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  • ANALYSE :INTERROGATOIRE DE DES GARDES DE LA SÉCURITÉ RAPPROCHÉE DE GUILLAUME SORO.

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    Dans la volonté de confisquer le pouvoir en 2020 M. Ouattara épure so armée et écarte de potentiels candidats de la course à l’élection présidentielle.

    INTERROGATOIRE DE DES GARDES DE LA SÉCURITÉ RAPPROCHÉE DE GUILLAUME SORO.

    Dans la volonté de confisquer le pouvoir en 2020 M. Ouattara épure son armée et écarte de potentiels candidats de la course à l’élection présidentielle.

    SUITE DE L’INTERROGATOIRE DES GARDES DE LA SÉCURITÉ RAPPROCHÉE DE GUILLAUME SORO : DES AVEUX ESTORQUÉS. 

    Chers lecteurs, 

    Vous connaissez désormais la crédibilité des propos de Chris Yapi et je m’en réjouis. 

    ADO, je vous l’avais dit est un homme entêté, déterminé et très rancunier. Comme un monarque, il a décidé de nommer pour les Ivoiriens le prochain Président de la République. Le seul candidat qu’il craint en réalité est bien Guillaume Soro. Il connaît son intelligence politique, mais aussi sa popularité au sein des forces armées de Côte d’Ivoire. Un sondage secret réalisé par un cabinet américain révèle qu’en cas d’élections, 83,7% des militaires voteraient Guillaume Soro, 67% des gendarmes le choisiraient contre 51% des éléments de la police. C’est dire que Guillaume Soro conserve son assise au sein des forces armées ivoiriennes. Est-ce ce sondage qui effraie le Président Ouattara ? Je ne sais pas.

    Mais, toujours est-il que Guillaume Soro demeure l’homme à abattre coûte que coûte et par tous les moyens. Si la candidature de Guillaume Soro était retenue, il serait impossible pour le clan Ouattara de frauder aux élections de 2020 ou de tout simplement inverser les résultats, tant la déferlante serait manifeste. L’homme méticuleux qu’est ADO avait dans un premier temps décidé d’amadouer Soro afin de le garder dans le giron du RHDP pour ensuite le convaincre de soutenir la candidature de Gon. À défaut, il serait broyé. C’est ce scénario qui a été retenu. Le processus a été déclenché depuis longtemps, commençant par les intrigues suscitées par ADO lui-même entre Hambak, Gon et Guillaume Soro. 

    À l’origine, l’objectif d’ADO était de neutraliser ses plus proches collaborateurs par la technique de diviser pour régner et ainsi imposer sa propre candidature, faute de consensus dans son entourage. On connaît la suite, puisque la manœuvre a échoué. Aux dires d’un proche du couple  Ouattara, le périple européen du trublion Guillaume Soro a finalement vaincu la décision d’ADO de se porter candidat lui-même, l’obligeant du coup à se rabattre sur Amadou Gon qui est le pire cheval sur lequel il a fallu parier. 

    Évidemment, loin de faire le consensus sur cette candidature imposée de Gon, le RHDP va inévitablement imploser. La démission actée du Ministre Amon-Tanoh et sa candidature annoncée ainsi que celle probable de Mabri Toikeuse achèvent de convaincre, même les plus sceptiques, que le bateau RHDP va chavirer. C’est une certitude. Cependant, j’émets un petit bémol en ce qui concerne la candidature de Mabri, car rien n’est encore définitif. Connaissant l’homme Mabri capable de tous les revirements, même Dieu qui l’a pourtant créé ne saurait le dire, Chris Yapi non plus.

    Pour revenir au candidat favori et redoutable Guillaume Soro, ADO a parié et tout misé sur le seul point faible de ce dernier : la rébellion du 19 septembre 2002. 

    En effet, Soro est estampillé rebelle depuis qu’il a été le porte-parole de la rébellion du MPCI en 2002. ADO et ses stratèges ont donc décidé de corser leur communication et de l’axer sur le passé rebelle de l’homme en lui collant l’image de l’éternel putschiste. Le clan Ouattara sait que tous ses discours sur cette image de rebelle horrifient la communauté internationale en plus de terrifier les Ivoiriens. C’est pourquoi, à chacune de ses sorties millimétrées contre Guillaume Soro, le Président Ouattara ne manque aucune occasion de le traiter de dangereux rebelle. Allez, citons quelques piques d’ADO contre son supposé fils : 

    En 2019, après la démission de Guillaume Soro, ADO a déclaré sur une chaîne internationale (RFI) que « Guillaume Soro est un marxiste ». Cela était destiné à effrayer la communauté économique internationale du dangereux communiste qui viendrait à eux avec un couteau entre les dents. 

