GUINÉE : Mamri : Kassory accusé d’un détournement de plus de 46 millions Usd
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Mamri : Kassory accusé d’un détournement de plus de 46 millions Usd
CONAKRY-Que reproche-t-on concrètement à l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana ? Le procureur spécial de la Crief, Aly Touré a fait révélations tonitruantes ce vendredi 15 juillet 2022 en conférence de presse. C’est la première fois qu’il en parle alors que l’ex chef du Gouvernement d’Alpha Condé est incarcéré depuis le 06 avril dernier.

« Le parquet spécial que nous sommes reprochons à M. Ibrahima Kassory Fofana des détournements de plusieurs milliers de milliards de francs guinéens et plusieurs millions de monnaies en devise », a entamé Aly Touré avant de donner des chiffres qui donnent le « tournis ».
Il s’agit notamment dit-il, de la somme de 46.293.655 dollars (quarante six millions deux cent quatre-vingt-treize mille six cent cinquante-cinq dollars Us) dans le cadre de l’appui de la MAMRI (Mission d’Appui à la Mobilisation des Ressources Internes) à l’ANIES (Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale) par rapport à la procédure d’urgence pour supporter l’épidémie de covid-19.

Ce n’est pas tout. Selon le magistrat du parquet, dans le cadre de la gestion de la Primature, il est reproché à l’ex chef du Gouvernement d’Alpha Condé un détournement de la somme 81.234.422.021 GNF (quatre-vingt-un milliards deux cent trente-quatre millions quatre cent vingt-deux milles-vingt-un). « Ce sont des montantqui ont été sortis des caisses de l’État, entièrement décaissés sur ordonnance de M. Ibrahima Kassory Fofana. A date, nous n’avons aucune justification de l’utilisation de ce montant par rapport à sa gestion au niveau de la Primature », a expliqué Aly Touré. Le cumul des montants annoncés avoisine les 150 milliards Gnf.
Au-delà de cela, poursuit le magistrat « il y a d’autres montants non moins importants qui ont été révélés dans sa gestion, et constatés par rapport aux mouvements au niveau de ses comptes bancaires en francs guinéens et en devises (dollars, euros). Ce sont des comptes qui ont connu suffisamment de mouvements suspects par rapport à l’inculpé », explique Aly Touré qui précise qu’il y a d’autres faits reprochés à M. Ibrahima Kassory Fofana, par rapport aux rétro-commissions lors de sa gestion.
Le dossier est encore pendant devant la Chambre de contrôle de l’instruction de la Crief.
Nous y reviendrons !
Siba Guilavogui
Pour Africaguinee.com Créé le Vendredi 15 juillet 2022 à 19:00
Mr Baidy Aribot, Vice gouverneur de la banque centrale démonte de procureur
LA PRÉCISION DE MR BAIDY ARIBOT
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J’ai vu les preuves du procureur de la crief contre Kassory… Je me permet d’apportez un peu de précision liée a ses 46 millions de la Mamri. Sans oublier de vous dire que la Mamri est une structure ayant une personnalité juridique distincte bénéficiant d’une autonomie financière. Qui a une Direction et une comptabilité financière autonome . Très loin de la gestion au quotidien d’un PM . Et les 80 milliards FG des fonds de souveraineté de la primature .
1 – A l époque pour rappel on a conçu un plan de travail budgétaire de la Mamri pour présenter aux bailleurs de fonds qui avaient promis de financer ses actions . La projection budgétaire donnait un montant d un peu plus de 46 millions de dollars . Mais jusqu’ a la date de septembre 2021 les montants en question n ont jamais été décaisser par les dits bailleurs de fonds . C ’était juste des promesses mais JAMAIS les institutions financières internationales en question n’ont payés un centime de ces dollars promis a la Guinée .
