    En janvier 2011, Tidjane Thiam est nommé président du groupe d’expert de haut niveau sur les investissements dans les infrastructures du G20. Créé lors du sommet du G20 de Séoul en 2010, ce groupe d’experts regroupe plusieurs cadres dirigeants des principaux établissements financiers et agences de développement, qui sont chargés de produire des propositions concrètes visant à encourager l’investissement du secteur privé dans les projets d’infrastructures dans les économies émergente. Le groupe a présenté son rapport lors du sommet du G20 de Cannes en novembre 2011.

    En 2013, Tidjane fut l’un des auteurs du rapport « Un partenariat pour l’avenir », rédigé à la demande du ministre français de l’Économie et des Finances, avec cinq experts politiques et économiques français et franco-africains. Le rapport émettait des propositions en faveur du développement d’un nouveau partenariat économique fondé sur une relation d’affaires entre la France et le continent africain, plus particulièrement les pays de l’Afrique subsaharienne41.

    Autres activités

    Tidjane Thiam est président du conseil d’administration de l’Association of British Insurers et de l’International Business Council du Forum économique mondial. Il a occupé le poste d’administrateur non exécutif du groupe chimique français Arkema jusqu’en novembre 2009.

    Depuis 2011, la rumeur de son retour en Côte d’Ivoire pour prendre un poste de responsabilité refait régulièrement surface. Sa candidature à l’élection présidentielle de 2020 a également fait l’objet de beaucoup de spéculations11. Quelques mois plus tard, il est pressenti pour prendre la tête du ministère de l’Économie et des Finances français selon les médias mais refuse le poste.Il rentre au conseil d’administration de Kering en juin 2020. Son mandat prendra fin à l’issue de l’Assemblée générale appelée à statuer sur les comptes clos le 31 décembre 2023.

    Récompenses

    14 juillet 2011 : Chevalier de la Légion d’honneur en reconnaissance de sa grande contribution à la vie civile depuis plus de 20 ans.2007 : Élu « Alumnus of the Year » par l’INSEAD Alumnus Association.2009 : Un des « 50 anciens élèves qui ont changé le monde »15 dans le cadre de la célébration du Jubilé de l’INSEAD47.

    Wikipedia

    Références

    1. ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e (en) « Exotic past of the man from the Pru », Sunday Times,‎ 22 mars 2009
    2.  « Tidjane Thiam va prendre la tête de Credit Suisse », Le Monde,‎ 10 mars 2015 (lire en ligne [archive], consulté le 20 mars 2020).
    3.  « Thiam Says He’s `Perfectly OK’ Leaving Credit Suisse » [archive] (consulté le 13 février 2020)
    4.  « Tijdane Thiam et “le plafond de verre” » [archive], sur Institut Montaigne (consulté le 10 septembre 2021)
    5.  Disko, « Tidjane Thiam » [archive], sur www.kering.com (consulté le 10 septembre 2021)
    6.  « Côte d’Ivoire-France : pourquoi Tidjane Thiam a été pressenti pour Bercy – Jeune Afrique » [archive], sur JeuneAfrique.com, 7 juillet 2020 (consulté le 10 septembre 2021)
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    8. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « The man from the Pru’s beginnings in Ivory Coast », Telegraph,‎ 3 avril 2009
    9. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h i et j Titus Plattner, Maureen Grisot et Oliver Zihlmann, « Tidjane Thiam, l’enfance d’un chef », Le Monde,‎ 17 mars 2015 (lire en ligne [archive])
    10.  (en) « La France est une idée, être français une émotion, par Tidjane Thiam » [archive], Institut Montaigne, 9 octobre 2009
    11. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e et f Vincent Duhem, « La Côte d’Ivoire attend le retour de Tidjane Thiam, le fils prodige », Jeune Afrique,‎ 12 mars 2020 (lire en ligne [archive])
    12. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e et f Stéphane Ballong, « Tidjane Thiam : portrait d’un précurseur », Jeune Afrique,‎ 17 mars 2015 (lire en ligne [archive])
    13.  Site de la bibliothèque de l’École polytechnique [archive], onglet « Catalogues de la BCX → Famille polytechnicienne », recherche « Thiam », résultat : « Thiam, Cheick Tidfane (X 1982) » ; il convient d’observer ici une erreur probable d’enregistrement sur le prénom avec un « f » au lieu d’un « j », ceci par la bibliothèque de l’X.
    14.  Ensuite rattaché à la promotion X1981, car il est élève étranger et n’a pas à effectuer le service militaire qui dure un an, à la différence de ses collègues français, cf. le site de l’association des anciens élèves de l’École polytechnique (l’AX) [archive] ; la consultation de sa fiche sur ce site de l’AX mentionne que Tidjane Thiam est « Ancien élève étranger » « Promotion 1981 » ; son numéro interne apparaissant sur l’URL de consultation ci-avant « 19820327 » montre bien qu’il a réussi le concours de l’année 1982.
    15. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « 50 Alumni who Changed the World » [archive du 10 juillet 2012], INSEAD (consulté le 19 décembre 2011)
    16. ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e (en) « From coup d’etat to insurance executive », Financial Times,‎ 22 janvier 2007
    17.  (en) « Boldest successful investment decision – K&M Engineering and Consulting » [archive], K&M Engineering and Consulting (consulté le 19 décembre 2011)
    18.  (en) « Privatization in Côte d’Ivoire » [archive], MIGA and the Africa Region of the World Bank, 1er juin 2001
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    29.  Olivier Caslin, « Crédit Suisse : retour sur « l’histoire irrationnelle » d’une filature qui a valu son poste à Tidjane Thiam », Jeune Afrique,‎ 11 mars 2020 (lire en ligne [archive])
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