    Une autre fois, sur le perron de l’Élysée au sortir d’un entretien avec le Président Macron, ADO déclarait : « Guillaume Soro est un fils rebelle, il aura le temps de s’assagir». 

    Toutes ces phrases n’ont pas été prononcées fortuitement. Elles répondaient à une stratégie bien élaborée et faisait refrain avec le discours officiel consacré de l’opposition (FPI). Avec de tels slogans, ADO faisait chorus avec le FPI pour démolir son fils bien ou mal-aimé, c’est selon, Guillaume Soro. Désormais, la frange alassaniste et une frange extrémiste du FPI pouvaient cheminer. 

    Toutefois, cette communication à elle seule n’a pas suffit à éroder l’image d’homme courageux et intrépide de Soro, contrairement à ADO qui était perçu comme un fuyard, un poltron n’assumant jamais ses actes. Fuir, ça il sait le faire et il faut admettre que ses jarrets s’y prêtent bien pour qui a eu le bonheur de les voir. D’ailleurs, dans un documentaire, il a lui-même témoigné, qu’à l’aide d’une échelle soigneusement gardée par son Chef de sécurité Jean Baptiste Soro, à chaque fois que le danger s’est présenté, il a pu sauter la clôture mitoyenne de la maison de l’ambassadeur d’Allemagne. Quelle courageuse agilité ! 

    Je disais donc que cette stratégie ne fonctionnant pas, il a fallu passer à la vitesse supérieure : prendre Guillaume Soro sur des faits de déstabilisation et Ô cieux divins, vint le 23 décembre 2019. Inutile de narrer à nouveau les faits, vous les  connaissez déjà. 

    Il y a quelques jours, je vous annonçais la convocation des colonels Kobo et Yeo aux fins de les arrêter. Ils y ont échappé in extremis d’une part, à cause de la révélation des faits sur la place publique et d’autre part, à cause de la grogne des soldats au sein des casernes militaires. Notons que ces deux officiers sont des anciens enfants de troupes de l’EMPT (l’école militaire nationale par excellence). On ne touche pas aux officiers de cette façon, car dans l’armée si une chose est sacrée, c’est bien l’esprit de corps. N’oublions pas non plus que depuis un certain temps, les ex-chefs de guerre sont à cran. Ces derniers se sentent oppressés et visés par le pouvoir Ouattara. Ils savent qu’à tout moment, ils peuvent être arrêtés eux aussi. Trêve de digression. Revenons aux interrogatoires de la garde rapprochée de Guillaume Soro. 

    Grâce à des connexions, j’ai pu consulter le contenu du dossier du coup d’État supposé de Soro. Il est dit dans les auditions, qu’après l’assaut donné par des hommes encagoulés au siège de GPS et l’arrestation de ses cadres, les éléments de la sécurité de Soro auraient sorti des armes de ses bureaux, et non plus de sa résidence de Marcory, pour aller les déverser dans la lagune à Assinie, juste en face de son cabanon. On aurait voulu l’accusé qu’on ne se serait pas pris autrement. 

    Les éléments de sa sécurité qui ont été longtemps cuisinés et interrogés à ce sujet durant de longues heures sans dormir, ont pourtant tous unanimement affirmé qu’il n’en était rien.

    Le temps passant et faisant son effet et surtout grâce à des techniques classiques policières bien rodées, les enquêteurs ont fini par obtenir de bien maigres « aveux » de deux soldats affamés et avachis prêts à tout avouer pour une miche de pain et un verre d’eau. Il s’agit des nommés Koné Siriki et Kamahaté Adama dit Killer. 

    En effet, par la méthode des réponses suggérées que connaissent bien les profilers du FBI, le Colonel Dosso a usé de ruse en faisant croire aux malheureux soldats que s’ils avouaient ne serait-ce qu’un bout de ce qu’il souhaitait à savoir incriminer le Commandant Jean Baptiste Kouamé (chef de la sécurité de Soro) d’avoir fait déverser des armes à Assinie, ils seraient relâchés et regagneraient leurs familles. Évidemment, ces deux soldats naïfs ont mordu à l’hameçon. 