2 – En ce qui concerne les 80 milliards de francs guineens dont la crief reproche à l ancien PM. Il s agit juste des fonds de souveraineté du Premier ministre en fonction donc Kassory et qui étaient prévus dans la loi de finances en vigueur a cette époque. Or qui dit « fond de souveraineté », on n’a aucune justification a donner sur son utilisation comme c est le cas de tous les PM . Pour votre information tous les PM avant viraient ce fonds sur leurs propres comptes privés. Mais seul Dr KASSORY a laissé sur le compte du trésor public de la primature et dont il laissait la gestion des paiements à la cheffe de Cabinet. Mais encore une fois il n’a jamais versé un francs de cet argent sur son propre compte pour plus de transparence . Sommes toutes, ma publication n as pas pour objectif, de créer une polémique apres cette sortie du Procureur. C est juste que je veux pas l injustice dans cette affaire de Kassory. Ceux qui donnent ses preuves veulent vous induire en erreur monsieur le procureur . Ils ne sont ni informés et formés. Ni outillés dans l analyse technique de ses dossiers. Kassory est un homme intégre et honnête . Qui aime son pays. Il ne peut pas se permettre de telles pratiques dans sa gestion. C est parce que je crois à son intégrité que je le défend sans prétention politique.
ALHASSANE DIABY
Pour des accusations de détournements il faut des preuves palpables basées sur des rapports d’audits indépendants. Nul n’ignore que les financements de la banque mondiale obéissent à des règles strictes de gestion avec des audits indépendants à priori et à posterioriLes fonds de la banque mondiale en USD qu’on dit détournés à l’ANIES ont été approuvés par le conseil d’administration de la banque mondiale en 2020, mais non décaissés à date.Selon ce commentaire du financialafrikLe reste de l’enveloppe, soit 45 millions de dollars, permettra à l’ANIES de déployer ses politiques d’inclusion économique, sociale et financière pour la période 2021-2024.Comment un montant non encore déployé peut être détourné??? Il y’a de la magie dans cette affaire
Guinée : le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale approuve un financement de 70 millions de dollars pour l’ANIES
Par Rédaction -1 juin, 2020

Le Conseil d’administration de la Banque Mondiale, réuni vendredi 29 mai 2020, a accordé sous forme de don, une enveloppe de 70 millions de dollars US à l’Agence Nationale d’Inclusion Économique et Sociale (ANIES) de la Guinée.
Ce montant va permettre à l’ANIES d’amplifier ses multiples actions dans le cadre de la lutte contre l’extrême pauvreté, en particulier dans le contexte de la crise sanitaire liée au coronavirus, en vue d’amortir les conséquences de la pandémie sur les plus vulnérables.
« C’est une très bonne nouvelle, qui vient confirmer l’engagement de la Banque Mondiale à accompagner la Guinée dans le déploiement de cette politique innovante », a réagi le Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana à l’annonce de la nouvelle.
Le Chef du Gouvernement de rappeler : « Au nom du Président de la République Alpha Condé, j’avais déclaré, dans mon Discours de politique générale, il y a deux ans, que le partage de la prospérité sera la clé de voûte de la politique économique de mon Gouvernement. L’ANIES est la matérialisation de cet engagement et l’apport de la Banque Mondiale est une étape importante. Nous poursuivons nos efforts et disons au peuple de Guinée qu’il peut compter sur la politique sociale du Président Alpha Condé. La prospérité économique doit être effectivement partagée. »
Dans le cadre de la riposte au COVID-19, 25 millions de ces fonds seront affectés aux transferts monétaires que l’ANIES lance à la fin de ce mois de juin au bénéfice de 240 000 ménages vulnérables, soit 1,6 million de Guinéens. Chaque ménage recevra 25 dollars par mois.
Le reste de l’enveloppe, soit 45 millions de dollars, permettra à l’ANIES de déployer ses politiques d’inclusion économique, sociale et financière pour la période 2021-2024.
Dans le contexte actuel de crise sanitaire, l’ANIES accorde la priorité à l’atténuation des conséquences économique et sociale de la pandémie sur les plus démunies. A cet effet au titre de cette année 2020 l’ANIES a mis en place un plan d’actions qui se décline en trois phases et s’étend sur 9 mois (avril à décembre).