    Après avoir fait ces déclarations suggérées, au lieu de regagner leurs domiciles, quelle ne fut leur surprise de se voir jeter à nouveau dans leur cellule infecte. Ils ont alors compris que le Colonel Dosso venait de les cueillir à la petite cuillère. C’est en pleurs qu’ils ont raconté leur mésaventure à leurs codétenus d’infortune. C’est sur la base de ces aveux extorqués que les Colonels Kobo et Yeo ainsi que le Commandant Jean Baptiste Kouamé ont été convoqués et entendus. Vous vous doutez bien que, muni enfin de ces fameux aveux extorqués de deux malheureux soldats sur quinze éléments de la sécurité, le Colonel Dosso pétri de joie s’est empressé d’aller présenter les prétendues preuves réfutables du coup d’État de Soro à l’homme orchestre, Téné Birahima Ouattara dit Photocopie, le frère cadet du Président ADO. À la vue de la déposition des deux soldats infortunés, le Président Ouattara s’est exclamé: « We got them ! » (on les a eus).

    Le Colonel Dosso aura donc très bientôt, sa nomination et ses galons en guise de récompenses pour services rendus à la nation. Photocopie est très content du dénouement de cet embroglio judiciaire, car ils ont enfin des aveux sur les prétendues armes de Soro retrouvées à Assinie. ADO est aux anges. Enfin, il pourra faire un procès à Guillaume Soro et surtout le discréditer auprès du Président Macron et de la communauté internationale. 

    Mais ont-ils pensé aux conséquences ?D’abord, le Colonel Dosso a détruit de jeunes soldats en plein dans leur carrière ainsi que leurs familles, uniquement pour ses seuls intérêts personnels : ses nouveaux galons et la solde qui vient avec.

    ADO quant à lui, va s’inscrire dans le schéma du chaos et écarter Guillaume Soro des élections d’octobre 2020. 

    Néanmoins, dans les PV d’auditions que j’ai pu consulter, les failles sont énormes et ne résisteraient pas à la contradiction ni à la vigilance d’une justice rigoureuse. Ils contiennent des choses  intriguantes et fallacieuses. Examinons les.

    Le Commandant Jean Baptiste Kouamé a déclaré que quelques jours avant le 23 décembre 2019, date d’arrivée de Soro, des armes de la dotation régulière avaient été volées à la résidence de Marcory. Lorsqu’il a mené ses investigations, il a eu des soupçons sur un des éléments de la garde rapprochée de Soro, en l’occurrence le Sergent-Chef Coulibaly Zié Issouf (neveu d’Amadou Gon). Alors, pourquoi le Colonel Dosso refuse-t-il d’enquêter sur ce fait notable d’armes volées à la résidence de Marcory ? Pourquoi l’élément soupçonné n’a-t-il pas été entendu sur ces faits ? Pis, pourquoi est-il libre quand ceux qui n’ont jamais été incriminés sont emprisonnés ? Ces armes ne méritent-elles pas d’être retrouvées ? À moins que le Colonel Dosso sache leur réelle destination. Ne peut-on pas penser que si elles ne font pas l’objet de recherche ni d’enquête, c’est justement parce qu’elles ont été retrouvées …. dans la lagune à Assinie et que le colonel Dosso le sait fort bien ?

    Ces zones d’ombre discréditent la thèse de l’insurrection ourdie et accréditent la thèse du complot ourdi pour écarter un candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. 

    En attendant, le nom du Colonel Dosso rime aujourd’hui avec celui du tristement célèbre Commissaire Goba, responsable du complot du chat noir de 1963. Ce commissaire a induit en erreur Felix Houphouët-Boigny qui a fait des dégâts en arrêtant les jeunes cadres du PDCI au lendemain des indépendances. Le Colonel Dosso doit se faire du soucis pour son avenir, car les mensonges rattrapent toujours leurs auteurs. Quant à Houphouët-Boigny, lorsqu’il a découvert la machination et réalisé qu’il avait été trompé, il s’est excusé publiquement. Alassane Ouattara en est-il capable ? Assurément non, car il n’est pas Houphouetiste. Son règne n’a été qu’un vaste champs de désolations et de meurtrissures. 

    CHRIS YAPI NE MENT PAS.