Á propos de l’ANIES : L’Agence Nationale d’Inclusion Économique et Sociale (ANIES) a été créée en janvier 2019. Une première du genre en Afrique pour répondre aux nombreux défis de l’inclusion économique, sociale et financière. Elle contribuera fortement à la réduction de la pauvreté et constitue un vecteur puissant de redistribution des fruits de la prospérité économique.
Accusations de Aly Touré, procureur de la CRIEF contre Kassory Fofana : L’analyse de l’ancien ambassadeur Djigui Camara
… “je suis amené à mentionner que le mot détournement ne saurait s’appliquer dans le cas des Fonds de Souveraineté qui, comme son nom l’indique et comme je viens de le souligner, ont un caractère autonome, indépendant voire royal au profit de la personnalité étatique à laquelle ces ressources financières sont affectées ou allouées”.
Je viens d’apprendre, comme de nombreux Guinéens, les accusations de détournements de fonds publics (GNF et devises étrangères) que le Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, Monsieur Aly Toure reprocherait à l’ancien Premier Ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana.

Sans mettre en cause ces accusations, il parait nécessaire de verser à ce dossier rocambolesque quelques éléments susceptibles d’éclairer l’opinion sur la nature des fonds en question.
A ce propos, je m’attacherais uniquement à rappeler que dans la nomenclature Budgétaire, le Président de la République, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée Nationale disposent chacun, en vertus des prérogatives et privilèges que leur confère la Loi, des Fonds dits de Souveraineté dont le volume et les modalités de décaissement sont clairement définis dans la Loi de Finances votée par les répressions du Peuple que sont les députés.
La particularité ou la singularité de ces fonds, c’est qu’ils ne sont soumis à aucune obligation de justification ni dans le décaissement ni sur la destination.
Ils sont soumis à la discrétion exclusive et unique des Autorités auxquelles elles sont accordées par la Loi du pays.
Mon appréciation, dès lors, sera basée uniquement que sur ces éléments factuels et non sur des appréciations subjectives et autres velléités concernant l’homme sinon l’accusé dont l’intégrité, la moralité, le patriotisme me sont bien familiers du fait de l’avoir pratiqué de très longue date, de l’avoir en outre suffisamment et longtemps jaugé et apprécié à l’œuvre de la construction et du développement de la Nation Guinéenne, son pays qu’il aime autant que moi sinon plus.
Ainsi sur la base de ces éléments et de la connaissance que j’ai de la réalité des procédures budgétaires, je suis amené à mentionner que le mot détournement ne saurait s’appliquer dans le cas des Fonds de Souveraineté qui, comme son nom l’indique et comme je viens de le souligner, ont un caractère autonome, indépendant voire royal au profit de la personnalité étatique à laquelle ces ressources financières sont affectées ou allouées.
À partir de là, on peut affirmer sans risque d’être contredit que :
– Les ressources financières publiques sensées être détournées, à savoir les 81 milliards de francs guinéens sont, selon toute vraisemblance, les allocations inscrites au budget annuel sous la rubrique fonds de souveraineté attribués au Premier Ministre, Dr Kassory au moment où il était en fonction. En tant que tels, comme indiquer plus haut, ces fonds sont donc des allocations légales mises à disposition et dont l’utilisation par lui ne requiert aucune justification particulière ni en ce qui concerne les modalités de décaissement qu’en ce qui concerne leurs destinations. Aucune obligation particulière n’y est attachée comme d’ailleurs les Fonds de Souveraineté du Président de la République et ceux du Président de L’assemblée Nationale.
Aussi me paraît-il utile de prendre en compte ces aspects dans la formulation des actes d’accusation
– La dimension légale et légaliste des Fonds dont l’utilisation par l’ancien Premier Ministre est assimilée à une « soustraction frauduleuse » ne me parait point établie encore moins fondée et pertinente
– L’ancien locataire du Palais de la Colombe a agit en toute légalité et dans le respect des procédures budgétaires en vigueur et il ne serait nullement rendu coupable d’un quelconque détournement en la matière à moins que le Budget de l’état n’ait pas été approuvé par l’organe législatif compétent et habilité, c’est à dire le Parlement. Si c’est le cas, il n’aura dépensé, utilisé que des ressources publiques propres de manière légale mises légalement à sa disposition au moment où il était en fonction.
– Aussi, Il est important de ce fait de faire preuve de discernement dans l’analyse des faits et dans la formulation d’accusations gravissimes à porter à l’encontre de hauts fonctionnaires ayant dédié toute leur vie à la Nation.
– Les accusations faites de manière péremptoire doivent être appuyées sur des faits concrets, des preuves matérielles irréfutables ou des actes répréhensibles qui établissent de manière irréfutable les violations flagrantes des dispositions pertinentes de la loi et des règles de gestion budgétaire en vigueur au moment de la commission des faits reprochés à eux par la CRIEF.
– Si malgré tout, il était maintenu dans les liens de la culpabilité pour détournement de Fonds de Souveraineté alors il en serait de même du premier Magistrat, le Président de la République au dessus du Premier Ministre et qui bénéficie hier comme aujourd’hui les Fonds de souveraineté encore plus importants.
– Concernant l’autre volet de détournement faramineux que l’on reprocherait à Dr Kassory, à savoir les fonds de la MAMRY, l’accusation y relative dénote une véritable ignorance des procédures des bailleurs de fonds.
En effet, aucun bailleur ne met les financements octroyés dans les caisses du pays aidé ou assisté. Les procédures de décaissement se font au fur et à mesure de l’avancement du projet ou programme financé.
Dans le cas d’espèce, la Primature n’assurait que la tutelle, il existait une direction du projet qui assurait les décaissements si décaissement a eu lieu sous l’autorité des bailleurs de Fonds.
En outre le témoignage de l’ancien vice gouverneur de la banque centrale indique clairement que le projet n’a pas connu un début d’exécution.
Je pense qu’il est nécessaire de revoir les actes d’accusation à la lumière des faits. La justice Guinéenne, en particulier la CRIEF y gagnerait en crédibilité. Je conclurait en faisant mienne l’affirmation selon laquelle le peuple de Guinée a certes soif de JUSTICE mais bien d’une JUSTICE juste basée sur les faits rien que sur les faits afin que le DROIT soit dit rien que de cela. L’acharnement avilit les juges et jette l’opprobre et le discrédit sur la JUSTICE qui jusqu’à présent n’a hélas pas su faire sa mue.
Djigui Camara,
Ancien ministre de la Coopération,
Ancien Ambassadeur.\
Créé le Dimanche 17 juillet 2022 – AFRICAGUINEE
RÉACTIONS DES AVOCATS DU PRÉMIER MINISTRE KASSORY FOFANA
Face à la presse ce samedi 16 juillet, les avocats de l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a répondu au procureur spécial de la CRIEF qui a communiqué vendredi sur le dossier de leur client. Pour Me Mamadou Ismaëla Konaté, le procureur de » menteur « , » d’ilusionniste « , » d’incompétent », » d’incapable », » en rupture de banc avec la vérité « , » de déloyal « .L’ancien ministre de la Justice du Mali a indiqué que les 46 millions de dollars signalés vendredi par le procureur spécial n’ont jamais existé. Selon l’avocat, ce montant n’était qu’une promesse des bailleurs de fonds en faveur du MAMRI. » Entre la proposition de financement et le paiement, il n’y a pas un rond qui a été payé « , a dit l’avocat malien d’Ibrahima Kassory Fofana. » Il n’y a ni voleur, ni butin. Les éléments qu’il a évoqué hier ne sont pas dans le dossier « , a-t-il aussi dit.Quand le procureur parle de 81 milliards dans différents comptes de Kassory, les avocats disent que leur client n’a pas plusieurs comptes en Guinée et rappellent que leur client bénéficiait d’un fonds de souveraineté en tant que Premier ministre.