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    L’AUTEUR

    CHRIS YAPI L’ENQUÊTEUR TOUS TERRAINS

    Enquêteur tous terrains, spécialisé dans la lutte pour la naissance de l’Etat de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire et en Afrique
    Toulouse – France

    L’INTERROGATOIRE DES MILITAIRES DU CAMP BOIRO DE OUATTARA EN CÔTE D’IVOIRE!

    Une purge militaire violente se déroule actuellement en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara s’évertue à y confisquer le pouvoir d’Etat. J’ai mené une enquête au coeur des interrogatoires musclés des militaires par les bourreaux de Ouattara. Un véritable camp Boiro à l’ivoirienne, de triste mémoire!

    L’INTERROGATOIRE DES MILITAIRES DU CAMP BOIRO DE OUATTARA. 

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     L’enquête de Chris Yapi

    Depuis le 23 décembre 2019, le régime de Ouattara s’est lancé dans une entreprise périlleuse : donner l’assaut à ses propres forces de sécurité et de défense. Faussement convaincu à dessein qu’une insurrection était en cours, le clan de Ouattara mal outillé s’est attaqué, et c’est peu dire, à l’armée ! Tout simplement parce que le clan Ouattara se sent surpuissant.

    Après avoir écrasé l’opposition politique et broyé « son fils rebelle Guillaume Soro », les mots sont d’ADO, il se croit aujourd’hui invincible et risque de manger son totem comme on le dit en Côte d’Ivoire. L’histoire nous le démontre qu’il n’a été heureux, pour aucun régime, de s’attaquer frontalement à la grande muette.

    L’on se souviendra de ce Chef d’État qui a tout benoîtement, un matin et par décret, limogé 8 généraux de l’armée. Eh bien, ces 8 généraux se sont concertés et l’ont limogé à leur tour par un coup d’État. Ouattara semble ne pas tirer de leçon de l’Histoire. C’est vrai qu’il n’est pas historien, mais tout de même !

    Tout près de nous, c’est bien l’acharnement de Guéï Robert et sa poudrière à Akouedo, dirigée par le tristement célèbre Boga Yapi, où il massacrait des éléments des forces militaires qui ont causé sa chute. Si ADO a entrepris depuis belle lurette d’exécuter incognito des soldats, surtout ceux qui l’ont mis au pouvoir et beaucoup sont morts, il semble bien mal inspiré de s’attaquer aux officiers de cette même armée. Sous le prétexte fallacieux d’une prétendue atteinte à la sûreté de l’État, ADO a décidé de s’attaquer aux éléments militaires de la sécurité de Guillaume Soro. Ne vous leurrez point. Il s’agit pour le sécurocrate Téné Birahima Ouattara dit Photocopie et le Général Touré Apalo, Commandant supérieur de la gendarmerie, de trouver après-coup, des éléments pour attester la thèse d’un coup d’État ou d’une insurrection ourdie par Guillaume Soro. 

    Près de deux mois d’investigation n’ont pas permis d’établir des preuves probantes. Les motifs de l’arrestation des éléments de la sécurité de Guillaume Soro sont incroyables ! Tentative de déstabilisation du régime et attentat à la sûreté de l’État, rien de moins !

    En ce qui concerne Fofana le chauffeur de Soro, il lui est reproché d’avoir utilisé le véhicule de JB Kouamé (chef de la sécurité) pour convoyer des armes sur Assinie.

    Quant à Logbo Guy Armand, un civil et frère de l’épouse de Guillaume Soro qui tombe des nues, il lui est reproché également d’avoir utilisé une bâchée pour convoyer des armes sur Assinie. Des accusations franchement ubuesques, sans l’ombre d’un soupçon de preuve !

    Concrètement, que cherche-t-on donc depuis tout ce temps ?

    ⁃ La preuve que des armes ont été transportées de la résidence de Marcory de Guillaume Soro pour aller les déverser dans la résidence de Guillaume Soro à Assinie. Quelle idiotie ! 

    ⁃ La preuve que Guillaume Soro a encore des caches d’armes dissimulées partout sur le territoire national.

    ⁃ La preuve que Guillaume Soro et les éléments de sa sécurité préparaient le 23 décembre dernier un coup d’État.

    Pour ce faire, voici les questions que le Colonel Dosso, en rapport avec Photocopie et les Généraux Vagondo et Apalo, ont régulièrement posé aux militaires arrêtés, au grand désarroi de ceux-ci :

    Quels sont leurs liens avec Soro ? 

    Depuis quand sont-ils à son service ? 

    Ont-ils signé un pacte avec lui ? 

    De qui reçoivent-ils leurs instructions ? 

    Ont-ils d’autres activités (fermes, transports, plantations et autres qui leur rapportent de l’argent) ? 

    Pourquoi sont-ils attachés à leur patron ? 

    Est-ce qu’il leur donne suffisamment d’argent ? 

    Ont-ils mené des actions de propagande pour sa candidature ? 

    Ont-ils des armes cachées chez eux ? 

    Guillaume Soro a-t-il des caches d’armes ?

    Etc. 

    Jugez-en par vous-mêmes et faites-vous votre propre opinion. À la première question, si la situation n’était pas aussi tragique, on aurait pu en rire. Vous constaterez vous-mêmes que Guillaume Soro est absent du pays depuis le mois de mai 2019 et que sa résidence de Marcory est restée inhabitée depuis lors, mais sous surveillance des éléments de la sécurité qui se relaient. 

    C’est seulement durant la première semaine de décembre 2019 que les services de communication ont annoncé son retour.

    Raison pour laquelle le chef de la garde rapprochée, Jean Baptiste Kouamé a battu le rappel de ses troupes. C’est là qu’il a constaté avec effarement que les armes de dotation à la résidence avaient été subtilisées. 

    Une enquête interne a permis de soupçonner le Sergent-Chef Coulibaly Zié Issouf sans pouvoir le confondre par des preuves. Il est interrogé par le Commandant Jean Baptiste Kouamé et le Commandant de gendarmerie Koné Herman, le 17 décembre. Mais l’intéressé nie les faits. 

    Pire, le 22 décembre, Jean Baptiste Kouamé découvre stupéfait que les armes ont été sabotées. Le 23 décembre, l’arrivée de Guillaume Soro est avortée. Le soir même, un mandat d’arrêt est lancé contre lui et sa garde est démantelée. Deux jours après, des armes ont été découvertes à Assinie comme par enchantement, dans la lagune, en face de sa maison.

    La pertinente question qui aurait dû être posée, non pas au Commandant Jean Baptiste Kouamé, mais plutôt au Sergent-Chef Coulibay Zié était de savoir où étaient passées les armes volées à la résidence de Marcory et pour lesquelles il a été soupçonné ? Non, le Sergent-Chef Coulibaly Zié est vite entendu et relâché. 

    Au surplus, comment les éléments de la sécurité de Guillaume Soro qui étaient en rupture de stocks d’armes le jour de son arrivée, idiotement, auraient-ils pris des armes de sa résidence de Marcory, alors qu’elle était déjà assiégée depuis le matin, comme l’attestent les vidéos de cette folle journée, pour aller les déposer dans la lagune en face de la maison d’Assinie de leur patron ? Mystère.

    En ce qui concerne les supposées caches d’armes que Guillaume Soro posséderait encore, comment comprendre que malgré la surveillance accrue dont il fait l’objet ainsi que ses hommes, on n’ait rien découvert depuis mai 2017 ? Absolument rien, malgré les drones dont on nous disait pourtant qu’ils étaient de la dernière génération et capables de découvrir des armes même enfouies dans le sol ? Ces drones, trois ans durant, n’ont rien découvert. 

    Enfin, la troisième accusation est la plus farfelue. On accuse Guillaume Soro de vouloir faire une insurrection avec pour seul élément au dossier, une bande sonore enregistrée depuis 2017 par un certain Olivier Bazin, une barbouze bien connue qui n’est pas à son premier fait d’armes. Comment expliquer que depuis 2017 rien n’ait été entrepris pour dénoncer Guillaume Soro et qu’il ait fallu attendre qu’il se déclare candidat après avoir créé un mouvement politique ? Mieux, pour les experts en sécurité, tout le monde sait qu’une insurrection est la chose la plus aléatoire qu’il soit. On ne décrète pas une insurrection,  généralement elle ne relève pas d’un mot d’ordre. C’est le peuple qui se soulève spontanément.

    La partie est rude pour le Général Apalo qui a le rôle de Ponce-Pilate, puisqu’on lui demande de trouver de quoi accuser Guillaume Soro. Je vous l’avais dit : les colonels Kobo et Yeo seraient interrogés et arrêtés, ce mardi 17 mars 2020. Peu ont cru à mes propos. Les faits, cependant me donnent raison. 

    Mais, bien qu’ayant été prévenus, fuir aurait accrédité les mensonges et la thèse du complot selon eux. Ces braves soldats ont donc choisi d’affronter leur destin. Si servir la République est un crime, alors que cela soit !

    Ces officiers qui ont été dans la rébellion et à un moment donné affectés à la sécurité de Guillaume Soro ont été interrogés sur la prétendue cache d’armes et l’insurrection que Soro fomentait supposément.

    Ce qu’il faut savoir, c’est que depuis le mois de janvier 2019, ces deux officiers avaient été relevés de leurs fonctions auprès de Guillaume Soro. À cette époque déjà, on cherchait à dépouiller Guillaume Soro de sa sécurité et le rendre plus vulnérable à toute tentative d’assassinat. C’est d’ailleurs pourquoi, ce dernier se sentait plus en sécurité à l’extérieur qu’en Côte d’Ivoire.

    Revenons à la journée de ce mardi 17 mars 2020. Le Colonel Kobo a été longuement interrogé de 9h à 18h sans interruption. On lui demandait d’avouer et de dire tout ce qu’il savait de Guillaume Soro : ses connexions,  ses supposées d’armes et ses intentions. Ensuite, ce fut au tour du Colonel Yeo, d’être cuisiné aux alentours de 18h jusqu’à 1h du matin.

    Après ces interrogatoires, le cruel Colonel Dosso en charge de l’enquête fit venir le Commandant Jean Baptiste Kouamé et le Capitaine Konda pour faire des confrontations entre ces officiers supérieurs. Il les a soumis à des humiliations jamais vécues dans notre armée. 

    Ce qui révolte la troupe, c’est le silence coupable de la hiérarchie militaire, notamment le Chef d’État-major, le général Doumbia Lassina. C’est triste de voir qu’il laisse des Officiers supérieurs se faire malmener et humilier par des gendarmes zélés, sans foi ni loi et parfois moins gradés qu’eux. Les militaires de Côte d’Ivoire se sentent humiliés par ces enquêtes à n’en point finir. La division est grande dans l’armée et le Général Touré Apalo aura tôt ou tard du soucis à se faire. Une grogne sourde commence à se faire sentir depuis l’annonce de la non-candidature d’ADO. Les soldats se sentent trahis par le Président, car il leur avait promis à maintes reprises, surtout aux « huit mille quatre cents », une villa comme récompense pour l’avoir installé au pouvoir. Au lieu de cela, c’est la torture et la prison qui leur sont servies.

    À 7 mois du départ d’ADO de la Présidence de la République, les soldats se rendent compte qu’il ne tiendra pas sa promesse, pire il est en train de les mettre aux arrêts et surtout tout porte à croire que les charismatiques ex-chefs de guerre seront arrêtés tous sous de faux prétextes. 

    Je vous le dis encore, tous les chefs militaires qui ont servi avec Guillaume Soro seront arrêtés. Après les interrogatoires des Colonels Kobo et Yeo, le prochain sur la liste est le Colonel Vétcho pour avoir été le Chef d’État-major particulier de Guillaume Soro. Il se dit qu’il en sait beaucoup et qu’il aurait, lui aussi, des caches d’armes. 

    Avec certitude, le Capitaine Soro Yacouba, le réputé armurier fera l’objet d’une convocation dans les heures qui suivent. Même, le colonel Chérif Ousmane ne sera pas épargné, car on le dit sournois. Je l’ai déjà dit, tous les chefs de guerre seront arrêtés, à l’exception de Koné Zacharia qui est l’homme lige du régime Ouattara. Il est passé maître dans l’art de dénoncer ses frères d’armes. Si ADO voulait entendre raison, il ferait mieux d’être précautionneux avec l’armée. On ne touche pas impunément à la grande muette, surtout aux Officiers.

    En dernière minute, nous apprenons que les Colonels Kobo et Yeo ont été relâchés in extremis aux environs d’1h du matin, mais demeurent à la disposition des enquêteurs. Cela signifie qu’ils peuvent à tout moment faire l’objet de nouvelles convocations et possiblement d’arrestations. Quant au Commandant Jean Baptiste Kouamé, il est retourné dans sa cellule où il vit le supplice depuis un mois et demi.

     CHRIS YAPI NE MENT PAS.

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